Ce mardi 23 avril, la députée Insoumise Mathilde Panot, cheffe de file des élus Insoumis, le premier groupe d’opposition à l’Assemblée Nationale, apprend qu’elle est convoquée par la police pour «apologie du terrorisme».
Le ministre de l’Intérieur a porté plainte contre le militant Olivier Cuzon, entendu vendredi en audition libre pour «diffamation et injure publiques envers la gendarmerie nationale et la police nationale», a-t-on appris dimanche 21 avril auprès du syndicaliste.
Alors que la préfecture de police de Paris teste ce dimanche, pour la première fois, la vidéosurveillance algorithmique lors de la rencontre Paris Saint-Germain – Olympique lyonnais, certains fans de football s’inquiètent de l’impact potentiel de cette technologie sur leurs libertés.
Ces derniers jours, ce harcèlement a pris un tournant encore plus inquiétant, puisqu’il est organisé directement par le sommet de l’État français. Plusieurs conférences prévues avec la candidate ont été purement et simplement interdites par des préfets et des présidents d’université. Une représentante du plus grand mouvement de gauche en France censurée en pleine campagne, c’est tout simplement du jamais vu.
La solidarité avec la Palestine est devenue un délit. Vouloir l’exprimer par la parole, l’écrit ou la manifestation, est passible de convocation policière, de condamnation pénale ou d’interdiction préalable. Tous les démocrates devraient s’en inquiéter.
Le parquet d’Aix-en-Provence a requis 90 heures de travail d’intérêt général à l’égard d’un militant de gauche salonais. Il avait formulé une demande d’interview imaginaire pour interpeller Jean-Marc Zulesi, député Renaissance des Bouches-du-Rhône, sur la réforme des retraites.
Ils dénoncent « un coup de force alors que la tranche 2 de la LEO, contournement routier d’Avignon, a du plomb dans l’aile avec le retrait des collectivités », souligne M. Rippert et que « cette ferme est inoccupée depuis cinq ans. Il n’y avait aucune urgence », estime Kristell Guillou, de Puma.
Convoqués par la police antiterroriste entre février et mars, six membres du syndicat étudiant Solidaires EHESS pourraient eux aussi être poursuivis pour “apologie du terrorisme“. Un délit puni de cinq à sept ans de prison, et accompagné d’une inscription au fichier des auteurs d’infractions terroristes.
Dans le détail, ce texte prévoit de durcir les sanctions déjà prévues par l’article 227-17 du Code pénal. Ainsi, la peine déjà effective de 2 ans de prison et 30 000 euros d’amende pour les parents dont les enfants mineurs auraient commis plusieurs crimes ou délits pourrait être renforcée. En effet, si le texte est voté en l’état, cette peine pourrait alors passer à 3 ans de prison et 45 000 euros d’amende. De plus, une peine complémentaire de travail d’intérêt général pour le parent défaillant est aussi présente dans le texte.
Il y a un an, Alexandre Beddock a organisé une casserolade et des lancers de confettis pour manifester contre la réforme des retraites devant la permanence du député Jean-Marc Zulesi, à Salon-de-Provence. Lui a porté plainte pour harcèlement. Le procès aura lieu le 16 avril.
Cette semaine on parle de Dissoudre, l’essai de Pierre Douillard-Lefèvre qui est paru aux éditions Grevis début 2024. Un petit guide de survie au pays de l’arbitraire d’État.
Il est question d’un acte purement administratif qui permet au gouvernement, sur la base de soupçons et non de faits, de rayer de la carte n’importe quel groupement politique qui « menacerait la république ». Ça a été voté en 1936 sous le Front populaire pour réprimer les milices armées fascistes et antisémites qui voulaient imposer un régime autoritaire. Mais depuis, cette mesure à survécu à tous les régimes, les ligues fascistes ont été dissoutes en 1936, puis sous Pétain ce sera au tour du PC et de toutes ses organisations affiliées, après la guerre aux mouvements d’indépendances anti-coloniaux sous la 4e et 5e, puis les groupes dits « terroristes », jusqu’aux associations luttant contre l’islamophobie, et puis plus récemment, la tentative d’éradication des Soulèvements de la terre, qui a échoué devant le Conseil d’État.
Ce jeudi 4 avril, Kamel Brahmi, secrétaire de l’UD CGT 93, a été interpellé après un rassemblement pour réclamer la mise en place d’un plan d’urgence pour l’éducation dans le 93. Une répression qu’il faut dénoncer largement.
Saisi en référé sur le fond par « le Bloc lorrain », le Conseil d’État confirme mercredi 3 avril 2024 la dissolution définitive de l’association anarchiste.
« DefCo », aussi prénommé « DC », est apparu à Rennes en 2016, à l’époque où les manifestations contre la loi Travail s’enchaînaient dans la capitale bretonne. Sur les réseaux sociaux, « Défense Collective » propose entre autres des caisses de soutien aux personnes inculpées. Il s’agit en fait d’une « legal team », c’est-à-dire un groupe de soutien juridique contre la répression d’évènements militants. Il en existe dans de nombreux pays. D’ailleurs, le collectif DC est également présent dans plusieurs villes de France, comme Paris, Marseille, Toulouse.
Une association de défense des rivières a perdu des subventions et son siège dans plusieurs instances consultatives sur l’eau en raison de sa participation supposée à l’organisation de la manifestation de Sainte-Soline. La préfecture assume.
Mi-juin 2023, le ministère de l’intérieur avait pris 107 « interdictions administratives de territoire » contre des militants étrangers susceptibles de venir manifester en France. Mardi, le tribunal administratif de Paris a rendu ses quatre premières décisions, qui condamnent l’État.
Lundi soir, Gérald Darmanin a annoncé les premiers résultats de l’opération « Place Nette » commencée la semaine dernière à Marseille. Vingt ans après « le nettoyage des banlieues au Kärcher » lancé par Sarkozy quelques mois avant les révoltes de 2005, Darmanin affiche sa volonté d’intensifier la répression des quartiers populaires à quatre mois des JO.
Multiplication des patrouilles de police et des audiences de comparution immédiate, nouvelles lois répressives : le dispositif sécuritaire qui se met en place à l’approche des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris, du 26 juillet au 8 septembre, pousse à leur paroxysme les logiques à l’œuvre ces dernières années. Une dérive qui banalise l’incarcération et envoie toujours plus de personnes derrière les barreaux – au point que les prisons françaises sont déjà aujourd’hui proches de l’explosion.
Trois figures de la lutte contre les violences policières ont accepté de revenir avec Flagrant Déni sur les enjeux sociaux et politiques de l’article L435-1.
La préfecture de police des Bouches-du-Rhône a décidé d’interdire le carnaval de la Plaine, dimanche 17 mars, à Marseille, en raison de « graves troubles à l’ordre public », constatés par le passé.
La préfecture de police de Paris a interdit une manifestation prévue ce jeudi 14 mars au soir devant Sciences-Po Paris, en soutien aux étudiants qui avaient organisé une mobilisation propalestinienne dans un amphithéâtre de l’école.
Condamné en 2005 et assigné à résidence depuis 2008, Kamel Daoudi est interdit de territoire en France, mais il n’est pas expulsable en Algérie en raison des risques de torture encourus.
Ce dimanche, Gérald Darmanin a annoncé saisir la justice contre un slogan chanté par des manifestant.e.s lors de la manifestation du 8 mars. Une nouvelle illustration de la surenchère répressive du gouvernement.
Deux jeunes ont été interpellés alors qu’ils taguaient « ACAB » (« All cops are bastards ») sur des garages. Ils ont prétexté vouloir revendiquer une autre signification : « All clitoris are beautiful »… ce qui ne les a pas empêchés de finir en garde à vue.
Les rassemblements devaient être organisés par le « Mouvement pour la justice et contre la corruption en Algérie », par un collectif pour « la libération immédiate de tous les détenus et prisonniers politiques et d’opinion en Algérie » et « pour l’installation d’une assemblée constituante souveraine », et par un autre collectif, « Libérons l’Algérie ».Laurent Nuñez avait déjà interdit de tels rassemblements la semaine dernière pour les mêmes motifs.
La ministre déléguée chargée des Outre-Mer Marie Guévenoux a confirmé le lancement dans les prochains jours de l’opération Wuambushu 2 et de l’évacuation du stade Cavani à Mayotte.
Le préfet de police de Paris a interdit les manifestations prévues dimanche pour la journée du Chahid, qui honore la mémoire des combattants algériens morts pendant la guerre d’Algérie, et marque également le cinquième anniversaire du lancement du Hirak, mouvement de contestation du pouvoir algérien.
Les faits avaient eu lieu Place Bellecour à Lyon, lors d’une manifestation le 21 octobre 2010. La police encerclait une douzaine de personnes, privées de leur liberté pendant plusieurs heures. Une nasse de 6h sans aucune base légale ni aucune nécessité, sauf bien sûr celle d’instaurer la terreur. Depuis, la pratique des nasses, visant à enfermer des manifestant-es derrière des lignes de force de l’ordre, les empêchant de se déplacer et créant de fait une sorte de garde à vue à ciel ouvert, est devenue quasiment systématique.
Quel est ce message «politique» si choquant ? Il faut vraiment zoomer sur l’affiche pour l’apercevoir. C’est un tatouage inscrit en haut d’une joue, à peine lisible : «Je suis comme l’IGPN, je ne suis pas là pour faire le procès des policiers». Diantre, c’est vraiment très choquant ! Limite de l’incitation à l’émeute !