Les poursuites à l’encontre de quatre policiers municipaux de Perpignan, placés en garde à vue en février après des accusations d’attouchements sexuels, ont été abandonnées, « faute de preuves suffisantes », évoque France 3. Interpellé le 11 février lors d’une opération antidrogue menée dans le quartier Saint-Mathieu de la préfecture des Pyrénées-Orientales, un homme âgé de 23 ans avait ensuite dénoncé des attouchements sexuels.
Pour la deuxième fois en un mois et demi, un policier montois comparaissait, ce mardi 15 avril, au tribunal pour violences conjugales. Il avait insulté, jeté au sol et embrassé de force sa compagne. Il a été condamné à 11 mois de prison de ferme qu’il effectuera avec un bracelet électronique.
Plus de six ans après, la justice a prononcé un non-lieu. Elle justifie des « circonstances exceptionnelles » en raison du nombre d’interpellés et d’un « déficit de matériel de policiers ». Le juge d’instruction reconnaît que quatre des plaignants présentent un « retentissement psychologique modéré », insuffisant pour mettre en cause par la voie judiciaire le comportement des forces de l’ordre. Les lycéens feront appel, selon leur avocat.
Une femme de 31 ans, avec l’aide d’un policier en fin de carrière, aurait orchestré un véritable harcèlement contre son ancien compagnon et l’une de ses salariées. Courriels malveillants, destruction de véhicules, usurpation d’identité…
La collision d’une extrême violence avait coûté la vie aux époux Duron dont la voiture, immobilisée dans un embouteillage sur une voie de la RD 1006, à Bourgoin-Jallieu, avait été percutée par le véhicule du chauffard.
La Ville de Thonon a exceptionnellement ouvert les portes du Centre de supervision urbain (CSU). Ce point névralgique de la police municipale centralise les images captées par les 150 caméras de la commune.
Laurent Mucchielli (*), sociologue, directeur de recherche au CNRS, spécialisé dans la délinquance et des politiques de sécurité. Il met à mal la promesse de sécurité liée à la vidéoprotection.
D’après les statistiques du Ministère de la justice, le niveau de la densité carcérale a sans doute le mois dernier été rarement atteint en France. L’hexagone figure parmi les mauvais élèves européens en termes de surpopulation carcérale, en troisième position derrière Chypre et la Roumanie, selon le Conseil de l’Europe.
Un policier et un faux agent ont été condamnés par la justice pour escroquerie. Ils exigeaient 50.000 euros auprès de propriétaires d’un immeuble squatté pour expulser les habitants.
Le directeur adjoint du renseignement territorial de Dordogne a été condamné, ce vendredi, à Bordeaux, pour une agression sur fond de fin de relation sentimentale avec un harcèlement marqué
Une cinquantaine de CRS sont intervenus devant Science Po à Strasbourg pour mettre fin au blocage de l’établissement par des étudiants. Ceux-ci s’opposent à un partenariat avec l’université Reichman en Israël
Ce vendredi 11 avril à 6h, après trois semaines consécutives de blocage, le site de l’Université de Bordeaux Montaigne à Pessac a été évacué par les forces de l’ordre. Sur demande du président de l’université, « l’opération a été conduite par les services de la direction interdépartementale de la police nationale (DIPN) [et] s’est déroulée sans incident » affirme un communiqué de l’université de ce jour.
C’est un dispositif rare en France, pour une commune de cette taille. À Mantes-la-Jolie, une dizaine d’écoles sont désormais sous la surveillance de caméras à 360 degrés.
Il est 17 heures, la sonnerie marquant la fin des cours retentit au sein du collège Victor-Hugo, à Narbonne. Les élèves s’empressent de plier leurs sacs et se ruent vers le hall d’entrée, prêts à rentrer chez eux en ce jeudi 10 avril, veille des vacances de Pâques. Sauf qu’une petite surprise les attend devant les grilles de l’établissement. Six agents de la police nationale s’apprêtent en effet à filtrer les enfants. Si la plupart passeront à travers les mailles du petit dispositif, d’autres se verront invités à ouvrir leur sac. (…) À Narbonne toutefois, « aucune procédure judiciaire n’a été ouverte jusque-là pour violences avec armes ».
Les commissariats de Seine-Saint-Denis ont été sommés par la préfecture de signaler tout « étranger en situation régulière dont la présence en France représente une menace pour l’ordre public ». Selon les révélations des Jours, les agents de police locaux doivent envoyer les copies des empreintes digitales, du titre de séjour et des papiers d’identité du pays d’origine des personnes interpellées et mises en garde à vue.
Le 3 avril, c’est un nouveau palier qui a été franchi : David Samzun annonçait qu’il allait offrir à sa police municipale des armes à feu létales. Selon lui, il était nécessaire de permettre aux municipaux de tirer à balles réelles «en raison de leur présence régulière comme primo intervenants sur les incidents». C’est bien connu, Saint-Nazaire est un territoire plus violent que Chicago. La Ligue des Droits de l’Homme et la gauche locale ont dénoncé cette annonce, évoquant une décision «lourde de conséquences» ainsi qu’une «escalade inquiétante».
Sur la base de l’examen de procédures judiciaires et de conduite d’entretiens, les résultats de l’étude montrent que l’objectif d’ « éviction d’indésirables » de l’espace public, pour reprendre l’expression utilisée par l’institution policière, cible une population précise : des jeunes hommes précaires issus de l’immigration post coloniale, principalement subsaharienne, occupant collectivement l’espace public à proximité immédiate de leur domicile.
Le vendredi 28 mars 2025, un gendarme de la brigade de La Flèche (Sarthe) avait fait usage de son arme de service et abattu un chien sur le pallier de son propriétaire. Celui-ci dénonce un usage disproportionné de la force et nie que son chien ait été dangereux.
Le policier avait porté des coups de matraque puis un coup de pied à la tête d’un manifestant à terre, lui causant une blessure occasionnant deux jours d’ITT.
Les images de ces jeunes agenouillés par dizaines, mains sur la tête pour les uns, mains dans le dos et entravés pour d’autres, avaient fait le tour du monde et enflammé les esprits. Une ordonnance de non-lieu vient d’être rendue, a-t-on appris de l’AFP, par la cour d’appel de Versailles et le juge d’instruction du tribunal de Nanterre chargés de l’enquête sur les conditions d’interpellation par la police nationale de 151 jeunes, âgés de 12 à 21 ans, à Mantes-la-Jolie (Yvelines), le 6 décembre 2018, en marge de manifestations lycéennes.
ILS AVAIENT ROULÉ À MOTO SUR UN ÉTUDIANT EN MARGE D’UNE MANIFESTATION : CINQ À DIX MOIS DE PRISON AVEC SURSIS REQUIS CONTRE TROIS POLICIERS DE LA BRAV-M
10 mois de prison avec sursis et l’interdiction d’exercer toute fonction publique pour le pilote de la moto, pour avoir roulé sur la jambe d’un manifestant et lui avoir donné un coup de poing. Cinq mois de prison avec sursis ont aussi été requis pour les deux autres policiers pour des faits de violences volontaires. Les trois fonctionnaires de police seront aussi jugés pour faux après avoir rendu des rapports erronés sur le déroulement de la soirée du 21 mars 2023.
« On a posé la question de savoir comment des images de vidéosurveillance pouvaient se retrouver sur le téléphone d’un agent assermenté et comment elles pouvaient circuler sur les réseaux. C’est pour cela que nous avons écrit au maire, en lui demandant de monter une enquête », rappelle le chef de file de l’opposition. (suite…)
Jusqu’alors inconnus de la justice, trois jeunes policiers rattachés au Groupe de sécurité de proximité (GSP) du commissariat de Beaucaire-Tarascon devaient répondre de « complicité de faux en écriture publique ».
Des policiers et gendarmes ont été mobilisés la semaine du 1er avril 2025 pour procéder à des contrôles « aléatoires » de sacs d’élèves aux abords d’établissements scolaires dans le Nord, selon un communiqué de la préfecture du département.
« Il s’acharne contre moi ». Le prévenu est formel. S’il reconnaît avoir pris la fuite lors d’un contrôle de police à Nîmes, il s’explique du fait qu’il a eu peur. « Il y a un policier municipal qui est contre moi. Il m’a mis entre 25 000 et 30 000 euros d’amende. Et quand il m’a interpellé, il m’a dit : « Je t’ai dit que j’allais te choper » » , explique le prévenu ce mercredi 2 avril, devant le tribunal judiciaire où il est présenté en comparution immédiate.
Dans un communiqué de presse diffusé ce vendredi 4 avril 2025, la préfecture de la Sarthe a indiqué que la police et la gendarmerie ont mené des opérations de contrôle de sacs aux portes de plusieurs établissements scolaires. Au total, 2 500 lycéens ont été contrôlés.
Francesco Sebregondi, fondateur d’Index, revient sur la contre-enquête menée par son ONG sur l’incident de la Bastille, où Jérôme Rodriguez a perdu un œil. En utilisant des technologies avancées, Index remet en question la version policière. (…) L’enquête vidéo complète est à retrouver sur la chaîne YouTube d’Index : https://youtu.be/SyYX9E-Ax9c
Déjà mis en cause pour avoir, à Marseille, en juillet 2023, grièvement blessé Hedi, amputé d’une partie du crâne, le policier David B. vient d’être condamné à quatre mois de prison avec sursis pour des violences volontaires commises sur un étudiant, en avril 2023.
Ils sont poursuivis pour avoir commis des violences racistes lors de l’interpellation de plusieurs jeunes à Paris pendant les manifestations contre la réforme des retraites. Huit policiers convoqués devant le tribunal Deux gardiens de la paix de la brigade de répression de l’action violente motorisée (Brav-M) ont été renvoyés devant la justice pour violences par personne dépositaire de l’autorité publique et menaces de violences réitérées envers un étudiant tchadien.
Dans cette nouvelle vidéo de notre format Témoignages, Mehdi Sauvey raconte à StreetPress les circonstances de la mort de son frère et rapporte les explications de Valérie B., la policière, qui dit avoir cru que le téléphone de Sulivan était une arme.
Les policiers sont soupçonnés de multiples infractions de corruption, de complicité d’importation de stupéfiants, de vols en bande organisée et de faux en écriture publique. Ils appartenaient au groupe d’enquêteurs chargé de réprimer l’importation de drogue en provenance des ports et des transports
Au moins deux agents passés par l’Ofast ou encore dans ce service d’élite sont visés par une enquête ouverte pour soupçons de corruption, complicité d’importation de stupéfiants et vols en bande organisée. Une cargaison de 350 kg de cocaïne avait disparu à l’été 2023.
Comme des milliers de Grenoblois-es, peut-être avez-vous déjà effectué un test de généalogie génétique, pour en savoir plus sur vos origines familiales et géographiques. Ces tests ADN à usage dit « récréatif » sont interdits en France, mais plus de 2 millions de Français-es auraient déjà contourné la loi en passant par des sites de revente sur internet, ou lors d’un séjour à l’étranger. Selon l’émission d’enquête Secrets d’info de France inter, la police française pioche désormais dans cette base de données ADN lors de ses enquêtes, en passant pour l’instant par le FBI aux États-Unis.
En titrant sur « un homme travesti » plutôt que sur une agression transphobe, de nombreux médias n’ont fait que refléter un biais des sources policières sans s’interroger
Après la violente évacuation du théâtre parisien qu’ils ont subie, le 18 mars, et un nouvel arrêté préfectoral pour les déloger des quais de Seine où ils se sont réfugiés, des centaines de jeunes sans abris restent sans perspective d’hébergement.
Un policier de 33 ans a été jugé à Toulouse pour avoir frappé et menacé de mort un suspect menotté. Relaxé pour les menaces, il a été reconnu coupable des violences et condamné à trois mois de prison avec sursis.
Il la missionnait, elle le missionnait. Résultat : le tribunal a relevé 210 réquisitions fictives pour elle, 171 pour lui alors qu’il ne parle que français. Une escroquerie qui s’élève à 100 000 euros payés par l’État. Et qui aurait pu continuer si le policier n’avait pas envoyé une attestation à la mauvaise personne : une vraie traductrice.
CHIENS, LANCEUR DE LBD ET UNITÉ GSO : DEUX INTERVENTIONS POLICIÈRES POUR CASSER DES BLOCUS DEVANT LE LYCÉE DIDEROT À PARIS SONT-ELLES ALLÉES TROP LOIN ?
« La présence policière a été encore plus massive : dès 7 heures, il y avait en plus des policiers de la dernière fois des agents avec des chiens ou avec un lanceur de LBD. Et même le GSO (Groupement de soutien opérationnel) dont on a su après qu’ils étaient normalement déployés dans le cadre de l’antiterroriste ou pour les crimes », témoigne un autre professeur de Diderot. « Les élèves ont été dégagés à coups de gaz lacrymogènes, de charges. D’autres ont été poursuivis dans les rues adjacentes. Une dizaine a été interpellée violemment, dont deux élèves porteurs de handicap » (suite…)
Un fonctionnaire de police de 45 ans, affecté au commissariat de Saint-Étienne, a été mis en examen et incarcéré dans le cadre d’une affaire particulièrement sensible : il est soupçonné d’avoir violé la fille mineure de sa compagne.
« Nous étions à 300 ou 400 mètres de Bastille, on ne voyait pas d’échauffourées mais on a commencé à voir des personnes revenir de la place. On a donc décidé de faire demi-tour, raconte Martine J. à CheckNews. Avec mon mari, mon beau-frère et ma belle-sœur, on se trouvait sur le trottoir de droite. Les policiers ont surgi d’une rue à gauche et ont entrepris de faire un barrage en travers du boulevard… »
Violenté par un policier lors de la manifestation parisienne contre le racisme du 22 mars, Clément Lanot, journaliste indépendant, souffre encore de douleurs au dos. En dépit d’images accablantes, Laurent Nuñez, préfet de police de Paris, refuse à ce stade de mettre en cause le fonctionnaire qui a mis à terre puis frappé notre confrère au sol. Un déni couvert par le gouvernement.
Ce mercredi 26 mars, la cour d’appel de Reims a réduit la peine d’un gardien de la paix certes reconnu coupable de violence et agression sexuelle sur deux femmes, mais condamné à un an de prison ferme au lieu de quatre ans dont deux ferme par le tribunal. Depuis cette première affaire, le policier a été mis en examen pour « viol » sur deux prostituées.
Les ministres de l’Intérieur successifs achètent la paix sociale et investissent pour leurs futures présidentielles en arrosant les syndicats de police avec l’argent public. Voilà la lecture politique que l’on peut faire d’un chapitre passé assez inaperçu d’un rapport de la Cour des comptes paru mardi 25 mars. Rapport qui révèle les relations de soumission des ministres macroniens de l’Intérieur vis-à-vis des syndicats de police.
Signé du directeur de la police nationale de Loire-Atlantique (DIPN), Philippe Jos, le document, daté du 20 novembre 2024 et dont l’existence a été révélée par Presse Océan le 26 février 2025, invite les agents de police à transmettre les dossiers de personnes étrangères en situation régulière et placées en garde à vue « pour des délits jugés graves » aux services de la préfecture chargés de traiter les demandes de titres de séjour.
(…) suspecté d’avoir révélé des informations confidentielles, violé le secret professionnel et consulté indûment des fichiers au profit d’un trafiquant notoire qu’il espérait recruter comme sa « source ».
La cour d’appel de Rennes a relaxé ce mardi 25 mars 2025 un gendarme mobile qui était accusé d’avoir commis de graves violences sur deux hommes alors qu’il sortait d’une soirée dans un bar de Pontivy, dans le Morbihan, en décembre 2021.
Près de deux années se sont écoulées depuis, et pourtant le résultat de ces investigations n’est toujours pas connu. Il a successivement été annoncé en décembre 2023, en mars 2024, en juin 2024 ; en septembre 2024, M. Astruc a été remplacé par M. Teillet… Sachant que les conclusions des experts ont été remises à M. Teillet en décembre 2024, nous demandons que soit enfin levé le silence entourant les violences policières à Sainte-Soline.
Un gendarme, en poste au sein du Peloton de surveillance et d’intervention de Loches jusqu’à début 2025, sera jugé en décembre après qu’une enquête a mis au jour son rôle d’intermédiaire dans des transactions immobilières en région parisienne.
Après huit ans de combat, la justice européenne s’est rangée du côté des forces de l’ordre, validant une fois de plus le permis de tuer dont bénéficient les forces répressives. L’assassinat d’un homme, une légitime défense ?
Le nombre de grenades explosives tirées reste secret. L’enquête du parquet de Rennes est conduite sans aucun débat contradictoire et fait obstacle au travail de la Défenseure des droits. Pour de nombreuses victimes graves, dont deux éborgnées, la justice ne s’est même pas saisie.
Le journal Le Monde exposait ce chiffre vertigineux en 2021 : la France compte près d’un demi-million d’agents de contrôle et de répression. « En additionnant les 30.000 policiers municipaux aux 150.000 fonctionnaires de la police nationale et aux 170.000 employés des sociétés privées de sécurité, l’État pourrait disposer d’environ 350.000 membres des forces de maintien de l’ordre et de sécurité intérieure, sans compter les 99.000 militaires de la gendarmerie nationale. […] L’État pourrait avoir à sa disposition répressive, au quotidien, pas loin d’un demi-million d’agents du maintien de l’ordre et de la sécurité intérieure, soit un potentiel ratio d’environ un fonctionnaire des forces intérieures pour 150 habitants (contre un pour 281 en 2018), la France devenant le premier pays sécuritaire de l’Union Européenne ».
Les images de vidéosurveillance montrent le carambolage : il semble que les policiers n’ont même pas essayé de freiner. Ils ont arrêté leurs voitures dans celle de leurs collègues. Tous les conducteurs ont-ils été testés à l’alcool et aux stupéfiants ? On peut en douter.
Lucile découvre alors un enchaînement de négligences qui aujourd’hui la hantent : « On lui a retiré son arme 4 fois. On lui a rendu 4 fois… sans aucun suivi médical. Tout le monde savait. Ses collègues, ses supérieurs… Tous savaient qu’il allait mal. Mais il avait une arme. Une arme qu’il a finalement retournée contre ses filles, puis contre lui.
« On n’a pas peur de la vérité, on ne lâchera pas ». (…) « Mon client a une quarantaine d’années, il a des enfants, un emploi, un casier judiciaire vierge, il se retrouve en prison avec une balle dans le corps, ce n’est pas possible. » (…) « on se retrouve devant le juge d’instruction avec des actes d’enquête qui manquent » (suite…)
TRAQUE DE LA VICTIME, PLAINTE MAL ENREGISTRÉE PAR UN POLICIER CONDAMNÉ POUR VIOLENCES CONJUGALES… CE QU’IL FAUT SAVOIR AVANT LE PROCÈS DU FÉMINICIDE DE CHAHINEZ DAOUD BRULÉE VIVE PAR SON EX-CONJOINT
L’ex-mari de Chahinez Daoud, brûlée vive en 2021 à Mérignac, comparaît ce lundi 24 mars jusqu’au vendredi 28 pour assassinat devant la cour d’assises de la Gironde, quatre ans après cette affaire de féminicide dans laquelle des policiers avaient été sanctionnés.
Ce vendredi 21 mars, la venue dans le Gard du député européen RN et ancien syndicaliste policier Matthieu Valet a été l’occasion pour l’édile beaucairois de l’inviter à découvrir l’utilisation de l’IA au centre de supervision urbain (CSU). (…) « Il nous permet de réaliser des lectures de plaques sur les véhicules qui entrent ou qui sortent de la commune et éventuellement même de faire de la surveillance de zone, c’est à dire qu’on peut lui demander de surveiller une zone prédéfinie ou même sur des manifestations. » Si un suspect est repéré, sa description est donnée à l’IA et celle-ci le suivra sur l’ensemble de la manifestation. (suite…)
« Cette affaire questionne sur la fiabilité que l’on peut accorder aux services de police », a tonné le procureur de la République de Créteil (Val-de-Marne) (…)« Les policiers sont responsables de son préjudice », estime de son côté le procureur qui assure que les fonctionnaires « ont menti ».
Ce sont des images devenues banales en France, mais qui ne devraient jamais être normalisées. À Paris, le 22 mars, alors que la manifestation contre le racisme réunissait 100.000 personnes dans le plus grand des calmes, les forces de l’ordre ont à nouveau choisi de faire monter la tension en fin de journée. Une attaque pour voler une banderole antifasciste, du gaz, des coups, des charges ne servant qu’à faire peur sur un cortège de manifestants lambda, un homme jeté au sol… et un coup sur un journaliste.
Les deux agents ont été sanctionnés d’une exclusion temporaire. Le premier formateur à 12 mois d’exclusion, dont 8 avec sursis, tandis que le second est sanctionné de 3 mois d’exclusion, dont 2 avec sursis.
C’est un combat qui dure depuis plus de trois ans pour un projet vieux de trente ans — ça nous rappelle Notre Dame des Landes. […] Pour illustrer cette lutte contre l’A69, voici un épisode du podcast « Avis de tempête » : « Pour un joyeux bordel : discussion de militant militantes contre l’A69 ». Document terminé juste avant la décision du tribunal de Toulouse. Avis de tempête a travaillé avec des membres de la coalition « La déroute des routes », des Soulèvements de la terre et d’Extinction rébellion.
Ce capitaine de police, renvoyé fin 2023 devant le tribunal pour notamment corruption de mineur, harcèlement moral et détention d’images pédophiles, n’a pas été jugé ce vendredi. Le parquet de Nancy a accepté il y a quelques jours une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité. Les parties civiles ne décolèrent pas.
Voilà encore une affaire au sein de la Ville de Longwy. Après le directeur aux mains baladeuses , et la frénésie d’un agent photographiant le postérieur de ses collègues , c’est un policier municipal qui est radié des effectifs, par décision du maire Vincent Hamen. L’affaire remonte à juin 2024. Sur son lieu de travail, pendant une pause, un policier municipal entonne un chant xénophobe et tient des propos racistes, visant notamment des personnes de confession musulmane et d’origine maghrébine.
L’homme de 24 ans, dépisté à 2,5 g d’alcool dans le sang lors de l’accident devant le High bar de Wasquehal (Nord), purgera sa peine sous bracelet électronique.
Le policier qui a percuté un jeune cycliste à l’été 2024, qui souffre désormais de lourds handicaps, a reconnu les faits dans le cadre d’une procédure de plaider-coupable. (…) La procédure CRPC explique la rapidité du jugement mais permet aussi au prévenu d’éviter de donner des explications à la barre et empêche un retour sur les circonstances de l’accident ou sur l’enquête de l’inspection générale de la police nationale (IGPN). (…) Son avocat Henri Braun a dénoncé une « enquête bâclée ». Il a plaidé, sans succès, pour que le juge renvoie l’affaire au parquet, afin que le policier puisse comparaître devant un tribunal correctionnel (…) « Ce genre de violences policières structurelles sont très répandues. Sur la route, on a des policiers qui se croient tout permis. Ce sont eux qui mettent les contraventions, donc ils ne sont pas sanctionnés. »
« Je souhaite qu’on puisse, avec le préfet, le procureur, le représentant de l’Éducation nationale, pouvoir organiser régulièrement des fouilles de sac à l’entrée des établissements »
Policier aux frontières depuis plus de 10 ans au centre de rétention de Cornebarrieu, près de Toulouse, Franck était jugé, ce jeudi, pour six agressions sexuelles sur des personnes sans-papiers.
Comme lors du mouvement social des travailleur·euse·s du nettoyage, Luis Vassy, le directeur de Sciences Po, fait son timide et s’enferme dans son bureau. « Timide » lorsqu’il s’agit de discuter avec les étudiants·es ou le personnel mais beaucoup moins lorsqu’il s’agit d’appeler une douzaine de camions de CRS. Il aura mis moins d’une heure à donner l’ordre d’évacuer les occupant·es : « plus d’une centaine de policiers se sont dirigés vers le campus de St-Thomas. Lourdement équipés (lacrymos, casques, matraques et boucliers) ils ont peu après fait irruption dans l’établissement » relate les membres du comité Palestine dans leur post.
Laissé nu toute une nuit sans nourriture et sur un simple matelas : un détenu de la maison d’arrêt de Druelle a déposé plainte à l’encontre d’une surveillante. Celle-ci est également poursuivie pour non-assistance à personne en danger dans un dossier de suicide d’un prisonnier en 2022.
« Cette impunité est organisée, dénonce Lucas Levy-Lajeunesse. La hiérarchie tolère le fait que les policiers ne portent pas leur Rio (numéro d’identification, pourtant obligatoire), mais portent des cagoules, ce qui interdit et qui empêche de les identifier, en plus des tous les effets d’intimidation que ça peut produire. Les policiers affichent ostensiblement le fait qu’ils ne respectent pas la loi. Ils le font aussi en allant manifester, toutes sirènes hurlantes et en uniforme. Très clairement, ils affichent une puissance supra légale. »
La Fédération ardéchoise et drômoise de libre pensée a demandé l’annulation de la décision du colonel commandant le groupement de gendarmerie de l’Ardèche d’organiser, le 30 novembre 2022, une journée de célébration de la Sainte-Geneviève, patronne et protectrice de la gendarmerie française depuis un bref du pape Jean XXIII du 18 mai 1962. Cet évènement comportait un office religieux en l’église Saint-Thomas de Privas suivi d’un vin d’honneur en salle des fêtes du champ de Mars, à laquelle ont assisté les militaires du groupement, en tenue et sur leur temps de service.
Alors que le soleil est encore en train de se lever, la scène a tout d’une bagarre de rue entre ivrognes. Sauf que Maxime D., Romain et Clément B. sont des policiers, alors pas en service, affectés au commissariat des Ve et VIe arrondissements.
Cinq ans et demi après l’accident à moto qui a coûté la vie à Ibrahima Bah à Villiers-le-Bel, une ordonnance de non-lieu devrait être rendue au bénéfice des policiers impliqués.
Le couple était ensemble depuis six ans et s’était marié presque immédiatement. La victime avait déjà porté plainte contre son mari. Lui avait également déposé plainte contre elle.
Tôt ce mercredi matin, plusieurs camions de CRS ont été envoyé sur le campus de l’université Rennes 2. L’objectif ? Expulser une occupation étudiante, votée deux jours plus tôt en Assemblée Générale, pour protester contre les mesures austéritaires imposées à l’université.
Jugé pour viols et agressions sexuelles par personne abusant de l’autorité que lui confère sa fonction, l’officier conteste les faits qui lui sont reprochés. (…) Dans le passé, le surveillant avait fait l’objet de poursuites disciplinaires en raison d’antécédents de harcèlement sexuel.
Le 24 novembre 2018, alors qu’une manifestation de « gilets jaunes » avait lieu à Paris, Maxime W., 29 ans, avait été mutilé dans l’explosion d’une grenade lancée par un CRS, se voyant prescrire 21 jours d’incapacité totale de travail (ITT). Une information judiciaire avait été ouverte à Paris en mai 2019 pour violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique suivie d’incapacité supérieure à 8 jours.
Récidiviste, un policier landais était convoqué, ce mardi 18 mars 2025, devant le tribunal de Mont-de-Marsan pour des violences conjugales. Cet homme de 55 ans est accusé d’avoir violenté sa compagne dans la nuit du 10 au 11 mars, à Brocas, de l’avoir prise par la gorge avant de la jeter à terre. Il était en couple avec elle depuis le mois de mai. Il venait d’être condamné le 5 mars, donc cinq jours avant, pour des faits similaires commis en novembre sur cette même conjointe.
Ce mardi 18 mars à Paris : des centaines de policiers suréquipés pour jeter à la rue des centaines de mineur-e-s sans ressource. Des images de la Gaîté lyrique qui illustrent l’ignominie du gouvernement français.
En décembre, le tribunal administratif de Poitiers a rejeté la plupart des demandes des détenus portant sur l’« indignité de leurs conditions de détention ». L’administration pénitentiaire a contesté les faibles injonctions restantes dans le cadre d’un appel.
Le nombre de détenus n’a jamais été aussi élevé en France avec 98 780 personnes écrouées dans le pays, selon les chiffres publiés par le ministère de la Justice.
Certains participants dénoncent désormais un usage disproportionné de la force, avec des personnes frappées « gratuitement » lors du chaos. (…) Dans différentes vidéos de heurts publiées sur les réseaux sociaux, l’une enflamme tout particulièrement les internautes. On y voit un policier qui frappe, avec son bâton de défense, une personne pourtant au sol. (…) Pour Eliott, évoque auprès d’actu Lyon « une super nuit, avec des participants venus simplement kiffer l’impressionnant système son, sans volonté de nuire ».
La policière brune, agacée qu’elle n’aille pas assez vite, aurait alors tenté de lui retirer le sous-vêtement de force. Puis, elle aurait « complètement vrillé », l’aurait « baffée » plusieurs fois, plaquée à terre, agrippée par les cheveux et « cognée la tête six ou sept fois de suite contre le sol », indique l’étudiante dans sa plainte. Pendants les coups, la policière lui aurait répété : « Je vais t’éduquer, tes parents t’ont pas éduqué. »
Depuis le début du mois de mars, plusieurs collèges et lycées du Val d’Oise ont été ciblés par des opérations policières durant lesquelles les élèves sont soumis à des fouilles et palpations répétées. (…) Parmi ces établissements, les élèves du lycée René Cassin de Gonesse ont été confronté·es à des fouilles policières à trois reprises, soit une fois par semaine depuis la rentrée.
Depuis novembre 2024, la lutte antinucléaire dans la Manche et le Calvados fait l’objet d’une pression (à défaut d’une répression) dont nous avions quelque peu perdu l’habitude dans l’ouest. (…) En novembre 2024, deux compagnons sont interpellés en plein centre-ville de Caen par plusieurs équipages de flics dont la BAC. (…) Et il y a eu vent de contrôles de véhicules par le PSIG à l’issue d’une réunion anti-nucléaire publique. Courant février aussi, quelques jours après une réunion publique anti-nucléaire à Caen, la présence d’un indic a été découverte.
Kaïs, étudiant de 18 ans, auteur de la vidéo, explique à France 3 : «Raphaël a juste avancé avec son pied levé et un policier l’a étranglé. Quand j’ai sorti mon téléphone, il a arrêté de l’étrangler et il lui a mis un coup de poing. Il s’en est réjoui ! Il s’en vantait après, auprès de ses collègues». «Mon réflexe a été de filmer, sinon, on ne m’aurait jamais cru» précise le jeune homme. Ce n’est pas facile, mais tentez d’imaginer les valeurs morales et le rapport au monde d’individus armés qui n’hésitent pas à cogner sur une personne en fauteuil. Et souvenez-vous que ces gens sont couverts par l’uniforme, chouchoutés par les médias, généreusement payés et félicités quasiment tous les jours par le gouvernement.
La jeune femme reçoit les PV à son domicile alors que la carte grise était restée au nom de son ex-compagne. « La policière savait où j’habitais, précise Charlotte. Quand elle me voyait en ville le soir, elle me mettait des amendes. Toutes les contraventions étaient de nuit alors qu’elle était de service. » L’enquête démontrera que la prévenue a usurpé l’identité d’un de ses collègues en congé pour dresser, au moins, un des PV frauduleux.
Selon le rapport de l’IGPN, remis en septembre dernier, ses blessures ont nécessité des points de suture au visage et une intervention chirurgicale pour un hématome testiculaire, entraînant en tout 30 jours d’ITT, liés à son état physique mais aussi à un « syndrome post-traumatique ». (…)Le rapport fait état de deux coups de matraque portés par deux policiers différents, mais souligne qu’il est impossible d’identifier ces agents sur les images de vidéosurveillance et que, parmi les effectifs de la Brigade anti-criminalité (Bac), « aucun (policier) ne se reconnaissait à la vidéo comme auteur des violences commises ». (…)Selon l’avocat de la victime aujourd’hui âgée de 21 ans, Me Antoine Chaudey, sa plainte a ensuite été classée sans suite en octobre pour auteur inconnu, un classement qui ne lui a pas été notifié et dont il n’a eu connaissance qu’en janvier.
« De la maltraitance en cellule » En effet, une semaine avant sa mort, Kevin s’est confié à sa conjointe par téléphone. Kévin expliquait alors qu’il rencontrait des soucis avec un surveillant et qu’il subissait de la maltraitance en cellule. Au mitard (en cellule disciplinaire, N.D.L.R), il n’avait qu’une gamelle par jour ou encore qu’un caleçon propre par semaine. Jennifer Cousine de Kévin Boudou « il subissait des humiliations », résume Jennifer.
Incarcéré à la prison de Lutterbach, dans le Haut-Rhin, Teddy a tenté de se suicider après avoir subi des violences et des vexations de la part de surveillants en 2022. Jeudi 13 mars, le tribunal correctionnel de Mulhouse a condamné deux agents pour ces violences et des faux témoignages.
Objectif : s’opposer à la présence annoncée des membres de l’association Cercle Trégor & Goëlo, organisatrice de la projection du film polémique « Silenced » finalement interdite par arrêté municipal, dans la matinée.
Ce lundi, le centre pénitentiaire était plein à 203 % (…) Ce qui signifie que le bâtiment, conçu pour 698 places, dont 174 réservées aux femmes, accueille actuellement 1417 détenus dans ses différents quartiers.
Un taux d’incarcération record, des conditions de détention particulièrement indignes, une écrasante majorité de prisonniers mélanésiens… La prison en Kanaky-Nouvelle-Calédonie interroge les impasses de la politique carcérale française tout autant que les tensions de la société calédonienne. Du rôle central de l’enfermement dans l’histoire coloniale aux dizaines de prisonniers transférés dans l’Hexagone à la suite de l’insurrection de mai 2024, c’est un sujet brûlant qu’explore ce numéro de Dedans Dehors.
Tout a commencé par une prise d’otage. Mardi vers 19h30, un homme entre dans une fromagerie à Bidart dans les Pyrénées-Atlantiques et prend la vendeuse en otage. Il la séquestre et demande qu’on appelle la police. Quand les policiers arrivent à la fromagerie d’Erretegia, ils constatent que l’individu porte un visage de clown et qu’il est armé d’un sabre et d’un revolver.
Le 28 mai 2020, il avait été condamné par le tribunal correctionnel d’Évreux pour « harcèlement moral » et « détournement de traitement de données à caractère personnel ».
« Pas de travail, pas de logement », articule l’homme qui se met à agiter les mains, pour remplacer les mots qui lui manquent en français et expliquer sa situation. Il fait partie des personnes évacuées le 6 mars des caves de la copropriété dégradée et surendettée de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), selon une femme de 39 ans, elle-même expulsée.
Quatre ans après le décès de ce retraité de 67 ans à la suite d’un contrôle routier à Deshaies en Guadeloupe, Mediapart dévoile en détail les conclusions des expertises médicales et les contradictions des deux gendarmes mis en cause.
En réponse, un cortège féministe et anti-raciste s’est constitué pour empêcher leur opération. Mais il a été férocement réprimé. Des personnes ont été frappées au visage, gazées ou arrêtées. De leur côté, les collectifs Nous Vivrons et Némesis ont pu marcher sous haute protection. La police est une milice privée au service de l’extrême droite.
Quatre policiers de Tarascon ont été placés vendredi sous contrôle judiciaire dans l’attente de leur jugement le 4 avril pour « détention et transport de produits stupéfiants » et « faux et usage de faux »
Le Dauphiné libéré, Le Progrès, La Nouvelle République, La Dépêche, BFM… Tous donnent la parole aux policiers, sans aucune contradiction en face, afin d’imposer le discours policier comme vérité unique. Le Point a décidé quant à lui de réaliser une interview complète de l’avocat du policier, dans un parti pris évident, présentant le policier en “prisonnier politique”. Le préfet des Hauts de Seine, Alexandre Brugère, était présent au commissariat de Nanterre : “Je suis venu vous dire que vos chefs vous aiment et qu’avec Laurent Nunez, sous l’autorité de Bruno Retailleau, nous sommes à vos côtés”. La séparation des pouvoirs et l’indépendance de la justice piétinées.
Le groupe raconte avoir tenté, un peu plus tôt, de traverser la Manche à bord d’une embarcation, mais que le moteur était tombé en panne peu après le départ de la plage. Le vent et les vagues avaient alors ramené le bateau vers les rochers le long de la côte, et un gendarme, présent à cet endroit, aurait percé l’un des boudins, provoquant un mouvement de panique et la noyade d’une femme à bord.
La vidéo captée par les caméras de la faculté du Mirail, à Toulouse, est glaçante. Sur les images en noir et blanc, diffusées sur les écrans du tribunal correctionnel, deux jeunes de 16 ans sont menottés et assis. Un policier en profite pour s’acharner sur eux. Les coups de poing s’enchaînent. Le fonctionnaire frappe aussi avec les pieds. La séquence dure 2 minutes. Un deuxième policier soulève puis projette l’un des adolescents au sol avant de les libérer.
Le professeur de philosophie révèle comment, par sa violence et sa stratégie de la peur, la BRAV-M cherche à criminaliser la contestation, envoyant un message clair : la politique est l’apanage des puissants. Un plaidoyer pour la défense du droit de manifester et un rappel essentiel du rôle de l’espace public en démocratie. En 2019, face à la gronde des Gilets jaunes, une brigade surgit à Paris : la DAR devenue la BRAV-M, Brigade de répression de l’action violente motorisée. Des duos de policiers à moto, héritiers des « voltigeurs » responsables de la mort de Malik Oussekine en 1986. Voici leur histoire.
Le cas suivant concerne un commissaire de 36 ans et un gardien de la paix de 28 ans. Ces deux-là sont accusés par la quadragénaire en flanelle rose présente à la barre de l’avoir fait tomber de son vélo pour la menotter au sol. C’était en juin 2023 à Villetaneuse, et cette enseignante s’est vu attribuer cent-cinquante jours d’interruption totale de travail (ITT).
Quelques scènes démontrent l’ampleur de l’offensive : en janvier, les travailleurs et clients du bar queer le Boum se font contrôler plus de trois fois dans la même semaine par la police municipale. Les travailleurs dénoncent un « climat d’intimidation armée » dans un post sur les réseaux sociaux. Dans le quartier de Noailles, les policiers viennent régulièrement faire les gros bras, accompagnés de Payan et des équipes de journalistes télé.
Un gendarme de 33 ans était poursuivi devant le tribunal correctionnel de Rennes (Ille-et-Vilaine), vendredi 7 mars 2025, pour avoir exercé des violences sur une femme, en marge d’un contrôle d’identité.
L’incompréhension, Le Choc et la colère animent Bilel et Gaëlle*. « Comment est-il possible de faire une telle erreur? », ressasse le couple de trentenaires, hier matin. La veille, à six heures, les deux Lorguais et leurs trois enfants âgés de deux mois, cinq et huit ans, sont réveillés par un bruit assourdissant. « La porte d’entrée tremblait à chaque coup. Par peur, nous nous sommes réfugiés dans la chambre du fond », raconte Gaëlle. « Les coups ne s’arrêtaient pas », précise Bilel. Une quinzaine environ. « J’ai décidé de m’approcher de la porte et j’ai demandé « C’est qui? ». « C’est la police! »
Elle était intervenue au côté du député de la circonscription Aly Diouara (LFI) après avoir constaté, de loin, le comportement — selon elle virulent — des fonctionnaires de police, qui contrôlaient les téléphones portables de deux jeunes habitants de la cité Karl-Marx. Au lendemain des faits, l’un d’entre eux confiait être toujours « secoué » et assurait avoir été menacé.
ESPIONNAGE DE FRANÇOIS RUFFIN, HOMME DE MAIN DE BERNARD ARNAULT ET NICOLAS SARKOZY… BERNARD SQUARCINI CONDAMNÉ À QUATRE ANS DE PRISON, DONT DEUX AVEC SURSIS
L’ancien patron du renseignement intérieur sous Nicolas Sarkozy, Bernard Squarcini a été jugé coupable d’activités illicites notamment au profit du groupe de luxe LVMH. Condamné, vendredi 7 mars, à quatre ans de prison dont deux avec sursis, il est accusé d’avoir fait espionner le député-reporter François Ruffin.
Deux gendarmes du GIGN de Tours avaient été mis en examen en septembre 2017 après la mort d’Angelo Garand, un membre de la communauté des gens du voyage en cavale, avant d’obtenir un non-lieu.
Selon l’enquête, les faits dénoncés ont débuté en 2018 au PNF et ont duré plusieurs mois. Le prévenu était également jugé pour harcèlement sexuel envers une collègue magistrate, qui ne s’était pas constituée partie civile.
Extrait Depuis mardi 4 mars 2025, des étudiants occupaient la faculté de Lettres et sciences humaines Victor Segalen, à Brest (Finistère), pour protester contre la baisse du budget de l’enseignement supérieur. Ils ont été évacués ce jeudi matin à la demande du président de l’UBO. Quatre manifestants ont été placés en garde à vue.
L’affaire avait coûté la tête de l’ancien patron de la PJ corse et mis au ban sept de ses collègues de la police insulaire et de l’office central de lutte contre le crime organisé. (…) Les fonctionnaires sont poursuivis notamment pour « destruction, soustraction, recel et altération de document ou objet concernant un crime ou un délit par une personne concourant par ses fonctions à la manifestation de la vérité ». Ils sont également soupçonnés de « violation du secret professionnel. »
Florian Menesplier a reconnu être l’auteur du tir mortel. Mis en examen le 29 juin dernier, il avait été écroué à la prison de la Santé. En novembre 2023, il avait été remis en liberté sous contrôle judiciaire. (…) Et que le nom de Florent Menesplier va être affiché à la porte du tribunal qui devra le juger, qu’il comparaisse pour meurtre ou pour homicide involontaire. (…) On rappelle au passage que tout le curriculum vitae du policier avait été retracé en long et en large par la presse nationale et qu’Emmanuel Macron avait, au mépris cette fois-ci de la présomption d’innocence, qualifié l’acte de “inexplicable et impardonnable“. Quant au parquet de la cour d’appel de Versailles, elle avait indiqué selon Le Parisien et France Info, que le policier était connu de la justice pour des faits d’exhibitionnisme.
La mort d’Aboubacar Fofana, 22 ans, tué dans le quartier du Breil, à Nantes, lors d’un contrôle routier, sera au cœur d’un procès, en janvier 2026. Un policier sera jugé devant la cour criminelle de Loire-Atlantique.
Si le régime de l’isolement qui existe d’ores et déjà dans les prisons françaises impose des conditions de vie aux personnes détenues à des années-lumière des préconisations internationales[3], le régime carcéral proposé par le gouvernement pousserait bien plus loin encore ses travers. Y seraient en effet automatisées les mesures les plus attentatoires aux droits humains et libertés fondamentales : fouilles à nu systématiques, parloirs hygiaphones, interdiction d’accès aux unités de vie familiale et parloirs familiaux, ou encore restriction drastique de l’accès au téléphone à un minimum de deux heures deux fois par semaine. Et le pire est peut-être encore à craindre, l’amendement prévoyant d’une part que des « impératifs de sécurité » pourront conduire à des « aménagements » portant « atteinte à l’exercice des droits » des personnes détenues, et d’autre part que les conditions d’application seront fixées par décret, hors de tout débat.
Lors d’une journée de rencontre autour des droits des travailleurs saisonniers à la Mongie organisée par la CGT 65, la police municipale de Bagnères-de-Bigorre a verbalisé et expulsé le syndicat, « sans raison juridique valable. » Les militants dénoncent une scène « incompréhensible » et un comportement violent des forces de l’ordre.
Des cubis de rhum remplis de cocaïne liquide Affectés à l’aéroport d’Orly, ces fonctionnaires sont accusés d’avoir facilité le passage de « mules » en échange de pots-de-vin. Elles transportaient de la cocaïne à l’état liquide depuis l’aéroport Félix-Éboué, dans des cubis de rhum.
Le bilan de l’expérimentation VSA lors des JO auxquels quelques journalistes ont pu accéder en janvier dernier remet en cause son efficacité et pose clairement la question politique de la mise en danger des libertés publiques et individuelles (« risque de détournement des finalités légales ou, plus fondamentalement, d’accoutumance au recours à une telle technologie à des fins de surveillance ».) Malgré ce constat, le gouvernement a fait voter la prolongation pour deux ans.
Au 1er février, les prisons françaises comptaient 81 599 détenus pour seulement 62 363 places opérationnelles, a communiqué le ministère de la Justice, relayé par l’AFP. C’est un nouveau record, régulièrement battu.
Selon le procureur, les policiers ont tenté d’utiliser le taser, puis un tir de LBD. Le projectile a atteint l’homme au niveau du torse, « sans effet ». L’homme est reparti. […] Un des fonctionnaires fait alors usage de son arme à feu, « à deux reprises ».
En décembre 2018, des CRS avaient frappé plusieurs personnes venues se réfugier dans un Burger King, alors que la manifestation des « Gilets jaunes » dans la capitale tournait à l’affrontement. Neuf CRS seront jugés et encourent plusieurs années de prison.
… elle reste quand même l’une des maisons d’arrêt les plus petites du pays. L’une des plus vieilles et des plus vétustes aussi. C’est ce qui ressort d’un rapport du contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) après une visite à Mende, en Lozère. Et les photos parlent d’elles-mêmes…
Deuxième journée de procès à la cour d’appel de Fort-de-France ce vendredi 28 février 2025. Les vidéos jugées « menaçantes » ont été analysées par la cour avec une interprète. Les avocats du leader du RPPRAC ont plaidé la relaxe alors que l’avocate générale a alourdi la peine de première instance. Le délibéré est prévu le 3 avril.
Une circulaire du ministre de la Justice vient d’ordonner l’arrêt de toutes les activités ludiques en prison, suite à une polémique à Toulouse. Comment cela va-t-il se passer à Vivonne ?
Le tribunal juge ce vendredi un policier de la BAC centre de Marseille pour « violences volontaires » sur un jeune homme. L’agent est aussi mis en cause dans l’affaire Hedi, du nom du jeune homme grièvement blessé à la tête lors des émeutes de 2023.
Le procès de l’ancien dirigeant de l’Iris Club de La Sentinelle s’est joué ce jeudi, au tribunal de Valenciennes. Jugé pour abus de confiance et blanchiment, le policier est suspecté d’avoir détourné plus de 200 000€ entre 2018 et 2023.
Fouilles, gardes à vue abusives et contrôle à répétition : jeudi 27 février, des mères du quartier de La Plaine à Saint-Denis (93) ont organisé un rassemblement. Elles dénoncent le harcèlement policier à l’encontre « de très jeunes adolescents ». Une première étape avant une manifestation de plus grande ampleur prévue pour le 12 avril prochain.
AU PROCÈS DE JOËL LE SCOUARNEC, L’ENQUÊTE « HORS NORME » DES GENDARMES SOUS LE FEU DES CRITIQUES D’AVOCATS QUI DÉPLORENT UNE PROCÉDURE « TRAUMATISANTE »
[Les avocats de parties civiles] déplorent le fait qu’« aucun process, aucun protocole » n’aient été mis en place dans la manière d’annoncer les choses. Certaines victimes ont reçu un coup de téléphone, d’autres une visite des gendarmes, directement à leur domicile. « Trente minutes devant les gendarmes, cinq ou six questions, avec une trame bien rôdée, puis : ‘Tenez, lisez ça’. ‘Voulez-vous déposer plainte ?’ et c’est fini » […]« Ça a été extrêmement traumatisant : certaines victimes ont été obligées d’entendre la partie du carnet les concernant »
« Vous n’avez pas peur ? Vous savez, une balle est vite arrivée. » Voilà des propos qui étonnent, surtout lorsqu’ils sont entendus durant une audition de la commission d’enquête du Sénat sur les traitements interdits des eaux minérales. Ces propos, c’est le président de Vosges nature environnement, Bernard Schmitt , qui les rapporte lors de son audition le 29 janvier en expliquant qu’ils auraient été proférés à son encontre par un agent des Renseignements territoriaux (RT), un « commissaire » venu à son domicile.
Témoin d’un contrôle au faciès de deux jeunes, le député insoumis Aly Diouara a demandé à un policier de ranger son arme. Un agent brandit alors son arme et menace de le taser. Face à cette intimidation raciste, solidarité !
« RECOURS À UNE FORCE POTENTIELLEMENT MEURTRIÈRE » LA FRANCE, « SEUL PAYS D’EUROPE À UTILISER DE PAREILLES MUNITIONS » PLUS DE 10 ANS APRÈS LA MORT DE REMI FRAISSE LA COUR EUROPÉENNE DES DROITS DE L’HOMME CONDAMNE LA FRANCE
MORT DE MAÏCKY : « LES TIRS N’ÉTAIENT PAS JUSTIFIÉS… » APRÈS LES MISES EN EXAMEN DES GENDARMES, SA FAMILLE SALUE « UNE AVANCÉE TRÈS SIGNIFICATIVE » DANS L’ENQUÊTE
La mise en examen de deux gendarmes impliqués dans la mort de Maïcky Loerch survenue le 24 juillet à Fenouillet marque une avancée significative dans l’instruction.
La police s’affiche toujours et encore dans la presse locale : Contre Attaque vous propose une série d’articles pour mieux comprendre les enjeux qui se cachent derrière le journalisme de préfecture. Après avoir décrypté des reportages policiers récents, mis en lumière leurs auteurs et développé le concept de contre-insurrection, ce dernier épisode s’interroge : y a-t-il de bons policiers ?
Mais ils font également leurs besoins à deux mètres de la table où ils prennent leurs repas. Sans paravent. (…) Il fait un froid glacial. Dehors, et dedans. Tout autour de la fenêtre, le mur est un gruyère. Un courant d’air gelé s’engouffre dans la cellule, à quelques centimètres des têtes de lit. Les détenus ont tenté de colmater avec des serviettes. Bricolage de fortune. Alors, certains sont allés plus loin. En saisissant la justice… C’est inédit. Car les prisonniers ont longtemps craint de dénoncer officiellement leurs conditions de détention, par peur des conséquences.
Au cours de la manifestation de 2020, entre charges policières et mouvements de foule, Valentin B., qui documente le mouvement social, perd son enregistreur sonore. En allant le récupérer par terre sur la chaussée, il se retrouve face à une Brav-M composée de policiers de la 21e compagnie d’intervention, sorte de CRS de la préfecture de police de Paris. Le jeune homme ressort de son interpellation avec plusieurs hématomes et une plaie suturable au nez. Il est placé en garde à vue. Cinq policiers (dont les deux finalement jugés) lui reprochent de les avoir outragés et de s’être rebellé. Mais Valentin B. est relaxé lors de son procès : les vidéos que lui et son avocat ont rassemblées démentent la version des fonctionnaires.
La police s’affiche toujours et encore dans la presse locale : Contre Attaque vous propose une série d’articles pour mieux comprendre les enjeux qui se cachent derrière le journalisme de préfecture. Après avoir décrypté des reportages policiers récents et mis en lumière leurs auteurs, le troisième épisode s’intéresse au concept de contre-insurrection.
Lundi 24 février 2025, la cour d’appel de Rouen condamne Stéphane F. à quatre mois de prison avec sursis simple. Reconnu une seconde fois coupable, il lui est par ailleurs interdit de détenir une arme soumise à autorisation pendant six mois.
Lens et ses supporters ont vécu une mauvaise après-midi au Stade de la Beaujoire, les CRS étant accusés de violences contre des familles, des femmes et des enfants.
Une course poursuite a démarré à Fleury-les-Aubrais après un refus de priorité. Une fois rattrapé, le conducteur refuse de se soumettre à un contrôle de la police, qui fait feu.
En septembre 2022, alors qu’il était encore en fonction au sein du peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) de Saint-Claude, un gendarme a adressé des coups sans motif légitime au visage d’un jeune homme interpellé.
La police s’affiche toujours et encore dans la presse locale : Contre Attaque vous propose une série d’articles pour mieux comprendre les enjeux qui se cachent derrière le journalisme de préfecture. Après l’analyse de reportages policiers récents, le deuxième épisode de notre série s’intéresse aux « journalistes » derrière la propagande : trois profils différents de chiens de garde.
La police s’affiche toujours et encore dans la presse locale : Contre Attaque vous propose une série d’articles pour mieux comprendre les enjeux qui se cachent derrière le journalisme de préfecture. Premier épisode aujourd’hui avec des exemples récents de reportages policiers dont le groupe Ouest-France a le secret.
Sur la place Château Rouge, la rue Christiani et une portion de la rue des Poissonniers, les forces de l’ordre ont noté « une consommation excessive d’alcool, la présence de personnes en état d’ivresse, de vendeurs à la sauvette ou la prégnance d’un phénomène prostitutionnel ». Des « incivilités diverses » couplées à une fermeture tardive des commerces qui dégradent « la qualité de vie dans le secteur de la place du Château Rouge.
Après une audience ce 20 février, le tribunal administratif de Montpellier a rejeté deux recours portés contre l’arrêté du préfet de l’Hérault, François-Xavier Lauch, portant sur l’interdiction des soirées techno non-déclarées pour tout 2025 dans le département. Les organisations qui ont intenté ces recours ont annoncé porter appel devant le Conseil d’État
Le 14 décembre dernier, le cyclone Chido dévastait le nord de l’île de Mayotte. Depuis, entre les coups de com’ du gouvernement, son obsession migratoire et le manque cruel d’eau et de vivres, les habitant·es tentent de panser leurs plaies. Entretien avec Louis Witter, journaliste indépendant, resté 40 jours sur place.
Entre 2022 et 2024, ce gendarme de la compagnie d’Angoulême, officier de police judiciaire, s’est rendu coupable de violences sur ses deux ex-compagnes. Il écope de sursis.
[…] Alassane Sangaré a 36 ans quand il est placé en détention provisoire à Fleury-Mérogis suite à un banal conflit de voisinage. Au bout de cinq jours, il décède. La direction de la taule parle immédiatement de « suicide ». La famille n’en croit pas un mot. Grâce à des témoignages obtenus de l’intérieur, elle suspecte plutôt un tabassage en règle.
Dès le mois d’avril, les forces de l’ordre, en collaboration avec les équipes pédagogiques, seront habilitées à effectuer des contrôles aléatoires des sacs à l’entrée et à l’intérieur des établissements.
Le 21 janvier dernier, au centre pénitentiaire de Villepinte (Seine-Saint-Denis), un mineur a été fouillé à nu sans aucune justification ni trace écrite de l’acte. Un comportement trop souvent vu par les professionnels qui alertent les autorités
Un policier municipal de Toulon a été relaxé du chef de « non-empêchement d’un crime » après la mort de Rémy Poli. Il a cependant été condamné pour avoir rédigé un rapport insincère.
Si la juridiction confirme sa culpabilité, elle le sanctionne de deux mois de prison de moins qu’en première instance. Les faits remontent au couvre-feu de 2021, où un équipage de la BAC centre interpelle un couple, Eliott et Marion, pour “outrage et rébellion” près de Saint-Charles. Une vidéo de la scène, versée au dossier, avait révélé des violences.
Trois personnes ont été interpellées après des échanges de feu avec des gendarmes dans la nuit du mercredi 19 au jeudi 20 février à Bourg-lès-Valence (Drôme), a indiqué le procureur de Valence. … Une autre, blessée par balles, a été « localisée » mais pas encore arrêtée à ce stade, a ajouté le procureur sans donner de détail.
Ce jeudi 20 février, trois militants de la Confédération Paysanne comparaissent devant le tribunal de Millau. Il leur est notamment reproché des faits de rébellion lors d’une opération péage gratuit au Viaduc de Millau en mars 2023.
Les manifestations prévues à Paris mercredi 19 et jeudi 20 février en faveur de la libération du Libanais Georges Abdallah, en prison depuis quarante ans, ont été interdites, a annoncé mercredi la préfecture de police de Paris (PP). Saisi en urgence par les organisateurs de ces rassemblements, le tribunal administratif de Paris a rejeté mercredi leur recours.
Les faits remontent à une manifestation contre la réforme des retraites en mars 2023. Le journaliste Amar Taoualit avait alors été aspergé de gaz lacrymogène, puis repoussé brusquement par les policiers, avant de tomber à terre.
Le texte accuse le ministre de « nourrir la désinformation, plutôt que de rappeler la mission d’insertion des personnes détenues confiée à son administration » et de défendre « à nouveau une approche exclusivement punitive de la prison ».
En 2020, un garagiste a obtenu auprès de la CRS autoroutière de Saint-Priest-en-Jarez des informations confidentielles concernant des voitures. L’un des policiers assume : il s’est laissé acheter. Les deux autres maintiennent « avoir voulu aider un collègue ». Ils sont jugés pour détournement et corruption.
La Cour des comptes a rendu à Bruno Retailleau la version provisoire de son rapport consacré au « dialogue social dans la police nationale ». Un document plutôt gênant tant pour les syndicats de poulets que pour les ministres qui se sont succédé place Beauvau. D’après les magistrats, le copinage entre l’administration policière et les organisations syndicales aurait coûté 54 millions d’euros par an à l’État.
Elle vient de clore un chapitre sombre de sa vie en assistant au procès criminel de l’homme qui l’a violée pendant des années, presque quotidiennement, de ses 7 ans jusqu’à la fin de primaire. Ce n’est pas comme partie civile qu’elle a été entendue, mais comme témoin, prescription oblige.
Le tribunal a motivé sa clémence par l’ancienneté des faits reprochés au policier, qui remontent à dix ans. Dix années pendant lesquelles le dossier a erré dans les méandres de l’institution policière, puis dans les tiroirs de la justice, avant de ressurgir contre toute attente en 2022.
Heures de travail non déclarées, fausses déclarations de frais kilométriques, salariés licenciés pour pouvoir en embaucher d’autres : entre 2019 et 2021, ce Lensois de 59 ans à la tête d’une société de sécurité privée a trompé le fisc. Une activité menée en parallèle de son métier de… policier municipal.
Le prévenu suivait son ex-compagne dans les environs de Bully-les-Mines depuis qu’ils étaient séparés. Policier, il a également utilisé le fichier des plaques d’immatriculation pour connaître l’homme qu’elle fréquentait.
Dissuadé de porter plainte par le gendarme de Pontivy Ces deux-là sortaient en fait du Plaza Café lorsqu’ils avaient été interpellés par deux hommes « en civil » : une rixe avait ensuite éclaté et Maxence X aurait – selon le récit même du gendarme qui l’accompagnait – porté « quatre coups » à un des deux hommes alcoolisés, dont un alors qu’il gisait au sol. (…) L’autre plaignant avait bien tenté de déposer plainte à la gendarmerie de Pontivy, au lendemain des faits. Mais en arrivant sur place, il avait « reconnu un gendarme comme étant l’un de leurs agresseurs »…
Fan de manga, le jeune homme est né à Vitry. Il serait sorti de chez lui torse nu et avec deux sabres à la suite d’une dispute avec sa mère. Autiste schizophrène, il ne serait plus soigné, selon nos confrères.
Un gendarme a blessé par balle un jeune de 17 ans à une cuisse, dimanche à la mi-journée près d’Annecy à Meythet, après que l’adolescent l’a menacé avec un couteau, a-t-on appris auprès de la préfecture de la Haute-Savoie.
Un point que l’avocate de l’Algérien tient à tempérer. « On confond tout : OQTF, fiché S et délinquance. Mustapha était sous l’obligation de quitter le territoire français à cause d’un refus de délivrance de titre de séjour », défend-elle auprès de France 3, rappelant que « la grande majorité des étrangers sous OQTF ne sont pas des délinquants ».
Le parquet demande le renvoi en correctionnelle de l’ex-huissière d’audience soupçonnée d’avoir rabattu des clients pour des avocats. Pour eux aussi, le procès est requis. Le juge poursuivi n’est pas soupçonné de corruption.
Alors que les autres victimes ne souhaitent pas déposer plainte, l’un des détenus auditionnés, âgé d’une vingtaine d’années, décide de le faire. En plus du harcèlement présumé, le détenu aurait reçu des avances de nature sexuelle afin de lui faciliter sa sortie de détention. Soit des faits de « corruption passive ».
Peu avant minuit, la troupe veut aller dans un bar discothèque, mais un des élèves se fait refouler à l’entrée. Visiblement trop bourré pour danser, l’apprenti flic parvient tout de même à conduire. Au volant de sa voiture, pour se venger, celui-ci fait un strike en percutant plusieurs personnes qui se trouvaient devant l’entrée du bar. Cinq personnes blessées, dont une grièvement, sans qu’on n’en sache plus.
Un jeune homme de 23 ans a été agressé sexuellement par quatre policiers municipaux pendant son interpellation à Perpignan. « Certains m’ont glissé un doigt dans l’anus soi-disant pour trouver de la cocaïne. J’ai hurlé au viol» explique-t-il au média Blast. La victime a porté plainte, une enquête a été ouverte pour agression sexuelle par une personne abusant de son autorité, et les quatre agents ont été placés en garde à vue le 13 février. Voilà les faits. (suite…)
Mis en examen notamment pour vol et extorsion de fonds, un policier est suspecté d’avoir dérobé de l’argent dans un tripot clandestin. Placé sous contrôle judiciaire, il a interdiction d’exercer.
« Ils se sont moqués de moi, m’ont fait une clé de bras et m’ont même déchiré mon manteau. » À la barre, la prévenue, Natacha, confirme avoir subi des violences de la part de trois gendarmes. Au final, le tribunal choisira de la condamner pour dénonciation calomnieuse.
(…) Jeudi 13 février, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a envoyé une nouvelle circulaire aux préfets. Un objectif : une véritable guerre contre les immigrés et les quartiers populaires, au prétexte de lutter contre le narcotrafic. (…) Dans un autre passage de la circulaire, Retailleau appelle à une collaboration plus étroite entre les centres de rétention et l’armée lors des opérations anti-drogue
Mardi, un détenu de 34 ans a été retrouvé sans vie dans sa cellule au centre pénitentiaire de Ducos. Son avocat, Me Ludovic Romain, exprime son choc et sa peine après la tragique nouvelle. Il réclame des réponses. En détention provisoire depuis 2023, l’homme contestait fermement les accusations portées contre lui. Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances de sa mort.
C’est en s’appuyant sur les vidéos de surveillance que le Parquet a requis, les images parlent d’elles-mêmes. Le 4 janvier 2024, deux surveillants dont un gradé, demandent à un détenu unijambiste et très défavorablement connu à l’intérieur comme à l’extérieur, de réintégrer sa cellule.
Vendredi dernier, plusieurs centaines de mineurs isolés et leurs soutiens étaient rassemblés devant le tribunal administratif de Paris à l’occasion de l’audience d’expulsion de la Gaîté lyrique initiée par la mairie. Ce jeudi, le tribunal administratif a finalement ordonné l’expulsion de la Gaîté lyrique. Une décision face à laquelle la lutte continue !
« Nous n’avons pas pour habitude de contester les décisions judiciaires. Mais là, il est impossible de rester muet. » Après l’agression d’une policière de Pau par une femme alcoolisée dans la nuit de mardi 11 à mercredi 12 février, le syndicat Alliance de la police dénonce la peine de travaux d’intérêt général réservée à l’auteure des faits
Le député Jean-Hugues Ratenon a écopé de six mois de prison avec sursis pour conduite en état d’ivresse manifeste. Absent lors du délibéré, le parlementaire s’exprime dans un communiqué où il continue, comme durant l’audience, à remettre en doute la parole du gendarme qui voulait le soumettre à un test d’alcoolémie.
Alors qu’il contestait les accusations depuis les plaintes déposées en 2017 par quatre de ses petits-enfants, l’ancien gendarme dijonnais a finalement reconnu les viols et les agressions sexuelles, au deuxième jour de son procès devant la cour criminelle.
Après avoir reçu plusieurs contraventions, des infirmiers d’Avrillé (Maine-et-Loire) demandent plus de tolérance de la part de la police par rapport à leur stationnement quand ils se déplacent chez des patients.
Saisi par 15 détenus et l’Observatoire international des prisons (OIP) en référé (procédure d’urgence), le tribunal administratif de Poitiers avait enjoint le 17 décembre dernier à l’administration de la prison de Saint-Martin-de-Ré (Charente-Maritime) de « faire cesser le caractère systématique des fouilles à corps pour les détenus de retour des parloirs familiaux ». Dans la foulée le ministre de la Justice avait fait appel. Le Conseil d’État lui a donné raison ce jeudi, jugeant que les fouilles corporelles intégrales des détenus n’avaient pas de caractère systématique.
Un ancien élève gendarme a été condamné par le tribunal de Lisieux (Calvados) à six mois de prison avec sursis pour « incitation à commettre un acte sexuel » lors d’échanges via Tik Tok et WhatsApp avec une adolescente de 14 ans de Mézidon-Vallée-d’Auge.
Il portait son arme et en a fait usage alors qu’il n’était pas en service. (…) Malgré l’interdiction préfectorale, le gendarme en civil arborait une écharpe bleu et blanc de l’OM. (…) Les trois gendarmes font depuis l’objet de procédures administratives et judiciaires, est-il précisé.
Toulouse, chambre des comparutions immédiates, janvier 2025 Andry M., presque 30 ans, est accusé de violences sur sa compagne, commises devant sa fille de 10 ans, ce qui constitue une circonstance aggravante.
Le 31 juillet 2023, à Isbergues (Pas-de-Calais), Pascal Martel a été abattu par un gendarme alors qu’il était en grande souffrance psychologique. Ce dernier lui a tiré une balle dans la jambe et une autre dans le ventre. Dans cette affaire, de nombreux éléments entretiennent le malaise, tant au niveau de l’accompagnement social et médical, que dans sa gestion par les pouvoirs publics et la gendarmerie.
Le 2 mars dernier, quelque 300 activistes vêtus d’une blouse blanche se sont introduits sur le site d’Arkema à Pierre-Bénite, au sud de Lyon. Cette action visait à dénoncer les rejets massifs de PFAS dans le Rhône et l’air de la commune. Ces mêmes polluants éternels qui peuvent provoquer des cancers et des perturbations du système immunitaire. (suite…)
Trafic d’arme au PSPG de Golfech. Un jeune gendarme de 19 ans voit sa carrière prometteuse brutalement interrompue. Julian, fraîchement intégré au Peloton Spécialisé de Protection de la Gendarmerie (PSPG) de Golfech, une unité d’élite formée par le GIGN.
« Un scandale », selon l’influenceuse de 34 ans, qui dénonce sur son profil Instagram (« La veille de ma réussite ») le système d’indemnisation mis en place par l’État. « Moi, je n’ai rien demandé, je me trouve à vider quasiment totalement mon épargne. Pourquoi est-ce à moi d’avancer ses frais ? Qu’en est-il si l’État met des mois, voire des années, à rembourser. Moi, quand je suis en retard sur le paiement d’une taxe foncière, j’ai 10 % de majoration », fustige-t-elle.
Écroué depuis 2013, cet homme a été transféré une bonne dizaine de fois depuis le début de son incarcération. Et il garde visiblement un très mauvais souvenir de son passage au centre de détention d’Argentan (Orne) entre août 2019 et janvier 2020 : estimant y avoir été confronté à « des conditions de détention inhumaines et dégradantes », il a saisi la justice.
Neuf policiers franciliens, de grades et services variés, sont mis en examen pour « corruption » dans une enquête à tiroirs ouverte depuis bientôt quatre ans. Ils sont soupçonnés de s’être mis au service d’un sulfureux chef d’entreprise qui leur offrait des cadeaux.
Alors que plusieurs centaines d’étudiants entamaient leur parcours habituel pour se diriger vers le centre-ville, plusieurs camions de CRS leur ont barré la route pour empêcher le cortège de rejoindre le personnel mobilisé. Après que les étudiants aient tenté à plusieurs reprises de se rendre au rectorat, la police a violemment chargé plusieurs manifestant-es : des étudiants ont été matraqués, d’autres ont été jetés au sol, et un étudiant, syndiqué à l’Union Pirate, a été interpellé, frappé et menotté. (…) Après avoir été empêché de manifester, les étudiants ont voulu poursuivre la mobilisation à Rennes 2. La police est venue cette fois-ci gazer les étudiants à proximité de la fac, et sont rentrés illégalement sur le campus.
Deux étudiantes néerlandaises qui sortent de boîte de nuit filment une interpellation. Les fonctionnaires n’apprécient pas et l’affaire dégénère. Les deux jeunes femmes accusées de violences passaient au tribunal ce vendredi 31 janvier. (…) « Je criais, les yeux fermés, mes mains étaient menottées, je ne me rappelle que de ça. C’était traumatisant. » (suite…)
Le procès d’un jeune individu de 22 ans (à l’époque des faits) a eu lieu ce lundi 10 février 2025. Il est suspecté d’avoir lancé des cocktails Molotov et des pierres sur la façade arrière du tribunal de Charleville-Mézières (Ardennes), à l’automne 2023.
Jeudi 6 février 2025, un policier, accusé de travail dissimulé et d’avoir dispensé des formations sans autorisation, a été condamné par le tribunal de Saint-Brieuc.
Dans la Marne, un policier de 27 ans, déjà condamné pour vol et agression sexuelle, est soupçonné d’avoir violé des prostituées. (…) Elle progresse même, puisque selon François Schneider, le procureur, on est à plus de quatre faits reprochés. S’il se montre prudent, il affirme que le procès à venir risque d’être dense. (…) Lors de patrouilles avec des réservistes ou des policiers adjoints, il aurait demandé à ses collègues de rester dans la voiture de police, ce qui n’est pas la procédure habituelle, et serait allé seul à la rencontre de sa victime, prenant le prétexte d’aller chercher un renseignement. Il aurait exigé des faveurs sexuelles à ses victimes. Il serait également soupçonné de leur avoir volé de l’argent liquide.
Une fusillade a éclaté à 1 heure du matin ce samedi 8 février, opposant deux policiers du Raid et cinq hommes qu’ils suivaient en filature. Si les suspects ont pu prendre la fuite en voiture, l’un d’entre eux a été par la suite retrouvé mort.
Lettre de Rédoine : retour sur sa grève de la faim de décembre 2025 et critique du « tout démago-sécuritaire » qui s’étend à l’intérieur et en-dehors des prisons.
Discussion avec Malika Benmouna au sujet du combat qu’elle mène depuis la mort suspecte de son fils Mohamed, en garde-à-vue au Chambon-Feugerolles (42) en 2009.
Retour sur lacommémoraction du 6 février à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le régime de mort aux frontières et pour exiger la vérité, la justice et la réparation pour les victimes de la migration et leurs familles.
Le maire de Nice a dévoilé le recrutement de 50 policiers municipaux durant cette année 2025. Des renforts qui portent le nombre total à 530, soit la police municipale la plus importante de France en termes d’effectif. (…) L’édile a également annoncé que 300 caméras seront installées cette année 2025 dans les rues de Nice. Elles viendront s’ajouter au dispositif municipal déjà constitué de plus de 4 000 unités.
Suite au décès d’une jeune femme lors d’une interpellation à Rennes en septembre 2022, un policier de la BRI de Nantes a été mis en examen pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
Manifestation contre la réforme des retraites, mobilisation contre les mégabassines, révoltes suite à la mort de Nahel Merzouk à Nanterre… 2023 aura été une année de luttes particulièrement intenses. Mais qui dit luttes, dit aussi répression.
Le tribunal correctionnel d’Albi a rendu hier sa décision dans l’affaire de harcèlement moral visant Élisabeth C., directrice des services de greffe judiciaires au tribunal judiciaire de Toulouse.
Rumeurs calomnieuses lancées sur ses collègues, management excessif, blagues graveleuses ou encore remarques dénigrantes… Les faits reprochés au fonctionnaire de police, qui auraient été commis entre 2017 et 2021 au commissariat d’Agen, ont été énumérés et détaillés par la cour.
Un conducteur de 19 ans a été touché au bras et au pectoral par des tirs de gendarmes après avoir refusé de se soumettre à un contrôle, à Échirolles (Isère), dans la nuit du mercredi 5 au jeudi 6 février.
« On ne la connaît pas, on ne lui parle pas, on l’a juste aperçue un jour de loin. Elle [verbalise] très tôt le matin et très tard le soir, sans être vue, confiait le riverain excédé à France 3, en septembre dernier. Elle a même verbalisé il y a quelques mois le camion benne des éboueurs de la Métropole. Ils sont repartis avec un PV de 135 euros, alors qu’ils étaient en train de faire leur travail. »
Le Sénat a adopté, ce mardi 4 février, une proposition de loi visant à créer un parquet anticriminalité (parquet national anticriminalité organisée), PNACO, pour lutter plus efficacement contre le narcotrafic en France. Le texte sera débattu, en mars, devant l’Assemblée nationale. Le Bâtonnier Pierre Dunac, vice-président de la Conférence des bâtonniers, et président de la commission pénale, craint un détournement de procédure et la « criminalisation » des enquêtes en abusant de qualification de bande organisée, usage déjà fréquent actuellement par « confort procédural ».
« Pour Serge et les 200 blessés de Sainte-Soline, Dubée, Vestieu, Darmanin en prison. » C’est de ces mots, tagués le 1er mai 2023 devant les locaux du groupement de gendarmerie des Deux-Sèvres, à Niort, que Julien Le Guet va devoir répondre devant la justice.
Âgé de 26 ans, il était poursuivi pour avoir, en décembre 2023, lors d’une intervention, percuté mortellement un octogénaire qui traversait sur un passage piéton.
L’État devra verser 3 000 euros à un jeune homme contrôlé en octobre 2023 en marge d’une manif à Angoulême. Pour la justice, il s’agit d’un contrôle au faciès réalisé par les policiers.
Bientôt une centaine de personnes à la rue, dont une trentaine d’enfants et beaucoup de personnes présentant des problèmes de santé sérieux, dans les rues de Strasbourg.
« D’après moi, la nasse [technique policière controversée qui vise à encercler un groupe de manifestant·es, NDLR] était illégale, et les premiers à transgresser la loi, c’était les policiers»
L’élève dit qu’il va porter plainte auprès de la gendarmerie d’ici peu. Il a manqué une semaine de cours, pour se remettre des coups qu’ils a reçus. «On m’a frappé au sol, on m’a gazé, on m’a tasé…», dit-il. Une scène que confirment (à l’exception du taser) des parents d’élèves horrifiés de ce qu’ils ont vu ce jour-là, dans la paisible rue de la Sous-Préfecture.
Quand le confusionnisme le dispute à la démagogie. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a entretenu une forme d’ambiguïté politicarde ce mardi 4 février en participant à une manifestation de policiers. Un barbecue de protestation devant l’Assemblée nationale était en effet organisé par le syndicat de police Alliance, organisation notoirement d’extrême droite, pour réclamer plus de moyens pour les forces de l’ordre.
« Je ne comprends pas cette décision, c’est une énorme déception ». Le tribunal correctionnel de Toulouse, spécialisé dans les affaires militaires, a prononcé fin janvier la relaxe d’un sous-officier de la gendarmerie de l’Hérault, qui avait été poursuivi pour « agression sexuelle aggravée » à la suite d’une plainte déposée en janvier 2023 par Eva, une jeune gendarme auxiliaire alors âgée de 22 ans.
Lourde peine sans aménagement possible pour l’ex-policier montcellien qui avait percuté en 2019 sa femme et son amant, sur le parking d’une pizzeria de Montchanin. Il a été condamné à cinq ans de prison. Les dénégations et les silences du prévenu n’ont pas convaincu le tribunal ce vendredi.
Un homme de 25 ans a été condamné par le tribunal correctionnel de Châlons pour fixation, transmission, détention et consultation habituelle de photos et vidéos à caractère pédopornographique, entre les mois de juillet 2022 et juillet 2024.
Article de presse gratuit et reportage radio disponibles
Extrait
Un photographe comparait devant le tribunal correctionnel de Paris, après avoir été arrêté dans une manifestation en mai 2018. Son avocat plaide l’illégalité de la procédure depuis sept ans et obtient enfin gain de cause.
LE TRIBUNAL ADMINISTRATIF DE GRENOBLE ORDONNE LA FIN DE L’UTILISATION DE «BRIEFCAM», UN LOGICIEL DE VIDÉOSURVEILLANCE ISRAÉLIEN, À MOIRANS DANS L’ISÈRE
La ville de Moirans (Isère) utilisait une technologie de vidéosurveillance algorithmique depuis 2018, en toute illégalité. Ce type de logiciels est exploité par de nombreuses communes, comme Brest ou Saint-Denis. La décision de ce vendredi 31 janvier pourrait faire jurisprudence.
Cinq ans après la condamnation historique de la France par la Cour européenne des droits de l’homme concernant les traitements inhumains et dégradants en prison, la situation carcérale continue de se détériorer.
Le gendarme au volant de l’Alpine de la gendarmerie ayant provoqué la mort d’un jeune couple de motards sur l’autoroute A 709 le 21 décembre 2024 près de Montepllier a été mis en examen pour homicide involontaire. Une information de nos confrères de Midi libre, confirmée à France 3 Occitanie, de source judiciaire. […] « Les familles sont dans une incompréhension totale. Les faits sont tellement dramatiques ! Rien ne peut justifier le décès de deux jeunes gens dans de telles circonstances », réagit Maître Mickaël Poilpré, avocat des familles des jeunes gens décédés.
Vendredi 24 janvier, une assesseur s’est fendue d’une question aux relents racistes à l’égard d’un prévenu, lors de l’enquête de personnalité. La magistrate a été rappelée à l’ordre. La Licra déplore une scène de « racisme ordinaire ».
[ C H R O N I Q U E D E L ’ A R B I T R A I R E ] Etat macroniste = Etat délinquant Journaliste poursuivie et mise en cause du secret des sources Gino antifa albanais menacé d’extradition en Hongrie Un tribunal apolitique ? Deux morts entre les mains de la police Le major CRS sera jugé Zineb Redouane Que fait la police après le service ? Kai Terada réintégré… un autre prof militant viré de son poste Le RSA conditionné ou comment écraser les plus pauvres Martinique : le « R » condamné
[A G I R] « Les armements du maintien de l’ordre » Désarmons-les vient de publier la 3ème édition de sa brochure
Le parquet de Paris a requis un procès devant la cour criminelle contre trois policiers soupçonnés d’avoir agressé le producteur de musique martiniquais en novembre 2020. Le procès porterait sur les violences et sur le procès-verbal mensonger qu’ils sont suspectés d’avoir rédigé pour cacher la vérité.
Dans la lignée des annonces concernant le plan ultra répressif de Darmanin sur le narcotrafic, le nouveau ministre de la Justice a, lors de sa venue à l’École Nationale de l’Administration Pénitentiaire ce 23 janvier, annoncé les « changements profonds et radicaux » qu’il prévoit de mettre en place pour l’administration pénitentiaire. Le Ministre a notamment annoncé la création de prisons de haute sécurité pour enfermer « les narcotrafiquants les plus dangereux » et la création d’une police pénitentiaire dès 2026. Dès sa nomination, Gérald Darmanin avait d’ailleurs affiché la couleur en révélant un projet d’opérations « Place nette » dans les prisons pour une justice « plus ferme, plus intense ».
Des militants anti-A69, poursuivis pour intimidation et rébellion contre des gendarmes et une série d’entraves au chantier, ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Castres à de la prison et des peines d’amende avec sursis.
Fin 2022, une jeune femme originaire de Rouen perdait la vie à Rennes, victime collatérale d’un tir lors d’une opération d’interpellation d’un trafiquant de drogue présumé. La famille de la victime espère toujours dissiper les zones d’ombre qui entourent ce décès. Un policier est aujourd’hui mis en examen.
Virginie Gautron est maîtresse de conférence en droit privé et sciences criminelles à l’université de Nantes et Thomas Léonard, chercheur en sciences politiques et en sociologie à l’École nationale de Protection Judiciaire de la Jeunesse. Au fil de leurs travaux, tous deux se sont penchés sur le système des comparutions immédiates. Interview croisée.
En février 2020, Yann T., un policier d’une brigade anticriminalité, avait éborgné l’homme âgé de 19 ans, à Brunoy, dans l’Essonne. A l’issue de l’enquête menée sur ces faits, le juge d’instruction a ordonné la tenue d’un procès criminel contre l’agent.
Une manifestation a eu lieu mardi devant le tribunal judiciaire de Bayonne à l’appel du collectif « j’accuse » pour soutenir sept militants poursuivis pour avoir aidé 36 migrants à franchir la frontière à Hendaye lors de la Korrika en mars 2024. Leur procès est renvoyé, à leur demande, au 7 octobre.
Un homme incarcéré au centre pénitentiaire des Baumettes a mis fin à ses jours, lundi, à Marseille. Une enquête a été ouverte pour comprendre ce drame.
Près de huit ans après les faits, la défenseure des droits a demandé une procédure disciplinaire à l’encontre du gendarme auteur des tirs qui ont coûté la vie à Jérôme Laronze, agriculteur à Trivy (Saône-et-Loire).
Plus de personnel soignant après 17 h 00, parloir en slip, nuisibles en cellule… Trois détenus à Toul (Meurthe-et-Moselle), dont deux handicapés, ont assigné l’État en justice, leur conseil dénonçant lundi des conditions de détention « indignes » devant le tribunal administratif de Nancy.
La personne la plus lourdement condamnée est Roland Chervet, un commandant de police « complaisant », coupable, pour le président du tribunal correctionnel Pascal Gand d’une « dérive déontologique et éthique très inquiétante ». C’était ce commandant de police qui avait validé, de son initiative et alors qu’il était en congés, les 194 procurations illégales. En conséquence, il a été condamné à trois ans de prison dont un an ferme à effectuer sous bracelet électronique à domicile, et cinq ans d’inéligibilité.
[Jeudi 19 janvier 2023, manifestation parisienne contre la réforme des retraites.] Des vidéos, prises depuis différents angles et diffusées en ligne, permettent de reconstituer la scène. Avançant de plusieurs mètres au-devant de leurs collègues, les deux policiers atteignent Ivan S., qui est alors à terre entre une poubelle et un lampadaire. L’un des fonctionnaires lui assène un coup de pied. Ivan S. chute du trottoir sur la chaussée. Et alors qu’il est toujours au sol, sur le dos, et qu’il tient à bout de bras, en l’air, son appareil photo, le second policier lui assène du haut vers le bas un coup de matraque au niveau de l’entrejambe. Puis les deux agents de la 31CI regagnent leur rang, sans interpeller ni apparemment s’inquiéter de l’état de santé du photographe. Près de deux ans plus tard, son avocate, Me Lucie Simon, «ne cesse de mesurer les conséquences dramatiques de cette mutilation sur [son] client». Et de déplorer : «Alors que les policiers ont immédiatement été identifiés, que les vidéos sont sans appel sur l’absence de légitime défense, mettant en lumière un geste gratuit, barbare, l’instruction judiciaire est au point mort et nos demandes sont ignorées.»
Cela fait désormais plus de 3 mois que Louna, meuf trans anarchiste en lutte contre l’A69, est maintenue en détention provisoire au sein de la maison d’arrêt pour hommes de Tarbes, à l’isolement. Malgré cet enfermement qui commence à durer et les conditions d’une incarcération à l’isolement, elle garde le moral, et nous on garde la rage de la savoir enfermée. Louna est accusée d’avoir incendié un engin de chantier destiné à la construction de l’A69, projet d’autoroute aussi bien inutile que mortifère, entre Castres et Toulouse. Les demandes de libération, notamment sous contrôle judiciaire ou bracelet électronique, ont été refusées à ce jour.
Ce vendredi 24 janvier en pleine matinée, Bilal ou Thibault comme sa famille souhaite l’appeler, un père de famille âgé de 34 ans, est décédé à la suite d’une chute mortelle en scooter provoquée par la police au cours d’une interpellation. Un nouveau mort qui s’inscrit dans une longue liste de violences policières contre les habitants des quartiers populaires. Justice pour Thibault !
Il n’y a pas de petite ni d’indigne victoire dans les croisades du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau. Le 22 janvier, les chiffres d’expulsion de la Place Beauvau ont enregistré trois nouvelles « prises en charge » : une mère célibataire burkinabé et ses deux enfants. Sa fille, élève du collège Paul Verlaine de Maizières-Les-Metz (Moselle), a même été appréhendée dans l’enceinte de l’établissement par les gendarmes. Et les forces de l’ordre ont héroïquement raccompagné ces dangereuses sans papiers à la frontière… belge, comme l’a rapporté le Républicain Lorrain.
DES NOUVELLES DE MOULINS – LETTRE D’UN DÉPORTÉ KANAK – PALESTINE VAINCRA AU CONSEIL D’ETAT – RÉPRESSION EN KANAKY ET SOLIDARITÉS AVEC LES PRISONNIERS DU MOUVEMENT SOCIAL
À l’occasion de la 8e Nuit de la solidarité ce jeudi, près de 150 réfugiés sans-abri se sont réunis dans le XIXe arrondissement pour dénoncer leur situation et interpeller les pouvoirs publics. Les familles auraient été nassées par les forces de l’ordre.
Dans ce dossier, Brice C. ainsi qu’un autre fonctionnaire de police, Baptiste R., avaient été mis en examen en janvier 2021 à Paris respectivement pour la mutilation de Jérôme Rodrigues et la blessure à la jambe par un tir de lanceur de balles de défense (LBD) d’un de ses amis, place de la Bastille lors de l’acte 11 des « gilets jaunes », le 26 janvier 2019. Pour ce second policier, un procès est requis pour « violences volontaires aggravées n’ayant pas entraîné une ITT supérieure à huit jours », un délit.
Le chef de la police municipale de Grigny-sur-Rhône (Rhône) a été condamné à six mois de prison avec sursis pour avoir récupéré une trottinette déposée aux objets trouvés. Il avait remis de faux documents au véritable propriétaire certifiant que l’engin avait été restitué à une autre personne.
Projet de dissolution d’un collectif antifasciste, soutien assumé aux identitaires, surenchères contre l’Islam et l’Algérie, menaces contre les associations humanitaires… On fait le point sur Bruno Retailleau.
Elle révèle une nouvelle fois l’arsenal répressif d’exception à la disposition de la justice pour mater les voix dénonçant la domination coloniale française. Une répression ciblant d’autres militants et habitants martiniquais-es s’étant mobilisés ces dernières semaines sur l’île : trois autres militants seront ainsi jugés en mars 2025 pour les mêmes faits reprochés à Rodrigue Petitot. Elle fait aussi écho à la persécution de l’État français contre militants du mouvement indépendantiste kanak, arrêtés, déportés puis emprisonnés depuis huit mois.
La justice soupçonne le policier, un major de 50 ans, d’avoir prévenu le narcotrafiquant de son arrestation et de lui avoir transmis une note confidentielle du renseignement sur l’organisation du narcotrafic.
« Les fonctionnaires ont alors fait usage de leurs armes de service. L’homme est décédé des suites de ses blessures« , a ajouté la procureure précisant qu’une autopsie sera réalisée vendredi pour déterminer « précisément les circonstances et causes de la mort«
Le prévenu, qui avait été placé sous contrôle judiciaire et qui comparaissait libre, était poursuivi pour aide au proxénétisme de son épouse, violences conjugales et violation du secret professionnel, pour avoir montré à son épouse des photos issues d’enquêtes judiciaires. Le tribunal l’a relaxé pour les violences, et pour le fait que le prévenu aurait tiré profit de l’infraction de proxénétisme.
Un bout de papier a fait basculer la vie d’Aymen Ibrahim. Daté du 17 avril 2017 et signé par le policier Aaron Berkane, alors membre de brigade anticriminalité du XVIIIe arrondissement de Paris, ce procès-verbal l’accuse de détenir un sachet de cocaïne, découvert par hasard lors d’un contrôle routier. L’homme, de nationalité égyptienne et résidant en France depuis 2004, reproche dès son premier interrogatoire à la police de mentir et de lui avoir dérobé 450 euros en liquide au cours de son interpellation. En vain. La parole d’un immigré, sans papiers de surcroît, ne fait pas le poids face aux accusations des policiers.
Les refus d’obtempérer se multiplient et sont devenus le quotidien des forces de l’ordre. Toutefois, si le fléau n’est plus exceptionnel, il l’est cette fois car, fait extrêmement rare, c’est une femme qui était au volant du véhicule en fuite dans la nuit de mardi à mercredi 22 janvier.
Les deux prévenus avaient simplement repris un extrait du communiqué de presse publié par le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA). […] les juges se sont montrés cléments [sic] : les deux prévenus ont obligation de participer à un stage de citoyenneté à leurs frais, ils devront s’acquitter d’une amende de 300€ chacun et l’accès à leur compte en ligne est suspendu pour six mois.
Stéphane Angelotti, incarcéré en détention préventive dans le cadre de l’assassinat de Paul-Félix Paoli, a été retrouvé mort dans sa cellule ce mardi 21 janvier 2025.
Le quinquagénaire aurait fait un malaise en regagnant sa cellule, mardi 21 janvier. Il n’a pu être réanimé. Une autopsie a été ordonnée par le parquet de Nantes.
Après trois ans d’une relation extraconjugale marquée par des violences, le policier ternois a été condamné à 5 mois de sursis probatoire par le tribunal judiciaire de Saint-Quentin. Sa victime, également policière, n’a pas eu la force de se présenter à l’audience.
Lors de la course, l’individu a dépassé un véhicule des gendarmes par la droite, « à faible allure, à environ 30 km/h », précise le parquet. L’un des militaires fait plusieurs sommations restées lettre morte, avant d’empoigner son arme de service et de faire feu en visant le pneu arrière gauche de la Mondeo.
Pour lui, les statistiques ethniques, d’accord, mais uniquement si elles ne servent pas à la «discrimination positive». Il nous dit explicitement qu’il veut des données chiffrées afin de traiter négativement des parties de la population. En gros, des statistiques afin de nourrir les politiques racistes.
Le chef de la police municipale de La Foa a été mis à pied de manière temporaire. En poste depuis près d’un an, il a eu un accident avec un véhicule de service et son test d’alcoolémie s’est révélé positif, selon nos informations.
Le juge des référés du tribunal administratif de Toulouse a décidé, ce mardi 21 janvier, de ne pas suspendre le chantier de l’autoroute controversée, estimant qu’une telle décision n’aurait eu que «très peu d’effet» avant le jugement sur le fond le mois prochain.
« L’utilisation à quatre reprises du pistolet à impulsion électrique (PIE) sur un homme menotté et maîtrisé paraît disproportionnée et ne respecterait ainsi pas les critères légaux du recours à la force », analyse Émilie Schmidt, responsable « Sûreté et libertés » à l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT). Pour Fanny Gallois, responsable du programme Liberté à Amnesty international France, l’usage du taser au contact « peut s’apparenter à un acte de torture ou de mauvais traitements ».
Un homme est mort le 26 décembre 2024. Ancien policier angevin, il était en attente de son jugement par la cour d’Assises du Maine-et-Loire pour viol et agressions sexuelles.
Un gendarme, affecté dans une caserne du Jura, sera jugé mercredi 22 janvier par le tribunal correctionnel de Besançon. L’homme âgé de 22 ans est suspecté d’avoir organisé la prostitution de sa femme et avoir commis des violences répétées sur celle-ci, rapporte Le Progrès.
Pour juger un prévenu lors d’une comparution immédiate, encore faut-il comprendre son quotidien. C’est le métier des enquêteurs sociaux dont le rythme de travail fonctionne lui aussi à flux tendu. Rencontre avec François Roques, directeur général de l’Association pour le contrôle judiciaire d’Essonne au tribunal judiciaire d’Évry (91).
La police est intervenue tôt ce lundi matin pour commencer l’évacuation des demandeurs d’asile et réfugiés africains installés au lycée Younoussa Bamana depuis le passage du cyclone Chido. Une incertitude demeure sur le lieu de leur prise en charge, alors qu’un barrage routier a été installé pour empêcher leur installation à Kawéni.
Au cours d’une intervention dans un immeuble du 19e arrondissement pour des violences conjugales, les forces de l’ordre ont blessé un individu après que ce dernier a ouvert le feu, selon la préfecture de police. Samedi soir, son pronostic vital était engagé. Deux enquêtes sont ouvertes, selon le parquet.
Un fonctionnaire de police a fait usage de son arme ce vendredi après-midi à La Chapelle-Saint-Mesmin, dans la Métropole d’Orléans, visant une voiture impliquée dans un refus d’obtempérer. Le conducteur et son passager sont en garde à vue.
Le 13 décembre 2023, Ali F. décède dans un hôpital parisien. La veille, cet octogénaire a été percuté sur le passage piéton en bas de chez lui, avenue de Flandre, dans le nord-est de la capitale. Le véhicule qui l’a renversé et tué est une moto de police, conduite par le gardien de la paix Théo K., pilote de la brigade de répression de l’action violente motorisée, la Brav-M. Un peu moins d’un an plus tard, fin octobre 2024, l’enquête judiciaire a été classée «au motif qu’aucune infraction n’avait été suffisamment caractérisée par les investigations», a appris Libération auprès du parquet de Paris. Immédiatement après l’accident, le service de traitement judiciaire des accidents (STJA) réalise les premières investigations. Ce service dépend de la direction de l’ordre public et de la circulation, dont font également partie les policiers de la Brav-M.
Un militant lyonnais a été condamné pour outrage à quatre mois de prison avec sursis probatoire, des travaux d’intérêt général et un stage de citoyenneté. L’objet du délit ? un tee-shirt avec le logo Nike assorti de « la police », qu’il a porté dans l’enceinte du tribunal de Lyon.
Le 27 avril 2021, Sacha, 18 ans, se donne la mort au quartier disciplinaire de la maison d’arrêt de Saint-Brieuc. Ses parents, Yazid et Loriane, racontent le parcours tumultueux de Sacha et comment la prison l’a broyé. La première plainte des parents de Sacha pour homicide involontaire par négligence a été classée sans suite en novembre 2021. Le procureur a estimé qu’il n’y avait pas assez d’éléments pour engager des poursuites. Mais Loriane et Yazid continuent leur combat. Ils ont déposé une nouvelle plainte contre X et se sont constitués partie civile. Ils veulent faire reconnaître la responsabilité du personnel de la prison.
Le 2 janvier au soir, le chien de Marlène et sa fille Lucie a été blessé par balle suite à une intervention de la police. Ces derniers se défendent et assurent que l’animal a attaqué en premier. Une version que refusent de croire les deux femmes.
Avocate du mis en examen, Me Aurore Le Guyon revient sur les vidéos et demande à la cour « de bien les regarder ». « À aucun moment, on ne voit le brassard ‘‘police’’ de l’agent. En revanche, on le voit courir sur le parking, son arme à la main, sans faire le moindre geste de sommation de s’arrêter, et tirer à trois reprises. Mon client ne pouvait pas savoir qu’il s’agissait d’un policier. Et après les tirs, on voit le fonctionnaire ramasser des douilles, c’est-à-dire modifier la scène, et parler à des conducteurs en leur faisant un signe ‘‘circulez, il n’y a rien à voir’’, sans relever les identités de ces témoins », plaide-t-elle, annonçant déposer prochainement des requêtes pour faire annuler la mise en examen de son client.
Une gifle. Puis deux coups de poing en pleine figure. En ce 19 novembre 2022, Youssef (le prénom a été changé) vacille au milieu du réfectoire du centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes, dans le XIIe arrondissement de Paris. Le policier qui lui fait face est bâti comme une armoire à glace. Et frappe si fort qu’il fait tomber le ressortissant algérien de 39 ans.
Deux policiers ont été condamnés mercredi par le tribunal correctionnel de Paris à des peines d’emprisonnement avec sursis ainsi qu’à une interdiction définitive d’exercer pour avoir frappé un homme lors d’une garde à vue en juillet. (…) Dénonçant un jugement « particulièrement sévère », l’avocate de Maxime D., Me May Vogelhut, a annoncé à l’AFP qu’elle « fera appel ». (…) Un troisième policier, Clément B., chef de poste le soir des faits et qui avait appuyé le récit initial de Maxime D., a été condamné à un an d’emprisonnement avec sursis et à une interdiction d’exercer dans la police pendant quatre mois pour dénonciation calomnieuse et non-assistance à personne en danger.
ACO pour avocats commis d’office. Celles et ceux qui officient à la permanence du tribunal de Bobigny connaissent un rythme effréné. Une course contre la montre pour assurer la défense des prévenus qu’ils n’ont rencontrés que quelques heures auparavant.
(Fait partie de la série : Comparutions immédiates : une justice de classe)
Le président Macron pourra à présent accrocher cette distinction à sa boutonnière. Jamais le nombre de personnes mortes entre les mains de la police n’avait été aussi élevé en une seule année : 55 morts, soit plus d’un par semaine, selon le décompte réalisé par Désarmons-les et le site Anti.média. Le précédent record date de 2021 (52 morts), alors que le cap des 40 morts, presque jamais atteint auparavant, a été dépassé en 2022 (42) et 2023 (43). Ce chiffre de 55 morts par an, constaté dans des articles de presse, sous réserve d’autres cas passés sous les radars, est le plus haut jamais observé depuis au moins 57 ans.
Vêtu d’un costume-cravate, Sylvain M. s’avance à la barre du tribunal correctionnel de Paris, mardi 14 janvier, pour écouter son jugement. Le gardien de la paix de 29 ans est condamné pour harcèlement sexuel aggravé sur deux de ses collègues, en 2019 et 2020, et relaxé faute de preuves suffisantes concernant une troisième policière qui l’accusait des mêmes faits.
On le voit maîtrisé par quatre fonctionnaires, des membres de la brigade anticriminalité (BAC), portant leur brassard orange. Pendant qu’un agent lui saisit le cou, trois autres l’amènent à terre. Il est plaqué au sol. Et maintenu dans cette position par un policier qui l’immobilise, un genou sur le torse.
D’abord placé en détention provisoire et sous contrôle judiciaire, après appel du parquet de Fort de France, le « R » restera écroué jusqu’à son procès le 21 janvier 2025. A l’annonce du nouveau verdict et de sa mise en détention jusqu’au 21 janvier, les avocats dénonceront l’instrumentalisation politique du procès considérant alors R. Petitot comme un prisonnier politique. « C’est une décision de justice commandée peut être par des motifs politiques » a fustigé son avocat.
Il avait été placé en détention provisoire, mais il ne ressortira jamais de la prison des Baumettes à Marseille (Bouches-du-Rhône). Le 9 octobre dernier, Robin Cotta, un jeune homme de 22 ans, mis en cause pour « faux et usage de faux » a été égorgé dans sa cellule par son codétenu. Mais selon sa mère, Odile, la mort de Robin aurait pu être évitée. Son fils aurait demandé à plusieurs reprises à l’administration pénitentiaire d’être éloigné de ce détenu, ainsi que l’a révélé une enquête de la cellule Investigation de France Info.
En 2023, le policier Luidji B. interpelle Noha et le blesse au visage. Le mineur de 16 ans perd quatre dents. Faute de preuves, la justice a suivi la version du gardien de la paix et l’a relaxé.
Seuls présents avec l’homme lors de son transfert au commissariat, Théo P. et sa coéquipière prétendent s’être défendus d’un coup au visage, avant que, selon leurs dires, Tamer Miskir ne se frappe lui-même le visage contre la portière du véhicule, tout cela alors même qu’il était menotté. Après l’avoir passé à tabac, les forces de répression l’ont vraisemblablement laissé à l’agonie dans leur voiture, sans lui apporter de soins et en le conduisant d’abord au commissariat, retardant sa prise en charge à l’hôpital.
Le juge administratif précise que l’administration pénitentiaire disposait d’informations « quant à l’existence chez le détenu de troubles mentaux », un certificat médical établissait que son état de santé était « incompatible avec un placement à l’isolement et justifiait son placement au service médico-psychologique ».
Le 12 décembre 2020, à Paris, lors d’une manifestation contre la loi sécurité globale, plusieurs agents ont interpellé et blessé un homme, cassant son appareil photo et son micro. Ils ont ensuite porté plainte pour outrage et rébellion contre lui. Deux d’entre eux seront jugés pour violences lundi.
Extrait Dix ans d’actualité – 2021 – Dans la nuit de dimanche 10 à lundi 11 janvier [2021], une femme, Nathalie Flores, a été tuée lors d’un contrôle policier à Bayonne. Deux enquêtes ont été ouvertes par le parquet et le juge d’instruction sera saisi dans les jours à venir.
Elle traduit le comportement particulièrement grave adopté par un dépositaire de l’autorité publique. En milieu d’année 2024, un salarié a effectué un signalement après une comparution au tribunal de commerce. L’homme s’est étonné d’avoir reçu un jugement contraire à la décision qu’il avait lui-même entendue à l’audience.
Au terme d’une enquête particulièrement lente, Grégoire A. a écopé de 900 euros d’amende pour des violences sur un détenu commises il y a six ans, lorsqu’il était en poste au centre pénitentiaire de Meaux-Chauconin.
Malgré ses dénégations, un gendarme volontaire a été reconnu coupable ce 9 janvier de l’agression sexuelle d’une stagiaire de 16 ans il y a deux ans au sein de l’école de gendarmerie de Dinéault.
Combien sont-elles, chaque année, les victimes de soumission chimique ignorées, passées sous les radars de professionnels négligents ou insuffisamment formés ?
[…] saisie de l’affaire, la section de recherches de gendarmerie d’Ajaccio procède aux premières vérifications. Au total, une quarantaine de procurations litigieuses sont retracées, comme le confirme une source proche de l’enquête auprès de Mediapart. Elles ont toutes été certifiées par le même gendarme, Ludovic P., arrivé en Corse en 2018 avant d’être affecté au peloton de surveillance et d’intervention de Boccognano.
Atteint d’une polypathologie orthopédique, ce quinquagénaire vivait un quotidien « effroyable », « révoltant », selon les mots de son avocat, Maxime Gouache. Comme son fauteuil roulant ne pouvait pas franchir les seuils des bacs, il a passé « 26 mois sans douche ». Mais aussi « sans voir la lumière » parce qu’il était interdit de promenade à cause de « la boue, les racines et trous de rats ».
Les deux fonctionnaires de la BAC de Montereau-Fault-Yonne affirment avoir effectué les trois jets de bombe lacrymogène vers le sol. La vidéo en montre un tiré à l’horizontale, faisant tomber l’ado avec son scooter.
Après avoir déjà été condamné à deux reprises pour violences conjugales, un surveillant pénitentiaire de la prison du Pontet vient d’être condamné pour la troisième fois.
Derrière [des] achats faramineux d’armes destinées à terroriser et blesser la population, il y a des fonctionnaires et des intermédiaires. Et justement, Médiapart vient de dévoiler qu’une enquête judiciaire du Parquet national financier (PNF) vise ce service du Ministère de l’Intérieur, pour des soupçons de corruption, notamment au cours de l’année 2022.
Le Tribunal administratif de Dijon a rejeté la demande en urgence de suspension de l’exécution de l’arrêté anti-mendicité pris par la Ville de Nevers. Il doit prochainement examiner le recours au fond.
Cinq ans après la mort du livreur de 42 ans lors d’un contrôle de police, les juges d’instruction viennent d’ordonner le renvoi de trois policiers devant le tribunal correctionnel.
Le 14 juin 2023, le jeune Alhoussein Camara est tué au volant de sa voiture par les balles d’un policier alors qu’il se rendait sur son lieu de travail. Dans cette création sonore signée par le CollectifVérité et Justice pour Alhoussein, nous sommes au temps de la mémoire et de l’hommage. Pour ne pas oublier Alhoussein, et rappeler le combat pour la vérité, contre l’impunité policière et pour toutes les victimes.
Un jeune homme de 24 ans a été condamné à de la prison ferme, jeudi 2 janvier 2025, pour avoir vendu de la drogue sur le point de deal du Gros-Chêne, à Rennes (Ille-et-Vilaine). Le prévenu a invoqué son enfance difficile sans vraiment convaincre le tribunal.
Des associations s’opposaient à cette pratique policière, mais le Conseil d’État a jugé que le cadre juridique des images filmées par drones lors d’une manifestation respecte la protection des données personnelles