Quelques mois après le drame, l’enquête avait été close sans qu’aucun lien n’ait été établi entre le tir de taser et le décès du Réunionnais. Jusqu’à ce que le procureur de la République de l’époque ouvre une information judiciaire pour homicide involontaire. Le gendarme auteur du tir est alors placé sous statut de témoin assisté, avant d’être mis en examen en octobre 2023, dix ans après les faits.
La cour d’appel de Paris vient d’innocenter l’agent qui avait attrapé Philippe Ferrières au cou pour le maîtriser lors d’une interpellation mouvementée, en mai 2019. L’avocat du père de la victime se pourvoit en cassation.
Romain Chenevat a été tué par un tir policier en 2018. La justice a déclaré un non-lieu, estimant que le policier était en situation de légitime défense. La famille a fait appel.
Après plus de huit ans, le parquet a reconnu dans son réquisitoire « un lien de causalité » entre la mort d’Adama Traoré et sa violente interpellation par trois gendarmes en 2016 dans le cadre du procès en appel des gendarmes. L’Etat continue cependant à demander la confirmation du non-lieu.
Les groupes sur messageries cryptées ne révèlent pas seulement des dérives, ils peuvent aussi mener à la constitution de véritables hiérarchies parallèles d’où peuvent émerger leaders occultes et porte-parole autoproclamés.
A la tête de l’opération accusée d’avoir provoqué la mort du jeune homme en juin 2019, Grégoire Chassaing sera jugé à partir du 10 juin, pour homicide involontaire. Le 1er juin, il sera nommé chef de la circonscription de police nationale de Lyon.
Le procès du 23 janvier avait été douloureux : le policier avait totalement assumé sa violence, estimant que le port d’un mégaphone méritait un matraquage, et la procureure avait cuisiné la victime comme si c’était elle qui était coupable. Le 1er février, la justice a finalement rendu son verdict : le policer est condamné, mais à une peine avec sursis qui ne sera même pas inscrite à son casier judiciaire.
Le journaliste de Brut affirmait avoir reçu des coups de la part de deux policiers lors d’une manifestation le 1er mai 2023 à Paris. Rémy Buisine plaide auprès du Parisien « un manque de sérieux » dans l’enquête.
Sept ans après les faits, le tribunal de Bobigny a condamné à des peines de sursis les trois policiers impliqués dans l’interpellation de Théodore Luhaka. La cour n’a pas retenu la qualification de violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente.
Le tribunal d’Amiens a condamné ce mercredi 17 janvier 2024 deux policiers jugés pour avoir violenté un homme lors d’une interpellation en novembre 2022. L’exploitation des caméras-piétons portées par les prévenus a permis d’établir que l’usage d’une matraque télescopique n’était pas légitime. Les fonctionnaires ont écopé d’une peine de quatre mois de prison avec sursis mais restent en poste.
En septembre 2021, deux membres de la brigade anticriminalité de nuit du IXe arrondissement ont frappé deux jeunes hommes dans un hall d’hôtel, puis omis de faire part de cet événement aux enquêteurs.
Rémy accuse deux policiers de violences très graves. Il est aujourd’hui en situation de handicap. L’IGPN reconnaît que les blessures sont consécutives à l’intervention policière mais l’accuse de s’être débattu et le parquet a classé l’enquête.
De plus en plus, la Police est partout. Dans les quartiers populaires déjà, ça on le savait ; on lui savait surtout, déjà, un fonctionnement raciste. Elle investit désormais les mouvements sociaux, les manifestations et les piquets de grèves ; la Police intimide, matraque, éborgne, interpelle sommairement et parfois avec violence. Les victimes essaieront d’obtenir justice. Grand bien lui en fasse. Elle n’en aura rien.
“Police partout, Justice Nulle part”, c’est le titre de cet ouvrage paru aux éditions Massot, fruit d’une enquête menée par Anne-Sophie Simpere,
Dans l’affaire du meurtre de Nahel par un policier, à Nanterre, le 27 juin 2023, l’avocat du CRAN, Me Alex Ursulet, revient sur la décision de la justice de ne pas accepter la constitution de l’association comme partie civile.
Le trafic d’armes et l’idéologie néonazie d’un jeune militaire et d’un policier à la retraite étaient connus de leurs collègues, sans que cela fasse réagir leurs administrations respectives. Sur les douze attentats d’extrême droite déjoués depuis 2017, c’est le septième à impliquer des membres des forces de sécurité.
Florian Menesplier, le policier qui a exécuté Nahel à Nanterre le 27 juin dernier, est un agent de la compagnie motocycliste des Hauts-de-Seine. Il avait été décoré par Didier Lallement pour la répression du mouvement des gilets jaunes, et avait fait ses classes dans plusieurs brigades d’intervention ultra-violentes, notamment la CSI 93 mise en cause dans de nombreuses affaires de violences et d’extorsion, ainsi que la Brav-M, escadron de choc de la police parisienne. Il a été remis en liberté en novembre et possède désormais une véritable fortune grâce à une cagnotte lancée par l’extrême droite. L’enquête qui vient d’être révélée décrit les dernières minutes de la vie de Nahel : celle d’une agression délibérée du jeune conducteur, d’une mise à mort et des mensonges des policiers pour se couvrir.
Merter Keskin est décédé au cours d’une garde à vue au commissariat de Sélestat en janvier 2021. Le parquet de Colmar a classé sans suite l’enquête sur les causes de sa mort.
Extrait Le parquet de Bordeaux a requis un non-lieu pour l’ex-patron de l’office antidrogue François Thierry, mis en examen pour complicité de trafic de stupéfiants après une saisie retentissante de cannabis en 2015 à Paris, a-t-on appris vendredi de source proche du dossier.
Extrait Le 24 juin 1973, Malika Yezid, 8 ans, est enfermée dans sa chambre par un gendarme qui veut lui soutirer des informations sur son grand frère soupçonné d’avoir volé une mobylette. Elle en sort inconsciente et décède quatre jours plus tard à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris.
Extrait Deux des quatre policiers mis en examen à Marseille pour avoir tiré au LBD et fracassé le crâne de Hedi avaient déjà commis de graves violences. Mediapart a eu accès à des documents qui révèlent que la direction de la police de Marseille, informée, n’avait pris aucune mesure disciplinaire à leur égard. Une impunité au coût dramatique.
Extrait Le recrutement de Rabah Souchi, le commissaire visé dans l’affaire Geneviève Legay et bientôt jugé, au sein de la police municipale de Nice, suscite des oppositions. En cause, la mise en examen de Rabah Souchi pour « complicité de violence par une personne dépositaire de l’autorité publique » après une manifestation interdite des « gilets jaunes », le 23 mars 2019 à Nice. Ce dernier est accusé d’avoir donné des ordres « inadaptés » lors de ce rassemblement, conduisant les policiers à lancer une « charge disproportionnée », selon l’IGPN.
Extrait Le tribunal correctionnel de Lisieux a rendu sa décision hier. Jugé le 7 novembre 2023, le gendarme de la Garde Républicaine de Deauvile poursuivi pour « sévices graves ou actes de cruauté » sur des chevaux a été relaxé pour cette affaire. En revanche, il a été condamné à une amende avec sursis pour actes de violence sur une collègue.
Macron parle de confusion entre le virtuel et le réel, mais la jeunesse révoltée après la mort de Nahel a parfaitement conscience de ce qu’est la vie et la mort, du caractère irremplaçable de la mort d’un adolescent. Ce n’est pas le cas des policiers qui dégainent et mettent en joue avec une facilité déconcertante, comme s’ils n’avaient pas des êtres humains en face, ou tirent au LBD en rigolant, comme s’il s’agissait d’un jeu. Et c’est ainsi que les communicants «vendent» le métier : un passe-temps sympa où on peut se défouler.
Il lui reste donc à intégrer la municipale. C’est là que ça coince. Rabah Souchi doit comparaître devant le tribunal correctionnel de Lyon, le 11 janvier. Le commissaire niçois passé par Arras (Pas-de-Calais), où il avait déjà subi une enquête de la police des polices selon nos confrères de La Voix du Nord, puis par Amiens (Somme), est embourbé judiciairement à Nice dans l’affaire Legay.
Extrait Condamné en septembre 2023 à dix ans de prison pour viols et violences conjugales, un policier de 45 ans a été remis en liberté après avoir fait appel. Ses victimes dénoncent cette décision judiciaire et craignent une récidive. Le nouveau procès devrait avoir d’ici deux ans maximum.
Note de lecture Un représentant d’un syndicat de policiers et policières avait traité le député Ugo Bernalicis de collabo. Celui-ci avait déposé plainte pour injure publique. Le 9 novembre 2023, le tribunal correctionnel de Paris a relaxé ce syndicaliste policier.
« C’EST SURRÉALISTE » : LE POLICIER NOMMÉ À LA TÊTE D’UNE NOUVELLE UNITÉ DE LUTTE CONTRE LES VIOLENCES INTRAFAMILIALES ÉTAIT À L’ÉPOQUE LUI-MÊME ACCUSÉ DE VIOLENCES
Extrait Très à l’aise, le gendarme se dit « référent sur cette thématique (des violences pas seulement conjugales, mais plus largement intrafamiliales) depuis trois, quatre ans ». Un sujet qu’il affirme connaître « en long, en large et en diagonale ». Interrogé sur les plaintes dont il fait l’objet, il ne fera « pas de commentaires ». Lui estime n’avoir « rien à se reprocher » ; son commandant, qui arrive peu après, ne dira rien de plus. Après ce tournage, l’ex-compagne apprendra le classement sans suite des plaintes déposées.
Extrait Entretien avec Paul Le Derff, volet 2. Les violences policières touchent des catégories de plus en plus larges de personnes. Les homicides policiers se multiplient… et les mobilisations aussi. Le chercheur pointe le rôle central des émeutes urbaines dans l’évolution du rapport de force.
Extrait Entretien avec Paul Le Derff, volet 1. Le chercheur décrit les mécanismes qui contribuent à laisser la plupart des homicides policiers dans l’ombre du débat public. Il pointe les liens de collusion entre police, médias et justice, et le rôle central de cette dernière.
Extrait Lundi, le tribunal d’Auch jugera une affaire remontant au 28 avril 2022. En pleine nuit, plusieurs jeunes font du rodéo à toute vitesse en voiture autour d’un campement d’Éclaireurs de France à Auch, semant la panique. Avant de tirer avec des armes à air comprimé sur les adultes qui encadrent les enfants.
Les violences policières s’amplifient. Ces violences touchent chaque jour les classes populaires, les personnes racisées, les plus précaires et, de plus en plus souvent, les manifestant·es. Pour de nombreuses victimes, la situation est d’autant plus douloureuse qu’elles se retrouvent souvent isolées, sans informations ni savoir vers qui se tourner
Extrait La France insoumise réclame l’abrogation de la réforme Cazeneuve, qui a assoupli les règles d’ouverture du feu pour les policiers et entraîné une hausse des tirs mortels. Le député Thomas Portes a auditionné les proches de plusieurs personnes tuées lors de « refus d’obtempérer », ainsi qu’un homme ayant survécu à sept balles.
Extrait Charles-Henri Salin était un lycéen. Ce soir du 18 novembre 1985, il sort du cinéma, son cartable sur le dos. Sa route croise celle d’un convoi de gendarmes patrouillant à Boissard à Pointe-à-Pitre. Charles-Henri n’ira pas plus loin, il sera tué par Michel Maas, 42 ans maréchal des logis de la gendarmerie. Trois balles d’un pistolet-mitrailleur, reçues en plein thorax. Charles-Henri Salin s’effondre.
Extrait « J’ai d’abord été frappé, puis bloqué contre l’évier, et ensuite il a menacé de me tuer. Il était gendarme actif. J’ai fait un enregistrement à son insu, il m’a dit qu’il avait fait 16 ans de gendarmerie, que je n’étais rien, qu’il fera témoigné ses collègues à mon encontre et qu’il me fera passer pour folle »
Extrait La cour d’appel de Paris a relaxé six fonctionnaires de police condamnés en première instance pour violences et propos racistes lors de l’interpellation d’un homme de nationalité égyptienne en avril 2020 à Asnières-sur-Seine dans les Hauts-de-Seine. Les juges ont confirmé la condamnation pour injures racistes pour l’un d’entre eux.
Dans la nuit du 18 au 19 mai dernier, un homme âgé de 24 ans avait été percuté de plein fouet par un automobiliste qui avait pris la fuite à pied en laissant ses passagers sur les lieux de l’accident. La victime renversée sur un passage piéton, avait perdu la vie sur place malgré les tentatives de réanimations.
Les chiffres sont vertigineux : «80% des plaintes pour viols sont classées sans suite et moins de 1% d’entre elles aboutissent à une condamnation ». Et les plaintes auprès des services de police sont loin d’être systématiques. C’est dire l’impunité dont bénéficient les violences masculines.
Le tribunal a condamné, lundi, deux fonctionnaires de police pour des violences en réunion, infligées à un mineur de 17 ans, en garde à vue, au sein du commissariat de Nantes, le 8 août 2020.
Ana Pich’, dessinatrice nantaise publiée dans plusieurs médias indépendants locaux, dont Contre Attaque, s’assoit quotidiennement sur les bancs du tribunal de la ville. Elle témoigne ainsi des violences ordinaires qui se déroulent entre les murs confinés d’une institution qui a le pouvoir de broyer des vies et d’en épargner d’autres, selon des motifs qui relèvent de choix politiques et sociaux. La bande dessinée qui vient de paraître rassemble des dessins de procès réalisés ces deux dernières années, et l’autrice n’en est pas à son coup d’essai.
Il y a 18 ans, jour pour jour, Zyed et Bouna perdaient la vie suite à un contrôle de police à Clichy-sous-Bois. Il y a quatre mois, jour pour jour, Nahel se faisait tirer à bout portant par un policier, à Nanterre. Ces disparitions ont provoqué des révoltes dans les quartiers. Dès 2005, ces révoltes ont semé des graines. Le Bondy Blog en est le fruit.
Extrait Plaqué sur le capot d’un véhicule, ce dernier a reçu ensuite un coup de tête, alors que, selon le parquet, « il n’y a pas de danger », avant d’être menotté, empoigné par les cheveux et conduit vers le véhicule de police. Le second policier – celui qui a été le plus sévèrement sanctionné – est vu repousser l’amie du jeune homme et la faire violemment chuter au sol à deux reprises. Cette dernière, une infirmière, a été blessée au coude.
Note de lecture Le 6 décembre 2018, un lycéen de 16 ans perd un œil du fait d’un tir effectué avec un lanceur de balle de défense (LBD) par un policier. Une manifestation de gilets jaunes avait fait quelques dégâts en ville. Puis des lycéens et lycéennes et d’autres personnes se sont avancés vers le lycée Jean Moulin de Béziers et ont jeté des pierres vers les policiers et policières et gendarmes présents. Ceux-ci et celles-ci ont envoyé des gaz lacrymogènes et donc tiré avec un LBD.
Le ministère de l’Intérieur affirme qu’Ibrahim a 22 ans. Il en a pourtant six de moins. Pour pouvoir expulser des étrangers, des policiers font grandir des mineurs non accompagnés d’un simple coup de crayon. Une pratique illégale.
Extrait : Le tribunal de Châlons-en-Champagne a condamné le 16 octobre un policier de Châlons-en-Champagne pour violences. Ce dernier compte d’ores et déjà faire appel de ce jugement.
Le mardi 10 octobre 2023, trois surveillants de la maison d’arrêt de Strasbourg sont jugés au tribunal correctionnel. Ils sont poursuivis pour violences : un jeune homme qui arrivait à la prison a refusé de donner son téléphone à une surveillante sous prétexte que c’était une femme. Selon Romain G. , le plus gravement mis en cause, il se serait alors montré menaçant. Romain G. dit qu’il a voulu protéger sa collègue Estelle G. et qu’il a tenté de mettre le jeune homme au sol, aidé par un autre collègue, Davy B. (suite…)
Extrait : Saisie par plusieurs associations, la plus haute juridiction de l’ordre administratif a rendu mercredi 11 octobre une décision importante, enjoignant au ministère de l’Intérieur de rendre effectif le port du numéro d’identification des forces de l’ordre.
Extrait : La rapporteuse publique, dont le rôle est d’apporter une analyse juridique à la formation de jugement, estimait cependant que ces éléments permettent de présumer de l’existence de pratiques «graves», «répandues» et «ne se limitant pas à des dérives individuelles comme le prétend le ministère de l’Intérieur».
Extrait : À quoi joue la préfecture de police de Paris ? Elle vient d’annoncer la promotion du commissaire Paul-Antoine Tomi au poste d’adjoint au sous-directeur de l’ordre public de l’agglomération parisienne. Un joli poste pour ce policier soupçonné de violences policières, frère de Michel Tomi, surnommé « le parrain des parrains », qui selon Mediapart, lui aurait régulièrement envoyé d’importantes sommes en liquide.
Extrait : La plus haute juridiction administrative a examiné deux recours lui demandant d’enjoindre au ministère de l’intérieur de prendre toute mesure, y compris disciplinaire, permettant de faire respecter l’obligation de port du « référentiel des identités et de l’organisation », très peu respectée par les policiers et gendarmes. Sa décision sera rendue d’ici quelques semaines.
Extrait : Six ONG ont saisi le Conseil d’État pour qu’il constate le « manquement » de l’État face aux contrôles au faciès, qualifiés de « discrimination systémique ». La rapporteure publique juge quant à elle qu’il n’y a pas de « carence fautive ».
Extrait : Contrôles d’identité dans les trains, militaires patrouillant dans les montagnes, caméras de surveillance… La frontière française de Menton est de plus en plus militarisée pour empêcher les passages de migrants de l’Italie vers la France, par anticipation des arrivées depuis Lampedusa. Chaque jour, une centaine de personnes reçoivent un refus d’entrée délivré par les autorités françaises et doivent retourner de l’autre côté de la frontière, à Vintimille.
Extrait : La militarisation c’est ça. Lors de la marche parisienne contre les violences policières, un agent surexcité pointe des manifestants avec son arme à feu.
Extrait : C’est une journée qui aurait dû être remplie de joie et d’amour qui s’est transformée en cauchemar lorsque Churros a sauté et jappé joyeusement après un policier qui croisait leur chemin. Au lieu de réagir avec compassion et compréhension, le policier a sorti son arme à feu et a tiré sur Churros à trois reprises, sans aucune pitié. Les enfants ont supplié le policier pour qu’il épargne leur chien, mais leurs prières sont restées vaines. Churros a été laissé agonisant, sans aucune assistance, tandis que le policier s’éloignait froidement.
Extrait : Au lendemain des faits, Mariame se plaint toujours de douleurs au ventre et sur les hanches. La jeune femme âgée de 18 ans aurait été giflée par des policiers de la police aux frontières. Ils lui auraient ensuite asséné des coups de pieds au ventre et à la jambe. Lui occasionnant 5 jours d’itt.
Extrait : En marge des manifestations contre la réforme des retraites, des policiers de Lille (Hauts-de-France) ont été photographiés arborant des tatouages suprémacistes et néonazis sur les bras. L’IGPN a rendu sa décision les concernant.
Extrait : Dans les locaux de rétention administrative, les droits des sans-papiers retenus sont réduits. Souvent sans avocats, ni même de téléphones, ils ne peuvent défendre leurs droits. Enquête dans l’angle mort de la rétention française.
Extrait : Hauts-de-Seine Les six policiers qui avaient interpellé un ressortissant égyptien en 2020 avaient été condamnés en première instance jusqu’à un an de prison, dont six mois ferme
Article de presse, vidéo, audio gratuit-e-s disponibles
Extrait : « Un bicot comme ça, ça ne nage pas » : en 2022, six policiers ont été condamnés pour injures racistes et violences lors de l’interpellation de Samir E., un ressortissant égyptien de 28 ans, à l’Île-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Cinq d’entre eux ont fait appel du jugement et leur procès s’ouvre aujourd’hui. À cette occasion, INDEX livre une analyse des enregistrements audio et vidéo de cette interpellation – publiés pour la première fois dans leur intégralité – où l’on entend distinctement les insultes et éclats de rire des policiers, ainsi que les cris de l’interpellé.
Extrait : On ne peut plus parler de “cas isolés” ou de policiers qui tachent l’uniforme de police. La symbolique fasciste, voire néonazie, est désormais un fait courant au sein des compagnies de police. Combien de cas faut-il pour que l’on puisse enfin démasquer une tendance qui se propage au sein des forces de police, sans que personne ne puisse l’arrêter ? Les derniers tatouages identifiés chez les policiers, aisément utilisés par des suprémacistes blancs, appuient cette tendance.
Extrait : Le 7 septembre 2022, Zied, conducteur sans permis d’une voiture volée, est tué par un coup de feu après avoir refusé d’obtempérer à un contrôle. Le policier qui a tiré a été mis en examen pour violences volontaires avec arme ayant causé la mort sans intention de la donner. Où en est l’enquête ? Eléments de réponse.
Extrait : « Les propos polémiques figurant dans ce tract n’étaient pas assez explicites, ni dirigés contre [des personnes identifiées], pour constituer une infraction », détaille le parquet de Paris.
Extrait : C’est à ce moment que Romain décide d’intervenir. Il plaque Jonathan contre une vitre du bar puis l’emmène dans les WC en défonçant une porte au passage. Jonathan sera d’ailleurs poursuivi et relaxé pour cette dégradation…Dans les toilettes, Romain lui fait une clé de bras. L’homme est costaud, il fait plus de 100 kg. Jonathan perd connaissance et se retrouve au sol.
Extrait « Voici l’arsenal de police utilisé ce matin sur un groupe de personnes, dont 14 enfants de 1 à 14 ans, qui tentaient de quitter la France pour rejoindre le Royaume-Uni. Mais selon le ministère: ‘la police sauve des vies' », a publié l’association sur Twitter, dénonçant des tirs au « LBD et au lance-grenades ».
Extrait : Otman a été violemment passé à tabac par des policiers lors des émeutes. Il assure que l’un d’entre eux est rentré en contact avec lui pour passer un marché.
À Cahors, un policier de 43 ans est condamné à 4 ans de prison dont 2 avec sursis, et à une interdiction définitive d’exercer une profession dans le domaine de la sécurité. Il avait, lors du couvre-feu lié à la COVID, giflé un guinéen dans la rue. Face à l’IGPN, il a nié, puis, au tribunal, il a reconnu une claque mais « pas parce qu’il était noir ».
Extrait : L’avocat des plaignants, Me Arié Alimi, indique auprès de l’AFP qu’il regrette que le parquet n’ait pas retenu les chefs d’agression sexuelle et injures à caractère racial envers Souleyman Adoum Souleyman. « Nous allons poursuivre tous les policiers de la Brav-M qui ont participé à l’interpellation et tous les policiers de la Brav-M qui étaient présents du chef de violences en réunion », via le mécanisme de citation directe qui permet à une victime de saisir directement le tribunal, déclare l’avocat.
Extrait : La ville de Tarbes est en émoi ce 1er septembre 1998 : un SDF a été abattu la veille de quatre balles dans le dos par Alain Marty, un policier de la BAC, après une banale altercation à la porte d’un bureau de tabac. Est-ce une bavure policière ou un meurtre délibéré ?
Extrait : Arthur*, 13 ans, porte toujours son attelle à une jambe, 38 jours après les faits survenus le 24 juillet dans un supermarché de Chanteloup-en-Brie (Seine-et-Marne). Il souffre d’une luxation du genou en raison des coups de pied assénés par son père, policier municipal. Jugé le 30 août, il a dit sa honte et ses regrets.
Extrait : En août dans les Alpes-Maritimes, les violences contre les personnes en situation d’exil se sont multipliées de façon alarmante. Le collectif Progetto 20K dénonce ces attaques, l’opacité des conditions de détention des mineur·e·s non-accompagné·e·s, et le silence complice qui fait de la frontière une zone de non droit, de déshumanisation et de violence impunie.
Extrait : Nos confrères de Cnews et du JDD ont raison : il y en a marre de cette insécurité qui plane sur le pays. Quelques exemples d’affaires inquiétantes dont ces médias ne parleront pas, rien que ces derniers jours en France
Extrait : Des prévenus poursuivis pour participation aux émeutes ou rébellion, qui avaient demandé un délai pour être jugés, ont comparu, début août, devant les tribunaux de Paris, de Bobigny ou de Versailles. Mais les procédures établies dans l’urgence, qui reposent sur la seule parole policière, sont mises en doute.
Extrait : Après l’exécution de Nahel, l’État français a déployé des unités anti-terroristes lourdement armées contre la population civile, et leur a donné carte blanche. À Mont Saint-Martin, en Lorraine, le 30 juin, le RAID a failli tuer Aimène. Cet agent de sécurité de 25 ans rentrait du travail et venait de rejoindre ses amis. Alors qu’ils étaient en voiture, le jeune homme a reçu un tir en pleine tête. Une munition dite «bean bag» : une cartouche contenant du plomb, tirée au fusil à pompe.
Extrait : Le sentiment d’impunité dans la police s’approfondit encore : alors qu’elle a récemment tué et mutilé pour maintenir l’ordre social et raciste, l’institution protège ses agents et réclame l’exception pour les criminels dans ses rangs.
Extrait : Faisons l’effort de penser contre nous-mêmes. De nous mettre à la place de l’Autre. En l’occurrence, des policiers de la Bac de Marseille qui ont laissé pour mort, dans la nuit du 1er au 2 juillet, le jeune Hedi R., dans une ruelle sans éclairage. Et particulièrement de l’un d’entre eux, le policier C.I., dont la Cour d’appel d’Aix-en-Provence vient de décider, jeudi 3 août, le maintien en détention provisoire.
Extrait : Le 10 juillet dernier, un corps était repêché dans un canal de Dijon : celui de Check Camara, disparu trois jour plus tôt alors qu’il était poursuivi par la police.
Extrait : Plusieurs syndicats policiers demandent que le procès-verbal d’un policier serve à lui seul de preuve d’un délit. A rebours total des bavures supposées.
Extrait : Me Yassine Bouzrou dénonce le refus « inacceptable » des magistrats du tribunal de Nancy de communiquer le dossier à la partie civile. Il demande le dépaysement de l’affaire. Il dénonce l’ « hostilité » des magistrats. Une requête en dépaysement a été déposée auprès du procureur général de Nancy par Me Yassine Bouzrou, avocat de la famille d’Aimène B., un jeune homme de 25 ans toujours dans le coma après avoir été touché le 30 juin par un tir d’un policier du Raid, à Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle), pendant les émeutes.
Extrait : Face à la mobilisation pour l’impunité policière des dernières semaines, les appels au respect de « l’État de droit » et à la défense de la « séparation des pouvoirs », fréquemment adressés à Macron, se multiplient. Une approche qui charrie des illusions profondes sur le régime et nous désarme pour préparer la riposte.
Extrait : Bons clients des plateaux télé ou figures d’influence sur les réseaux sociaux, une poignée de fonctionnaires de police s’est imposée dans le paysage médiatique, ces dernières années, pour diffuser un discours toujours plus sécuritaire. Ils ne sont pas toujours syndiqués, mais se sont imposés dans les médias, traditionnels ou sociaux, car ils en maîtrisent les codes. À l’heure où la fonction d’influenceur se décline dans tous les secteurs, la police n’échappe pas à la règle. Qu’ils soient des idéologues réactionnaires assumés ou prétendent faire de l’éducation populaire, ces policiers hyperconnectés sont suivis par des dizaines, voire des centaines de milliers de personnes, et totalisent d’autant plus de vues. Selon le journaliste David Dufresne, fondateur du média indépendant auposte.fr, ce phénomène épouse celui de la société : la libéralisation de la parole. Oui, mais à quel prix ? Car, par manque de modération, ces flics 2.0 peuvent déployer des discours violents, voire une rhétorique conspirationniste qui fait écho à celle de l’extrême droite. « Aussi détestables soient-ils, ces contenus sont le thermomètre des convictions portées au sein de la police », explique encore David Dufresne. L’Humanité a tiré le portrait de cinq d’entre eux. Rida, Abdoulaye Kanté, Bruno Attal, Andy Cops et Linda Kebbab
Extrait : Après leur réception par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, les syndicats de policiers se sont dit satisfaits d’avoir été entendus. Parmi leurs demandes, celle du syndicat Unité SGP Police FO de “magistrats spécialisés sur l’usage des armes par les forces de l’ordre”. Une proposition qui scandalise les magistrats et qui ne serait pas forcément une bonne idée selon la constitutionnaliste Anne-Charlène Bezzina.
Extrait : Il y a quatre semaines à Marseille Hedi, 22 ans, subissait une tentative d’homicide et des actes de barbarie par quatre agents de la BAC. Depuis, l’affaire a pris de telles proportions, les syndicats policiers et la hiérarchie des forces de l’ordre ont tellement saturé les médias de leurs mensonges, que les éléments clés sont passés au second plan. Ils sont pourtant essentiels pour comprendre la gravité de la situation. En voici un résumé chronologique en 12 points :
Extrait : Une enquête, confiée à la police des polices, a été ouverte après la plainte d’Hedi, ce jeune homme qui accuse quatre policiers de la BAC de Marseille de l’avoir tabassé début juillet.
Extrait : Entre 300 et 660 policiers se sont mis en arrêt maladie, selon nos sources, pour protester contre le placement en détention provisoire d’un de leurs collègues. Jeudi soir, quatre agents des Bac sud et centre de Marseille ont été mis en examen pour “violences en réunion”.
Extrait : Dans le cadre de l’enquête pour violences visant quatre agents de la BAC, Frédéric Veaux, le directeur général de la police nationale, a estimé dimanche 23 juillet « qu’avant un éventuel procès, un policier n’a pas sa place en prison ».
Extrait : Avec la bénédiction de Gérald Darmanin, les deux principaux responsables de la police française ont dénoncé le traitement judiciaire de leurs agents. Une atteinte à la séparation des pouvoirs qu’a critiquée du bout des lèvres Emmanuel Macron lundi. Derrière lui, ses soutiens se murent dans un silence gêné.
Extrait : Le chef de la police française, à la tête de 150.000 agents, n’a pas UN MOT pour Hedi, laissé pour mort par la BAC de Marseille après s’être fait fracasser la tête. Ce qui «l’empêche de dormir», ce sont les poursuites contre l’un des responsables.
Extrait : La question d’un coup d’état d’extrême droite ne se pose plus donc en terme de possibilité mais de calendrier. La dissolution de la police n’est plus une idée déraisonnable mais une nécessité à court terme.
Extrait : Depuis plusieurs jours, des centaines de polices, CRS, membres de la BAC et autres se mettent en arrêt maladie pour soutenir leurs collègues criminels. Non seulement ils n’assurent pas leur service, mais ils continuent de toucher leur salaire illégalement, pour une cause parfaitement indigne tout en menaçant la justice.
Extrait : La police se mobilise. Non pas pour avoir plus de moyens, elle croule déjà sous les milliards d’euros d’équipement neuf et d’arsenal dernier cri. Pour de meilleures conditions de travail ? Non plus, les policiers ne sont pas concernés par la réforme des retraites, bénéficient du train gratuit, de primes à gogo et d’innombrables privilèges. Non, la police française se mobilise pour soutenir des agents qui ont tiré une balle en caoutchouc dans la tête d’un jeune travailleur à Marseille avant de le tabasser et de le laisser pour mort.
Extrait : Quatre policiers de la BAC ont été mis en examen ce jeudi pour violences volontaires aggravées, lors des émeutes à Marseille. Face au rassemblement qui s’est tenu en leur soutien devant les locaux de l’IGPN, l’avocat des victimes de ces violences dénonce « l’irresponsabilité »‘ de ces fonctionnaires.
Extrait : Pierre C., un agent de police condamné en janvier 2022 à six mois de prison avec sursis pour une injure publique à caractère racial, a récemment réussi le concours interne d’officier de police, selon des informations révélées par Libération.
Brève : Un communiqué paru vendredi dernier dénonce le racisme systémique de la police en France, ainsi que « l’usage excessif de la force » contre les minorités, notamment africaines et arabes.
Sont pointés du doigt « les contrôles d’identité excessifs », les « interpellations discriminatoires » et « l’utilisation d’un langage raciste », et « qui se traduit fréquemment par des meurtres récurrents, de façon disproportionnée, dans une quasi-impunité ».
Cela fait suite à d’autres communiqués parus en novembre 2022, ou bien pendant la mobilisation des gilets jaunes et les manifestations de 2019.
Extrait : L’arrêté de suspension pris par le ministre de l’Intérieur le 29 juin permet à l’agent mis en examen pour homicide volontaire de continuer à être payé malgré son placement en détention provisoire. Cette décision administrative de bienveillance, qui n’a aucun caractère disciplinaire, lui évite de se retrouver en «absence de service fait».
Extrait : La mort de Nahel devrait être l’occasion d’aborder les « sérieux problèmes de racisme » au sein des forces de l’ordre, selon les termes de l’ONU. Mais la focale s’est figée sur la colère d’une jeunesse. La réponse politique se borne à l’aspect sécuritaire, ciblant pêle-mêle la responsabilité des parents et les jeux vidéos. Billet.
Extrait : Réfugié politique en France, Serge témoigne des violences policières qu’il a subies un soir de mars 2023 par la police française. Il ne voit « pas beaucoup de différences avec la police russe ».
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Extrait : En marge des affrontements ce mercredi 28 juin dans la soirée dans le quartier de la Reynerie à Toulouse (Haute-Garonne), la police a abattu un chien jugé « dangereux ». Que dit la loi ? De nombreuses vidéos circulent sur les réseaux sociaux pour dénoncer cette violence gratuite.
Extrait : Après la mort du jeune Nahel ce mardi 27 juin, le syndicat France Police a réagi à l’événement, défendant le policier et qualifiant l’adolescent de « racaille ». Des propos qui ont fait polémique.
Extrait : Après le décès de l’adolescent à Nanterre lors d’un contrôle policier, l’avocat de gauche des familles de Zyed et Bouna, morts électrocutés en 2005, dénonce les mensonges de la police pour se défausser dans ce genre d’affaires.
Extrait : Le 6 juillet 2017, la mairie de Paris, sur proposition de Nicolas Bonnet-Oulaldj, président du groupe communiste, organise la pose d’une plaque commémorative, place de la Nation, à la mémoire des victimes de la répression de juillet 14, 1953.
Depuis les années 1930, la fête nationale est aussi l’occasion de défilés politiques et syndicaux. Des événements peu documentés et largement méconnus en France, qui témoignent pourtant de la fébrilité du pouvoir colonial face à l’exigence croissante de libération du peuple algérien.
Le réalisateur Daniel Kupferstein, qui a découvert cette histoire (révélée par Maurice Rajsfus) en réalisant un film sur la tuerie du 8 février 1962 à Charonne, a écrit un livre et réalisé un film intitulé Balles du 14 juillet 1953 (1). Suite à cette manifestation du 14 juillet 1953, tous les cortèges ouvriers à Paris seront interdits… jusqu’en 1968.