Deux lettres de Bambina enfermées aux Baumettes qui raconte comment l’AP lui met la pression en retenant son courrier … Un message du poto à Fleury-Mérogis dont on avait passé un vocal dans cette émission il y a quelques semaines. Il dénonce les violences des matons que viennent de subir ses voisins de cellule au mitard alors que l’eau leur a été coupée … On lit et discute l’édito du dernier numéro du journal l’Envolée … On essaie la recette de cuisine écrite par un prisonnier au quartier d’isolement et publié en 4 de couv’ du dernier numéro de notre journal … On donne des nouvelles des personnes enfermées au centre de rétention de Marseille …
Lettre de Pascal : peine de mort lente dans les prisons « modernes ». Lettre de Blanche : galère au quotidien et arbitraire pénitentiaire Grèves de la faim au CRA (centre de rétention administrative) de Marseille : des prisonniers en grève de la faim pour protester contre une vidéo d’extrême-droite qui manipule leur image et leurs doléances. Présentation du journal L’Envolée n°60
Trois ans pour poser des moustiquaires, un an et demi pour changer des fenêtres… Le tribunal administratif de Nouvelle-Calédonie a condamné l’Etat, dans un jugement daté du 24 octobre dernier, pour ses délais d’exécution particulièrement longs. La justice réclame des mesures rapides face aux conditions de vie catastrophiques pour les détenus de Nouvelle-Calédonie à la prison de Nouméa.
Le nombre de détenus en France a atteint un nouveau record au 1er octobre, avec 79 631 personnes incarcérées contre 78 969 le mois précédent, selon des chiffres du ministère de la Justice consultés mercredi par l’AFP. En un an, ce sont près de 5 300 personnes supplémentaires qui ont été incarcérées dans les prisons françaises, malgré la surpopulation chronique.
Un détenu de 58 ans a été retrouvé mort pendu dans sa cellule au centre pénitentiaire de Fresnes dans la matinée du mardi 22 octobre, selon une information confirmée jeudi par le parquet de Créteil. Les enquêteurs privilégient la piste du suicide, et une enquête pour recherche des causes de la mort a été ouverte, confiée au commissariat de L’Haÿ-les-Roses. Ce drame relance les interrogations sur les conditions de détention et la gestion des risques suicidaires dans les prisons françaises.
« Mon évasion » de Pierre Kropotkine : présentation de ce petit livre édité récemment par les éditions du bout de la ville … Lecture de la postface de ce livre, écrite par l’Envolée : « Une injection d’air pur : Sur l’évasion et sa criminalisation »… « Emprisonner pour soigner, les troubles psychiques en audience » : rediffusion de l’émission radio Tapages d’octobre 2024.
Le 22 octobre, un surveillant de la prison de Tarbes a été condamné pour des violences commises sur un détenu dans la cellule 130. La pièce serait devenue un lieu d’exactions dans une prison où règne la culture de l’ordre.
Cette audience était surnommée à demi-mot : « Le procès des violences de la cellule 130« . L’affaire a été jugée ce mardi après-midi au tribunal de Tarbes, après avoir été révélée par le contrôleur général des lieux de privation de liberté qui avait dénoncé des conditions de détention indignes à la maison d’arrêt et des violences systémiques sur des détenus dans la cellule 130. Un surveillant pénitentiaire tarbais âgé de 40 ans a écopé d’une peine de quatre mois de prison avec sursis pour des violences sur un détenu à la mais d’arrêt de Tarbes. Les faits se sont déroulés le 2 mars 2024, dans la cellule 130 identifiée comme étant dédiée à des exactions sur les prisonniers.
Le 10 octobre, Julien Helde, 39 ans, détenu au centre pénitentiaire depuis le mois de juin, trouvait la mort dans sa cellule. La veille, il avait été admis aux urgences après une intoxication médicamenteuse. Deux mois plus tôt, un autre détenu avait été retrouvé mort dans sa cellule.
Le taux d’occupation de la maison d’arrêt de Villepinte en Seine-Saint-Denis dépasse les 200 %, rendant le quotidien des détenus et du personnel complexe et surchargé. Des conditions d’incarcération qui pourraient être aggravées en cas de coupe budgétaire pour le secteur pénitentiaire.
SURPOPULATION ET VIOLENCES À FLEURY-MEROGIS – HOMMAGE IDIR MEDERES MORT AU MITARD – MUTINERIE ET DÉMISSION À MAYOTTE – RÉVOLTES ET RÉPRESSION EN MARTINIQUE
Un message d’un prisonnier de Fleury-Merogis qui dénonce la surpopulation qui explose, l’abandon total que subissent les prisonniers, les violences pénitentiaires dès le quartier des arrivants, les camisoles chimiques, les personnes déclarées suicidaires et placées au mitard, et les conditions dégueulasses de détention. On passe un enregistrement de la marche en qui s’est tenu le 8 septembre en hommage à Idir Mederess, mort au mitard de la prison de Lyon Corbas le 9 septembre 2020. Le 28 septembre, une trentaine de prisonniers se sont révoltés à la prison de Majicavo à Mayotte avant de subir la répression du GIGN. On revient sur le mouvement social en cours en Martinique contre la vie chère mais aussi contre les inégalités économiques héritées de la colonisation.
Dans une décision rendue le 4 octobre, le tribunal administratif de Montreuil condamne la préfecture de police et l’enjoint à remédier aux conditions de garde à vue dans le commissariat d’Aubervilliers. Une décision qui fait suite aux poursuites engagées par le barreau de Seine-Saint-Denis.
Une « mesure de rétorsion » prise par la direction « à la suite d’inondations provoquées par ‘un ou plusieurs détenus du quartier disciplinaire’ qui avaient volontairement bouché leurs robinets et toilettes ».
Le 1er octobre, un décret est venu encadrer la pratique déjà généralisée de la vidéosurveillance en garde à vue. La réforme qui entérine cette pratique suscite l’indignation des syndicats policiers qui exigent d’avoir les mains totalement libres pour réprimer.
L’aumônier national catholique des prisons Bruno Lachnitt s’alarme d’une surpopulation carcérale « record » et « contre-productive », alors que l’Église réunit, comme tous les six ans, ses aumôniers de prison du 10 au 13 octobre à Lourdes. « Au 1er septembre, 73 établissements avaient un taux d’occupation supérieur à 150 %, dont 17 à plus de 200 % », rappelle Bruno Lachnitt lors d’une rencontre avec des journalistes, en s’inquiétant d’une surpopulation carcérale qui « bat chaque mois de nouveaux records ».
Communiste libanais et fervent défenseur de la cause palestinienne, Georges Ibrahim Abdallah est enfermé depuis 41 ans dans les geôles de l’État français. Il est ainsi le plus ancien prisonnier politique d’Europe et le plus ancien détenu au monde incarcéré pour des faits liés au conflit Israélo-palestinien. Libérable depuis 1999, ce « Manouchian des temps modernes » a essuyé neuf refus de l’Etat français. Depuis 2013, sa libération a été validée par la justice mais conditionnée à un arrêté d’expulsion du territoire français que Manuel Valls cette année-là, puis Darmanin en 2022 lui ont systématiquement refusé.
Texte du RISI (Riposte Insurrectionnelle Si Incarcération) pour un soutien actif aux révoltes des prisonnier.es. Un phénomène global d’insurrection des prisonnier-es s’est intensifié ces derniers mois à travers le monde. Des mutineries des prisonniers kanak aux attaques de postes de police, en passant par la prise d’assaut de la prison de Narsingdi au Bangladesh, qui a permis l’évasion de 800 détenu-es, ou encore les soulèvements dans les prisons italiennes face à la canicule, l’évasion d’un détenu du CRA de Marseille jusqu’aux récentes mutineries dans les prisons en Martinique …
Une lettre de Bambina du centre de détention pour femmes des Baumettes à Marseille où elle est arrivée après 8 transferts. Des nouvelles d’Aurélie dont on lit une lettre à l’antenne. Elle annonce son départ pour le CNE en fin d’année et revient sur l’arbitraire des matons à Poitiers-Vivonne … On parle de l’audience à venir au tribunal administratif de Paris le vendredi 11 octobre prochain dans le cadre des plaintes et des censures de l’administration pénitentiaire contre l’Envolée. Retour sur le procès de deux flics de la BAC du 93 qui avaient tiré sur Nordine et Meryl, qui a perdu le bébé qu’elle portait.
Les conditions de détention dans les prisons françaises sont « de pire en pire », s’indigne jeudi 3 octobre sur franceinfo Dominique Simonnot. La contrôleure générale des lieux de privation de liberté publie un rapport qui montre que les recours contre les conditions indignes de détention restent « limités et faiblement mobilisés » par les prisonniers malgré un nombre record de détenus dans les prisons françaises.
À Mayotte, le GIGN a réprimé une mutinerie qui a éclaté samedi dernier dans la prison de Majicavo, la plus surpeuplée de France et de ses colonies. Une trentaine de détenus avaient pris en otage quatre surveillants. Alors que la majorité des détenus dans cette prison sont des personnes catégorisées comme « étrangers », cette séquence met en lumière la politique de criminalisation et de carcéralisation massive des migrants menée par l’Etat français dans sa colonie la plus touchée par la pauvreté.
DÉCLARATION DE POLITIQUE GÉNÉRALE DE MICHEL BARNIER : TROIS QUESTIONS SUR LES « PEINES DE PRISON COURTES ET IMMÉDIATEMENT EXÉCUTÉES » VOULUES PAR LE PREMIER MINISTRE
Dans son discours prononcé devant l’Assemblée nationale, mardi après-midi, Michel Barnier a donné le ton d’une politique pénale plus stricte, ce qui suscite des réserves chez les magistrats.
Le juge administratif n’est pas compétent pour enjoindre à l’autorité judiciaire de prendre une mesure de stop-écrou vient de décider le Conseil d’État. Inspirée d’une décision prise au printemps 2023 dans l’établissement de Bordeaux-Gradignan, cette mesure consiste à suspendre pendant un certain délai les admissions dans un établissement surpeuplé.
Au 1er septembre, 3 609 détenus étaient contraints de dormir sur un matelas posé au sol, contre 2 361 un an plus tôt, et les prisons françaises comptaient 62 014 places opérationnelles. La densité carcérale globale s’établit à 127,3% mais dans les maisons d’arrêt, où sont incarcérés les détenus en attente de jugement et donc présumés innocents, et ceux condamnés à de courtes peines, elle atteint 153,6%. Elle atteint ou dépasse même les 200% dans 17 établissements ou quartiers. Parmi les personnes incarcérées, 20 563 sont des prévenus, en détention dans l’attente de leur jugement définitif.
Au total, 94 906 personnes étaient placées sous écrou au 1er septembre.
L’une d’elles âgée de 21 ans était en urgence absolue après avoir inhalé des fumées. Les deux blessées ont été transportées vers les centres hospitaliers du département de Haute-Garonne.
Plus d’une centaine d’entre eux, qui se trouvaient dans deux cours de promenades, refusaient depuis 15h30 de les réintégrer, selon le Midi Libre. Ils protestaient contre leurs conditions d’incarcération dans cette prison, qui compte 476 détenus pour 200 places, précise le quotidien régional. (…) La surpopulation à la maison d’arrêt de Nîmes atteint 267 % dans le quartier hommes, et 270 % dans le quartier femmes, avait évalué le syndicat lundi dans le quotidien.
Deux adolescentes sont détenues dans le centre pénitentiaire de Saint-Denis de La Réunion, censé n’accueillir que des adultes, a dénoncé, ce jeudi, l’Observatoire international des prisons (OIP), demandant la « fin immédiate de cette affectation illégale ».
Le 7 octobre 2024, le tribunal d’application des peines tiendra audience pour statuer sur la libération conditionnelle du plus ancien prisonnier d’Europe.
Extrait La direction de l’administration pénitentiaire publie chaque mois les statistiques des personnes écrouées. Au 1er août, Carcassonne, avec 158 écroués pour 64 places, faisait partie des 15 établissements à la densité supérieure à 200 %.
C’est une projection de l’Administration pénitentiaire, alors que les prisons débordent déjà avec 78 000 détenus. En Allemagne, à l’inverse, le nombre de détenus diminue.
Prune Missoffe, responsable analyses et plaidoyer à l’Observatoire international des prisons (OIP), dénonce une surincarcération. Selon elle, c’est la raison principale qui a engendré cette situation de surpopulation dans les prisons. Elle nous explique.
Une table ronde était organisée à Angers, samedi 21 septembre, pour parler de la surpopulation carcérale. La maison d’arrêt angevine compte 489 détenus pour seulement 266 places. La Ligue des droits de l’Homme sonne l’alerte.
Pourtant, au moment des faits, il aurait dit à la directrice « Elle part en prévention, ou je vous tracte ». Une menace sur fond d’engagement syndical, où tracter signifie écrire des dénonciations à son égard. Plus surprenant encore, le prévenu aurait lui-même joué un rôle dans la commission de discipline ayant envoyé la jeune femme au mitard. « Dans cette affaire, vous avez été juge et partie, étant vous-même la victime »
La justice administrative a donné raison à une avocate toulousaine qui avait attaqué l’État après avoir été obligée de retirer son soutien-gorge pour accéder à un parloir en prison.
Une table ronde est organisée à Angers, ce samedi 21 septembre, de 10 h à 13 h, en présence de Dominique Simonnot, contrôleuse générale des lieux de privation de liberté. L’occasion de faire le point sur la situation angevine avec deux des intervenants : Jean Chevrollier, avocat, et Jean-Yves Dupont, de la Ligue des droits de l’Homme d’Angers. Regards croisés sur la surpopulation carcérale à la maison d’arrêt d’Angers.
En 2023, le barreau de Seine-Saint-Denis avait contraint l’État à rénover les cellules du commissariat de Bondy. Alors que les avocats souhaitent prolonger ce travail, un récent texte interdit désormais aux visiteurs habilités de prendre des photos.
Cela fait deux ans que Maxime Rekik est mort à la maison d’arrêt de Rennes-Vezin. Deux ans que sa famille attend que les circonstances soient clairement établies. Leur objectif ? Qu’un tel drame ne se reproduise plus.
Vingt-quatre membres du Conseil de l’ordre du Barreau de Bordeaux ont visité 44 lieux de privation de liberté ce mardi 10 septembre. Ils ont été frappés par la surpopulation carcérale qui perdure malgré la construction d’une nouvelle prison
LETTRES DE CAEN, POITIERS-VIVONNE ET DES BAUMETTES – PAS DE JUGE, PAS D’AMÉNAGEMENT ! – MOUVEMENTS DE PRISONNIERS CET ÉTÉ – BRUTALITÉ SYSTÉMIQUE À TARBES – JO = ASSIGNATIONS ARBITRAIRES
Alors qu’il devait être jugé pour un incendie volontaire, un homme de 24 ans a été retrouvé pendu dimanche 1er septembre dans sa cellule du centre pénitentiaire de La Talaudière, proche de Saint-Étienne.
Aurélie et Blanche racontent dans leurs lettres les conditions de travail déplorables, les cadences parfois infernales et la pression au rendement – le tout soumis à l’arbitraire de l’administration.
L’évasion de Mohamed Amra le 14 mai 2024, au cours de laquelle deux surveillants ont été tués, a choqué par sa brutalité et fait la une de tous les médias. En réaction, les matons ont bloqué la totalité des prisons pendant cinq jours. Un mouvement de blocage « œil pour œil, dent pour dent » qui, comme rarement, a assumé d’être une vengeance : tous les prisonnier·e·s de France devaient payer. Certain.e.s ont alors pris la parole pour raconter ce qu’ils et elles vivaient : voici quelques extraits de lettres lues à l’émission de radio l’Envolée, et de messages trouvés sur les réseaux sociaux.
Le Conseil d’Etat doit se prononcer en urgence, mercredi 28 août, sur la trentaine de demandes d’injonctions formulées par l’Observatoire international des prisons (OIP) et cinq autres associations afin que cessent les atteintes aux droits fondamentaux des personnes détenues à la prison de Tarbes.
Un surveillant de la maison d’arrêt de Tarbes (Hautes-Pyrénées) sera jugé le 17 septembre prochain en correctionnelle, pour des violences sur un détenu, après le renvoi de son procès ce jeudi. Un fait loin d’être isolé alors qu’une cellule de la prison était dédiée à ces agressions.
Un détenu de 16 ans a été retrouvé pendu dimanche 18 août 2024 dans sa cellule de l’établissement pénitentiaire pour mineurs de Porcheville (Yvelines), où il purgeait une peine, a indiqué lundi 19 août la procureure de la République de Versailles.
La juge des référés du tribunal administratif de Toulouse a rejeté ce mercredi 14 août les requêtes de quatre associations qui demandaient des mesures d’urgence pour la prison d’Albi. Les associations, parmi lesquelles la section française de l’Observatoire international des prisons (OIP) et la Ligue des droits de l’Homme, dénonçaient notamment la surpopulation carcérale et des locaux inadaptés. Elles réclamaient la mise en place immédiate de vingt mesures pour améliorer les conditions de détention.
Jeudi 8 août, au petit matin, une surveillante ouvrait la porte de la cellule de Stephan Hauteville, 35 ans, et le trouvait recroquevillé, inanimé. Quelques heures plus tôt, le détenu avait succombé à une occlusion intestinale. Une enquête a été ouverte.
Jeudi 8 août, puis dimanche soir 11 août, des détenus ont refusé de réintégrer leur cellule après la promenade : leur demande principale consistait à bénéficier d’une douche quotidienne, revendication acceptée par la direction … À la suite du premier blocage, la direction a accepté d’instaurer « des douches quotidiennes pendant trois semaines », une décision dénoncée par FO justice : « Cette concession a été faite (…) en réponse à une simple vague de chaleur passagère ». Surtout, l’organisation syndicale y voit « un recul » qui adresse « un message dangereux » susceptible d’« affaiblir l’autorité des surveillants » s’il est « possible d’obtenir ce que l’on veut par la force et l’intimidation » … Le syndicat demande donc à la direction de revenir sur cette décision …
Samedi 27 juillet 2024, un homme de 43 ans était retrouvé pendu dans sa cellule du centre de détention de Carquefou, près de Nantes. Il purgeait une peine de trois ans ferme pour des faits de violence. Le quadragénaire signe le 45ème suicide répertorié d’un détenu en France depuis le 1er janvier 2024. En mars, un autre détenu s’était déjà donné la mort dans ce même établissement pénitentiaire. Dans la maison d’arrêt d’Orvault, en périphérie nantaise, deux personnes incarcérées sont décédées depuis le début de l’année, ainsi qu’un jeune de 17 ans en juin dans la prison pour mineurs. Selon l’OIP, «en prison, on compte en moyenne un décès tous les deux ou trois jours. La plupart du temps par suicide».
La délinquance n’explose pas et pourtant le gouvernement ne cesse de renforcer les peines passibles d’emprisonnement, ce qui a entraîné une augmentation d’un tiers du nombre de détenus depuis quatre ans. Une politique inhumaine, s’insurge Prune Missoffe, responsable du plaidoyer de l’Observatoire international des prisons.
Après une audience tenue le 24 juillet, M.Besle, juge des référés du tribunal administratif de Montpellier a rejeté dès le lendemain un recours présenté par plusieurs associations concernant les conditions de détention à la maison d’arrêt de Carcassonne, la plus surpeuplée de France.
Alors que son procès a été renvoyé au 4 septembre, un homme de 44 ans lourdement handicapé a été placé en détention provisoire par le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).
78 509 personnes étaient incarcérées ans les prisons françaises au 1er juillet, d’après les chiffres diffusés par le ministère de la Justice. Le nombre le plus élevé jamais enregistré. Leur nombre était de 77 880 début juin. Après dix mois consécutifs de hausse, la surpopulation, qui a progressé de 5,4 % sur un an, bat donc un nouveau record !
« C’est un jugement rare », estime-t-il, qui « met en lumière la difficulté énorme pour les détenus de collecter des preuves lorsqu’ils sont victimes de violences ». En 2019, l’OIP a publié une enquête qui dénonçait les « violences physiques de la part d’agents pénitentiaires » et « l’inertie des institutions chargées d’y mettre un terme ».
Dimitri Qenegei, commissaire politique de l’Union calédonienne dans la région de Djubéa-Kaponé et neveu du leader kanak, Christian Tein, est arrivé à la maison d’arrêt de Villefranche-sur-Saône dans la nuit du 29 au 30 juin. Comme six autres figures indépendantistes, membres de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT) – organisation accusée d’avoir commandité les émeutes en Nouvelle-Calédonie suite au projet de loi de réforme du corps électoral -, il a été arrêté le 19 juin puis transféré en hexagone et placé en détention provisoire, à 17 000 km de chez lui.
Depuis quelques semaines, la direction de la maison d’arrêt de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) a été contrainte d’installer des matelas au sol dans certaines cellules, pour absorber l’afflux de nouvelles personnes détenues. Mardi 9 juillet 2024, elles étaient 187, soit un taux d’occupation de 220 %.
Canicules, dégradation des bâtiments et même risque de submersion… Les prisons françaises sont particulièrement vulnérables au changement climatique, dénonce Notre Affaire à tous, dans un rapport publié jeudi 11 juillet. « Le changement climatique redessine une carte des prisons en fonction de leur exposition aux risques climatiques qui doit nous alerter », alerte l’association. Notre Affaire à tous, qui dresse son constat sur la base de données publiques, estime qu’« aucune des 188 prisons françaises n’échappe aux risques climatiques et environnementaux ».
Une enquête a été ouverte pour rechercher les causes de la mort. D’après nos informations, le détenu âgé de 29 ans, a été retrouvé entre 6h et 7h du matin, ce jeudi 11 juillet, dans une position anormale près de sa fenêtre, au sein de sa cellule, alertant le personnel pénitentiaire lors de sa ronde.
Une avocate nancéienne s’est vue refuser l’accès au centre pénitentiaire de Metz-Queuleu ce vendredi, alors que l’armature de son soutien-gorge faisait sonner le portique de sécurité. Elle dénonce une entrave à sa profession, alors que d’autres solutions auraient pu lui être proposées.
D’après nos informations, les faits remontent au 21 juin dernier : ce jour-là, un détenu de la prison âgé de 21 ans est transféré à l’hôpital après une tentative de suicide. L’homme est hospitalisé dans une chambre sécurisée. (…)Les deux gardiens auraient alors frappé le détenu, reconnaissant des gifles. Les forces de l’ordre, prévenues, ont été dépêchées sur place, et ont constaté que les deux agents étaient sous l’emprise de l’alcool, ce qui a ensuite été confirmé par un test d’alcoolémie.
Les requérants soulignaient notamment une surpopulation carcérale importante (taux d’occupation de 227 % à la maison d’arrêt des hommes avec 126 personnes dormant sur un matelas au sol) générant un manque d’espace vital, d’intimité et des violences ; la vétusté des locaux et le manque d’équipements mobiliers ; la présence de nombreux nuisibles ; la mauvaise qualité de la nourriture ; les odeurs nauséabondes ; l’intensité exceptionnelle de la chaleur au sein des cellules ; les comportements de certains agents pénitentiaire et l’entrave à l’accès aux droits des personnes détenues, notamment étrangères ; l’absence de prise en charge médicale correcte et notamment des pathologies psychiatriques ; et les atteintes à la vie privée et familiale avec un accès restreint aux parloirs.
Le juge des référés du tribunal administratif d’Orléans (Loiret) vient de rejeter la requête « manifestement dénuée de fondement » d’un détenu du centre pénitentiaire d’Orléans-Saran. Celui-ci assure être réveillé « toutes les deux heures » la nuit, par les surveillants.
Cette situation contraint ainsi 3 322 détenus à dormir sur un matelas posé au sol, contre 2 336 il y a un an. Au 1er juin, les prisons françaises comptaient 61 694 places opérationnelles.
La scène s’est déroulée après une promenade, au moment de réintégrer les cellules. Elle implique trois surveillantes qui auraient plaqué la détenue contre un mur, lui auraient tiré les cheveux, écrasé la cheville et l’auraient frappée au-dessus de l’oreille tout en lui répétant qu’elle était un homme.
Un agent pénitentiaire de la maison d’arrêt de Nancy a été mis en examen et placé en détention provisoire ce mercredi 26 juin 2024. Il lui est reproché divers trafics (téléphones, stupéfiants…) avec plusieurs détenus, contre rémunération.
Si les flammes ont rapidement été maîtrisées, une détenue, âgée de 30 ans, a dû être transportée en urgence absolue à l’hôpital après avoir inhalé « beaucoup de fumées ». (…) Les parlementaires avaient relevé que les cellules étaient occupées par quatre à six détenues.
Il ajoute : « J’en suis ressortie avec des traces. Malheureusement je ne l’ai pas fait constater à l’infirmerie, qui avait pris pour habitude de malaxer les détenus une fois les portes fermées. » Des violences qui semblent être systématiques.
UNE PRISON DE LA HONTE, « MARQUÉE PAR L’ARBITRAIRE ET LA VIOLENCE » DENONCÉE DANS UN RAPPORT DE LA CONTRÔLEURE GÉNÉRALE DES LIEUX DE PRIVATION DE LIBERTÉ
Les contrôleurs ont recueilli de « multiples témoignages concordants et circonstanciés » de détenus faisant état de « violences physiques et psychologiques » commises par une équipe de surveillants identifiés par des surnoms. Ces derniers sont accusés d’avoir infligé « gifles, simulacres d’étranglement et brutalités » aux prisonniers.
LUCAS DÉCRIT L’ENFER DE MONTMÉDY – AURÉLIE RACONTE LE BLOCAGE DES MATONS – VANESSA DES MUTILÉS POUR L’EXEMPLE REVIENT SUR SES BAGARRES – SOUTENIR CHRISTOPHE DETTINGER
L’idée de ce carnet provient d’une réflexion collective contre l’enfermement, quel qu’il soit, même si nous parlons ici de la prison en particulier. On souhaite que cet outil soit une façon de faciliter le soutien de personnes incarcérées. Il est pensé pour être rempli individuellement tout en étant destiné à être lu par les personnes qui sont dehors et leur permettre de réagir au mieux, surtout dans les premiers moments d’incarcération où la communication peut être inexistante.
Placé en isolement depuis avril dernier après une tentative de suicide suivie d’une tentative d’évasion, un détenu s’est pendu vers 18 h, à la maison d’arrêt de Brest (Finistère), ce mardi 28 mai 2024.
Le détenu avait été retrouvé au sol, quasi-inconscient. La scène s’étant déroulée à l’intérieur de la douche, elle n’avait pas été capturée par les caméras de vidéosurveillance.
L’écrivain signe un livre sur ses deux mois de l’année 1970 passés à la prison de Saint-Nazaire. Il y est question d’enfermement, de liberté, de révolte et d’engagement.
Depuis mardi 14 mai, le blocage de la plupart des établissements pénitentiaires a conduit de nombreuses personnes détenues à contacter l’Observatoire international des prisons (OIP). Elles témoignent de leur détresse et de leur vulnérabilité face à ce qui s’apparente à une punition collective pour un crime dont elles ne portent nullement la responsabilité.
Ces « journées prison morte » signifient des prisons désertées par leurs agents pénitentiaires, et donc l’aggravation des conditions de détention déjà particulièrement indignes pour les 77 450 personnes détenues dans des prisons françaises au 1er avril 2024, selon le dernier rapport de la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté.
Début Avril, l’Observatoire national des prisons (ONI) révélait que pour le 5ème mois consécutif, le record du nombre de personnes incarcérées était battu. 76.766 detenu-es au 1er mars 2024 quand le nombre de place disponible est de 61.629. Cherchez l’erreur. Dans ce même communiqué, on apprend que ces derniers mois le nombre d’incarcération a fortement augmenté avec 4000 personnes sur un an. Ce chiffre est énorme mais non étonnant puisque, lors des révoltes pour Nahel la justice a prononcé des peines de prison ferme pour le vol d’une simple canette de Red Bull.
Une surveillante de prison a été condamnée, mardi 7 mai 2024, à 2000 euros d’amende dont 1 000 avec sursis, pour avoir proféré à l’encontre d’une détenue juive un salut nazi. Elle avait en outre collé un ruban adhésif noir au-dessus de sa bouche pour imiter la moustache d’Adolf Hitler.
C’est un cas rare, pour être souligné : un surveillant de la prison d’Argentan (Orne) est poursuivi pour des violences commises sur un détenu. Son avocat du barreau de Paris estime qu’elles relèvent de « la légitime défense. » La présidente a préféré se laisser du temps pour délibérer.
En 2023, 627 incidents ont été observés en détention à la prison d’Aix-Luynes avec des « faits de plus en plus graves », avait souligné le procureur d’Aix-en-Provence lors de l’audience de rentrée.
Mustapha faisait partie des mineurs marocains à la dérive de Barbès. Il avait pourtant un plan : aller à l’école, trouver un travail, des papiers et sortir sa famille de la misère. Ses espérances se sont fracassées au dénuement. Il a été retrouvé pendu.
Un jeune homme, âgé d’une vingtaine d’années, est décédé ce jeudi en début d’après-midi à la prison de Nîmes. Les secours, notamment une équipe médicale du Samu 30, ont été appelés alors que ce « garçon » était inanimé dans sa cellule.
C’est devenu une (mauvaise) habitude. Le record de personnes incarcérées a encore été battu. Au mois de février, un nouveau seuil a été établi à 76 258 personnes, soit 3 964 de plus que le mois précédent. Mais derrière, mars est venu, puis avril, et la tendance est restée la même. C’est sans surprise que le nombre de détenus a encore augmenté et atteint 77 450 personnes, selon les chiffres du ministère de la Justice.
Un homme de 25 ans a été retrouvé mort mercredi dernier, dans sa cellule à la prison des Baumettes. Une enquête est ouverte pour rechercher les causes de la mort. Il pourrait s’agir d’un suicide, indique le parquet.
L’Observatoire international des prisons (OIP) plaide pour la lutte contre la surpopulation et milite pour une transformation des orientations en matière de politique pénale. Entretien avec Prune Missoffe, responsable du plaidoyer à l’OIP.
Dans « Brique par brique, mur par mur », trois chercheurs tentent la première histoire de l’abolitionnisme pénal, qui place la critique radicale de la prison, de la justice et de la police au cœur de ses analyses. Une tradition militante et politique riche. Y compris en Europe.
La France rappelée à l’ordre. Le pays a été condamné, jeudi 18 avril, par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) pour les conditions de détention dans la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne). L’affaire concerne « les conditions matérielles de détention » de deux détenus durant un mouvement social en mars 2019 dans ce centre pénitentiaire. La France devra verser 2 000 euros à chacun des requérants pour préjudice moral.
Un incendie s’est déclaré dans la cellule d’un détenu à la maison d’arrêt de Pau (Pyrénées-Atlantiques) lundi 15 avril 2024. Le jeune homme de 25 ans, qui était seul dans sa cellule, n’a pas survécu.
Visée par des collages l’accusant de protéger des agresseurs, l’École nationale d’administration pénitentiaire déploie beaucoup d’énergie pour faire taire les accusations. Les victimes, elles, regrettent de n’être pas assez protégées. Voire d’être soupçonnées.
Elle le dit. Et le redit encore. « La prison de Perpignan est le pire établissement que j’ai vu. Les membres des détenus rongés par les morsures de punaises de lit, les chats errants, la fiente de goéland… je me suis dit, j’ai touché le fond ». Une des raisons pour lesquelles Dominique Simmonot, contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, ne se satisfait pas des résultats de l’enquête interne qui ne confirme pas son rapport, rendu en juillet dernier, pointant « des comportements inadaptés » des surveillants.
Après huit ans de procédure, la justice vient de lui donner raison. Un détenu du centre pénitentiaire de Réau (Seine-et-Marne) vient de faire condamner l’État via un arrêt de la Cour administrative d’appel de Paris du 1er février pour l’avoir abonné sans son accord à un bouquet payant de chaînes télévisées au sein de la prison …
Les 3 et 16 février, deux autres détenus de la maison d’arrêt, âgés de 23 et 38 ans, s’étaient déjà donné la mort. Selon les statistiques du ministère de la Justice, 281 hommes étaient écroués au 1er février dans cet établissement qui compte 298 places, soit une densité carcérale de 94 %. En 2022, 125 personnes incarcérées sont décédées par suicide en France, selon l’Observatoire international des prisons.
Dans le cadre d’une opération nationale menée le mardi 2 avril 2024, des avocats du barreau du Havre ont procédé à des contrôles inopinés de plusieurs lieux de privation de liberté au Havre et à Bolbec. Maître Lemétais explique la démarche et son ressenti au sortir du centre pénitentiaire du Havre.
La densité carcérale globale s’établit à 124,6 % mais dans les maisons d’arrêt, où sont incarcérés les détenus en attente de jugement, et donc présumés innocents, et ceux condamnés à de courtes peines, elle atteint 148,7 %. Elle atteint ou dépasse même les 200 % dans douze établissements ou quartiers. Parmi les personnes incarcérées, 20 220 sont des prévenus, incarcérés dans l’attente de leur jugement. Au total, 93 708 personnes étaient placées sous écrou au 1er mars. Parmi elles, on compte 16 942 personnes non détenues faisant l’objet d’un placement sous bracelet électronique ou d’un placement à l’extérieur.
Plus de quatre personnes détenues sur dix sont des pères de famille. Une part d’identité souvent occultée dans le système binaire et viriliste organisé par la prison. Comment ces pères et leurs proches vivent-ils cette situation ? Quels liens peuvent-ils entretenir ? Et comment cette réalité est-elle prise en compte par la justice et l’administration pénitentiaire ? Entre silence, suspicion et préjugés, la paternité incarcérée sort de l’ombre.
«L’enfermement des corps est une violence. Cette violence ne peut qu’engendrer de la fracture, là où il faudrait du lien et de la réparation. Nous ne pouvons que tendre vers un monde sans prison, en cherchant dans chaque situation, le chemin d’une moindre violence».
De fait, selon les derniers chiffres disponibles et datant de 2010, la prévalence du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) et des hépatites virales (notamment le virus de l’hépatite C ou VHC) est six à dix fois plus importante en prison qu’à l’extérieur. (suite…)
Multiplication des patrouilles de police et des audiences de comparution immédiate, nouvelles lois répressives : le dispositif sécuritaire qui se met en place à l’approche des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris, du 26 juillet au 8 septembre, pousse à leur paroxysme les logiques à l’œuvre ces dernières années. Une dérive qui banalise l’incarcération et envoie toujours plus de personnes derrière les barreaux – au point que les prisons françaises sont déjà aujourd’hui proches de l’explosion.
Les maris de Maeva, de Kelly et d’Hafida sont en prison. Subitement confrontées au milieu carcéral et à la solitude, ces jeunes femmes ont trouvé du soutien, des conseils et de nouvelles amitiés sur TikTok.
Le taux moyen d’occupation des prisons et maisons d’arrêt est de 147,6 %. Le Conseil de l’Europe demande à Paris de revoir sa stratégie de lutte contre la surpopulation carcérale.
La sœur du détenu décédé estime que « des surveillants » ont voulu « faire payer à son frère » son évasion de la prison en 2012. Début février, il a été retrouvé pendu dans sa cellule.
Depuis quelques jours, une vidéo tournée à la prison de Villefranche-sur-Saône fait du bruit dans le milieu carcéral. Sur les images, on voit deux surveillants pénitentiaires passer à tabac un détenu dans la cour d’une promenade : coups de pieds et de poings sont donnés pendant près de 20 secondes, avant que la victime ne soit plaquée au sol.
Un surveillant du centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe (Orne) a été condamné ce jeudi 14 mars 2024, à Alençon, pour avoir commis des violences sur un détenu en mai 2023.
BLANCHE PARLE DE LA CENSURE DU COURRIER – 36 TRANSFERTS POUR NATHAN – « CHRONIQUE DE L’INJUSTICE ORDINAIRE » AVEC ANA PICH – MARCHE NATIONALE CONTRE LES VIOLENCES D’ÉTAT
Comme ailleurs en France, la maison d’arrêt de Tours arrive à saturation. Son taux d’occupation a frôlé 240 %, fin février 2024, menant à une campagne de transfert de certains détenus vers d’autres établissements pénitentiaires.
Au 1er février 2024, 2 380 femmes sont détenues dans les prisons françaises. Elles représentent ainsi 3,4 % des 76 258 personnes incarcérées1. Comme celles des hommes détenus, leurs conditions de détention sont indignes et aggravées par la surpopulation carcérale chronique des prisons françaises2. En minorité numéraire, les femmes détenues subissent en plus des discriminations en raison de leur genre ainsi que l’absence de mesures adaptées prises par l’État français face à leurs besoins spécifiques, autant de problématiques toujours invisibilisées en 2024.
Un homme de 46 ans, détenu à la prison de Melun (Seine-et-Marne), a été retrouvé mort mardi 5 mars 2024 au matin. Selon les premiers éléments de l’enquête, le détenu aurait mis fin à ses jours avec une lame de rasoir jetable. (suite…)
Trois anciens détenus racontent l’enfer du mitard, la cellule où les détenus sont enfermés quand ils sont sanctionnés en prison. Insalubrité, suicide, séquelles psychologiques et physiques, une association réclame sa suppression.
Le quartier des femmes dans la prison de Nîmes (Gard) bat un record de surpopulation : 60 détenues pour… 20 places seulement. Le sol ne peut même plus accueillir de matelas.
La surpopulation des prisons françaises a explosé en 2023. Mais plutôt que de changer de cap, gouvernement et parlementaires ont reconduit les mêmes orientations politiques et budgétaires qui en sont à l’origine.
Une hausse de 5,5% en un an. Le nombre de détenus en France a atteint un nouveau record au 1er février, avec 76 258 personnes incarcérées, soit 3 964 de plus que l’année précédente, selon des chiffres publiés par le ministère de la Justice jeudi 29 février. Il s’agit du chiffre de détenus le plus élevé jamais enregistré, selon les statistiques de l’administration pénitentiaire. Au 1er février, les prisons françaises comptaient 61 737 places opérationnelles. La surpopulation carcérale s’établissait donc à 123,5%.
Avec un taux d’occupation de 190 %, soit 1 060 détenus au lieu des 582 prévus, la maison d’arrêt de Villepinte est l’établissement le plus encombré d’Île-de-France. (suite…)
Un homme âgé de 30 ans, incarcéré au centre de détention de Nantes, a mis fin à ses jours. Les surveillants ont découvert son corps, ce mardi 5 mars 2024. Le centre pénitentiaire a connu une série de drames, ces dernières semaines.
Nos confrères expliquent que le détenu de 32 ans a été transporté à l’hôpital du Kremlin-Bicêtre en novembre 2023, après des signes montrant une leptospirose à atteinte hépatique. La bactérie responsable est généralement transmise à l’homme par le chien ou les urines de rat. Après un mois d’hospitalisation et alors qu’il souffre de séquelles à la suite de sa maladie, il retourne dans une cellule située au premier étage de la maison d’arrêt, étage envahi par les rongeurs.
LETTRES DE L’INTÉRIEUR – VICTOIRE RACONTE LA MAF DE NICE – RÉPRESSION DE LA SOLIDARITÉ AVEC LA PALESTINE – RASSEMBLEMENT APRÈS UNE MORT SUSPECTE À FLEURY
Selon l’Observatoire international des prisons (OIP), 239 personnes étaient hébergées au 1er janvier dans cette maison d’arrêt pour hommes qui comporte 253 places. C’est le deuxième suicide dans cet établissement en quinze jours. Un autre détenu en effet, âgé de 23 ans, s’était pendu le 3 février à la maison d’arrêt. Il était décédé le lendemain.
Un détenu qui avait été lourdement sanctionné après sa tentative de suicide, en février 2022, à la prison de la Santé, s’est retourné contre l’administration pénitentiaire.
Un gradé du centre de détention d’Argentan (Orne) a passé la journée du jeudi 22 février 2024 en garde à vue. Il est soupçonné d’avoir porté des coups à un détenu en décembre.
Alors que la maison d’arrêt de Rouen est au cœur d’une polémique autour de la vétusté des bâtiments, un drame s’est produit entre ses murs le mercredi 14 février 2024. Un détenu âgé d’une trentaine d’années a été retrouvé mort.
Avec 389 places pour 705 détenus, la surpopulation carcérale de Béziers est à l’image de celle de la France. Fréquemment pointé du doigt par la Cour Européenne des Droits de l’Homme, la France se situe parmi les pire pays pour la densité la plus élevé en Europe, derrière Chypre et la Roumanie. Surpopulation carcérale résultat d’une répression judiciaire, à Béziers et ailleurs, et dont une des causes est le recours à la comparution immédiate. Comparution immédiate qu’il faudrait réduire selon le dernier rapport de la Cour des Comptes, car le risque d’incarcération est 8 fois plus important du fait de cette procédure.
Ce vendredi, un détenu a été retrouvé mort dans sa cellule à la prison de Majicavo. Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances de la mort.
LES CELLULES « ANTI-SUICIDE » DE POITIERS-VIVONNE – UNE LETTRE DE ZOUZOU AUX BAUMETTES – DES PRISONNIERS DES CRA DU MESNIL ET DE PLAISIR SONT EN GRÈVE DE LA FAIM ET PRENNENT LA PAROLE
À LA MAISON D’ARRÊT DE ROUEN, UNE CINQUANTAINE DE DÉTENUS ÉVACUÉS EN URGENCE
Article de presse réservé aux abonné-e-s
Extrait
Face au risque d’effondrement, une cinquantaine de détenus ont été transférés en urgence ce jeudi 8 février. En cause : un audit préventif évaluant les risques bâtimentaires et qui préconise la fermeture de plusieurs secteurs de la prison vétuste de Bonne-Nouvelle.
La surpopulation carcérale ne cesse de croître à Gradignan, en Gironde. Des détenus sont trois par cellule de 9 m² (130 triplettes au 8 février), alors que la loi prévoit une détention en cellule individuelle.
L’Observatoire International des Prisons (OIP) publie ce mardi 6 février un rapport d’enquête sur «la machine disciplinaire» afin de dénoncer la réalité des sanctions infligées aux prisonnier-es dans ces espaces d’enfermement où l’autorité, bien souvent hors de tout contrôle et de respect des principes fondamentaux, fait régner la terreur et la violence en toute impunité.
Un détenu âgé d’une trentaine d’années, ayant inhalé des fumées, a été évacué et transporté à l’hôpital, en vue d’examens complémentaires ce samedi 3 février, à la mi-journée, à la suite d’un feu de couverture dans l’enceinte du centre pénitentiaire de Bourg-en-Bresse.
L’avocate d’un quadragénaire incarcéré depuis quelques semaines au centre de détention de Nantes saisit les services du procureur pour des violences qu’il aurait subies, le 5 janvier, lors d’une fouille. Alertée, l’association Robin des lois demande au Garde des Sceaux une inspection de cet établissement récemment épinglé dans un rapport.
Les secours sont rapidement intervenus mais n’ont pas pu réanimer le jeune homme, qui était à l’isolement depuis quelques jours après un incident avec le personnel de l’administration pénitentiaire.
27 avril 2021. Sacha, qui venait d’avoir 18 ans, est retrouvé mort dans sa cellule du quartier disciplinaire de la maison d’arrêt de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). Il a mis fin à ses jours. Il avait été condamné pour avoir volé 2 000 € dans la grande surface où il travaillait, une peine aménageable. Il était libérable en juillet 2021. Près de trois ans plus tard, un de ses anciens codétenus témoigne auprès de Ouest-France, « Quand j’ai lu des articles sur le suicide de Sacha, j’ai vu que ce qui s’était vraiment passé n’avait pas été dit. »
Le bâtonnier avignonnais Philippe Cano s’est fendu d’une lettre adressée à tout le monde judiciaire et jusqu’au garde des Sceaux. La fermeture des parloirs certains samedis pourrait s’éntendre à un autre jour de la semaine.
Le Centre Pénitentiaire de Béziers est au bord de l’implosion et a atteint un niveau critique. Avec une capacité théorique de 389 places, ce sont en réalité 710 détenus qui sont entassés au seins des murs de la prison.
Cela n’est pas acceptable : C’est en effet à une situation portant une atteinte grave et inacceptable des droits de la défense à laquelle nous sommes confrontés.
Cet homme de 37 ans était en semi-liberté. Au soir du 22 décembre 2023, il est arrivé devant la prison de Mont-de-Marsan, avec 4 heures de retard.
La procédure dans ces cas là est de prévenir le commissariat et de s’y rendre. Mais il explique ne pas avoir pu prévenir car son téléphone était déchargé et avoir « paniqué ». Il s’est effectivement rendu au commissariat à 14 h le lendemain.
(suite…)
L’homme avait été placé dans une cellule individuelle après avoir tenu des propos suicidaires. Une enquête devra déterminer les causes du décès mais également les conditions de son incarcération.
Les CRA sont des usines à expulsions, où sont retenus les étrangers dont l’administration ne reconnaît pas le droit de séjourner sur le territoire français. Bien que l’Union Européenne interdise à ses membres la détention des personnes au seul motif de la situation irrégulière, la France a trouvé la parade avec un terme plus acceptable que détention : la «Rétention Administrative».
Dans la rubrique « Faits divers » de La République du Centre en date du 17 janvier 2024 (1), on apprend la mort récente d’un jeune de 24 ans retrouvé pendu dans sa cellule. L’article, très bref, se contente de relayer les propos d’un syndicat de matons selon lequel « rien n’aurait pu laisser transparaître un tel drame ». Autrement dit : la prison n’a rien à se reprocher. Face à ce drame, toujours ce même syndicat se félicite de la bonne prise en charge du personnel qui a « fait preuve de résilience ». Alors ça va. Le point de vue des matons, encore et toujours.
En avril dernier, les barreaux d’Île-de-France, plusieurs associations d’avocats alliées à l’Observatoire international des prisons saisissaient le tribunal administratif de Versailles concernant la situation des détenus à la maison d’arrêt de Bois d’Arcy. Qu’en est-il aujourd’hui ?
Jeudi dernier, un détenu âgé de 19 ans a été retrouvé pendu dans sa cellule du quartier disciplinaire de la maison d’arrêt de Seysses. Une enquête a été ouverte et une autopsie prévue afin de déterminer les circonstances précises de sa mort.
Le détenu serait en état de mort cérébrale. Les raisons de ce geste désespéré ne sont pas connues. La maison d’arrêt de Seysses compte désormais environ 1300 détenus pour environ 700 places. Des surveillants avaient d’ailleurs bloqué le site en septembre 2022 afin de réclamer plus de moyens.
Dans certaines prisons, qu’elles soient vétustes ou plus modernes, les températures des cellules peuvent tomber sous les 15°C. Des détenus sont obligés d’allumer des plaques de cuisson pour se réchauffer.
Un jour sans doute on dira : « en ce temps-là, on avait imaginé pour punir les criminels de leur supprimer l’espace et le temps. » En 2002, la série « Au cœur de la prison, le châtiment » donne à entendre des témoignages sur la cruauté particulière du système carcéral, au micro de Catherine Baker.
Elle est la prison la plus surpeuplée de France au 5 janvier 2024 avec 241 % de taux d’occupation. La maison d’arrêt de La Roche-sur-Yon déborde et les agents fatiguent. Un phénomène qui s’explique par la hausse de l’activité judiciaire en Vendée.
Un détenu a été retrouvé mort ce vendredi à la prison de Besançon, visiblement par pendaison, a-t-on appris ce samedi auprès du parquet, quelques jours après le décès de deux autres détenus dans le même établissement par overdose.
Anis est au CRA 2 de Lyon-Saint-Exupéry depuis fin octobre 2023. Il vit en France depuis 42 ans. Ce texte est la transcription d’un témoignage audio du 15 décembre 2023. Anis y parle des conditions de vie dans le CRA, des violences policières, de la complicité des médecins et de Forum Réfugiés, de l’insalubrité des bâtiments et du non-respect du droit des détenu·es à communiquer via la cabines téléphoniques, ainsi que des nombreuses démarches qu’il a entreprises auprès de la justice et du Contrôleur général des lieux de privation de liberté pour faire respecter ses droits. Force à lui.
Moins de trois mètres carrés d’espace vital, des nuisibles et des moisissures. Un ancien détenu du centre pénitentiaire de Rémire-Montjoly a poursuivi l’État en Justice, dénonçant ses conditions de détention. L’homme a obtenu gain de cause en décembre 2023.
Jeudi 28 décembre, un détenu de la prison de Saint-Aubin-Routot s’est donné la mort dans sa cellule. Il s’est tranché la gorge avec un morceau de verre contendant.
Extrait C’est un coup de téléphone qui ébranle toute une famille ce vendredi 29 décembre à midi. Celle d’un détenu de la maison d’arrêt de Besançon qui annonce le décès de leur frère et fils, retrouvé mort dans sa cellule. John avait 34 ans et était père de famille. « Ce n’est même pas le centre pénitentiaire qui nous a prévenus alors que le drame s’est produit dans la nuit de jeudi à vendredi. Depuis, nous contactons la prison, mais elle ne nous donne aucun renseignement et le Parquet nous envoie promener », ne décolère pas une des sœurs de John. « Depuis le décès, nous ne pouvons pas voir le corps. Cette attente est horrible. Oui, il était incarcéré pour une courte durée, mais il reste un être humain ».
Extrait C’est le chiffre de détenus le plus élevé jamais enregistré, selon les statistiques de l’administration pénitentiaire. Le nombre de détenus en France a atteint un nouveau record au 1er décembre, avec 75.677 personnes incarcérées contre 75.130 le mois précédent, selon des chiffres publiés vendredi par le ministère de la Justice. Si le nombre de prisonniers est toujours plus haut, les prisons françaises comptaient 61.359 places opérationnelles début décembre, soit une surpopulation de 123,3%.
Une femme de 25 ans est décédée ce vendredi matin, dans des circonstances qui restent à préciser. Selon les premières informations, il s’agirait d’un suicide.
Extrait Un, deux, trois, puis quatre. En une dizaine de jours seulement, en octobre 2023, quatre mineurs incarcérés à la prison de Villepinte (Seine-Saint-Denis) ont tenté de s’ôter la vie, dans leur cellule. Le premier d’entre eux, Mustapha, est décédé le 30 novembre après plusieurs semaines de coma, à la suite d’une décision d’arrêt des soins des médecins.
Extrait Un incendie s’est déclaré, hier soir, vendredi 22 décembre 2023, dans une cellule de la prison de Seysses, au sud de Toulouse en Haute-Garonne. Un homme de 30 ans a été évacué après avoir inhalé des fumées.
Le mois dernier, le directeur de l’ENAP a vertement rappelé à l’ordre les recrues de la 216ème promotion, dans un discours sévère dont Blast publie l’enregistrement. Portés sur la bouteille, chahuteurs, volontiers bagarreurs, adeptes… de pratiques libertines, ces aspirants surveillants sont la risée de leurs futurs collègues. Ces incidents ne sont pourtant que les derniers symptômes d’une force de sécurité à la dérive depuis de longues années. Blast a mené l’enquête.
Dans une décision du 15 décembre 2023, le juge des référés du tribunal administratif de Grenoble a confirmé le caractère indigne des conditions de détention au centre pénitentiaire de Varces et ordonné au ministre de la Justice d’engager plusieurs mesures urgentes pour préserver les droits des personnes détenues.
Le Conseil d’Etat estime que l’administration pénitentiaire « ne pouvait normalement ignorer » une lettre que le défunt avait laissé dans sa cellule, dans laquelle il évoquait une précédente tentative de suicide. Le Conseil d’État a condamné l’État, lundi, à verser 80.000 euros à la famille d’un détenu qui s’était pendu à la prison d’Uzerche (Corrèze) en 2014, reprochant à l’administration pénitentiaire un défaut de prévention après une première tentative de suicide.
– Appel de prisonniers du centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes pour dénoncer les conditions d’enfermement et les violences des flics.
– On passe un enregistrement publié sur le site Info-prison-Saint-Étienne où Eddy explique comment Pôle Emploi l’a arnaqué pendant qu’il était incarcéré.
Extrait Moisissures dans les cellules, toitures en mauvais état, plafond effondré… Dans une lettre ouverte adressée le 6 décembre 2023 au directeur de l’administration pénitentiaire, plusieurs syndicats de la maison d’arrêt de Rouen, dont FO, la CFDT, la CGT et le SPS (syndicat pénitentiaire des surveillants) ont voulu « attirer l’attention sur la situation désastreuse des infrastructures pénitentiaires ».
Ainsi, il avait été constaté, entre autres, que les détenus se trouvaient « en total abandon », dans un état d’impotence, qu’ils ne pouvaient pas se hisser sur leur chaise roulante ou sur leur lit médicalisé.
Extrait Depuis l’arrivée des premiers froids, plusieurs personnes détenues ont contacté l’Observatoire international des prisons (OIP) pour signaler des températures très basses dans leur cellule. Loin d’être réservé aux établissements anciens et vétustes, le problème concerne également des prisons « nouvelle génération », qui viennent de voir le jour dans le cadre du dernier plan de construction du ministère de la Justice.
Des avocats du barreau de Seine-Saint-Denis (93) ont déposé un référé devant le tribunal administratif de Montreuil pour améliorer les conditions de détention au sein du commissariat de Bondy. Depuis cet été, les entretiens entre avocats et détenus se déroulent au milieu des toilettes. Ils dénoncent un « mépris généralisé ».
Extrait Me Ilazki Ortego Sampedro a déposé début novembre une requête en conditions de vie indignes après qu’un client lui a parlé de rats et cafards à la maison d’arrêt de Pau
Extrait Faute de moyens, les conditions de détention des femmes dans la maison d’arrêt rouennaise deviennent de plus en plus dures. Dans des lettres envoyées à leurs avocats, auxquelles Le Poulpe a eu accès, les détenues dénoncent la vétusté de l’établissement.
Depuis 2018, un projet de 14 nouvelles prisons françaises axées sur la réinsertion et l’autonomie est en cours. Si certaines ont déjà ouvert, le résultat est loin du projet de base. Le ministère de la Justice a préféré prendre un virage sécuritaire.
Extrait Samedi 25 novembre 2023, un homme âgé de 37 ans avait été retrouvé pendu dans sa cellule de la prison de Condé-sur-Sarthe, près d’Alençon (Orne). S’il avait été ranimé par les pompiers, son pronostic vital restait engagé. Il est finalement décédé, dimanche 3 décembre, dans la soirée.
Un détenu de la prison de Bordeaux Gradignan a été intoxiqué par les fumées provoquées par l’incendie de son matelas, dans sa cellule, ce samedi 2 décembre 2023.
Depuis plusieurs mois, l’établissement pénitentiaire ne compte plus aucun médecin dans son unité sanitaire, révèle notre partenaire Rue89 Lyon. Une situation inédite d’autant plus alarmante que la maison d’arrêt fait face à une surpopulation record.
Extrait Dans le détail, 26,5 % des personnes placées derrière les barreaux sont des prévenus, incarcérés dans l’attente de leur jugement donc présumés innocents. Ces 19 885 détenus sont incarcérés dans les maisons d’arrêt qui ont les taux d’occupation parmi les plus hauts. Et dans ces établissements abritant les prévenus en détention et les personnes condamnées à de courtes peines, le taux d’occupation est de 147,6 %.
Extrait Vus de l’extérieur, les bâtiments du centre pénitentiaire de Riom semblent aussi neufs que lorsque l’établissement a été ouvert, en janvier 2016. À l’intérieur, la situation est tout autre. Entre surpopulation, problèmes récurrents de fenêtres et cellules inutilisables, le fonctionnement de la prison laisse fortement à désirer.
Dylan était détenu à Argentan (Orne) lorsqu’il avait déjà intenté à ses jours par pendaison. Il avait alors été interné en hôpital psychiatrique pendant huit jours, puis renvoyé en prison.
Mais deux semaines plus tard, il s’est suicidé. Il avait 22 ans. Le tribunal administratif a estimé que les services pénitentiaires ont manqué de vigilance et qu’il s’agit là d’une faute qui engage la responsabilité de l’Etat.
Extrait Une enquête interne a été ouverte au centre pénitentiaire d’Orléans-Saran après qu’une femme a été oubliée dans un parloir où elle s’était rendue pour rendre visite à un détenu avant d’y passer la nuit entière du mercredi 15 au jeudi 16 novembre dernier.
Extrait La mère d’un jeune détenu de la maison d’arrêt de Villepinte a saisi la justice pour que les soins dont bénéficie son fils ne soient pas arrêtés après sa tentative de suicide.
Extrait Surpopulation, vétusté, manque de personnels… Un rapport du contrôleur général des lieux de privation des libertés (CGLPL), publié en novembre 2023, dénonce des conditions indignes pour les détenus de la maison d’arrêt de Saint-Malo.
Saisi par l’avocate d’un détenu qui dénonçait la présence de rats et de cafards dans les cellules, le juge d’application des peines a donné un mois à l’administration pénitentiaire pour agir.
Enfin, le Parquet a fait ses comptes : la maison d’arrêt de Foix compte aujourd’hui “plus de personnes placées en détention provisoire et en attente d’être jugées (souvent, par des juridictions extérieures) que de personnes jugées, condamnées, et qui sont en train d’exécuter leurs peines”.
Près de deux ans après un rapport accablant du contrôleur général, nous avons suivi un député lors d’une visite impromptue du centre pénitentiaire, un temps présenté comme « modèle. » Les rats sont toujours là. Dans l’une des cours de promenade du centre pénitentiaire de Seysses, les rongeurs filent en plein jour derrière le grillage tendu devant les cellules du rez-de-chaussée du quartier des hommes.
Le 28 septembre dernier, le tribunal correctionnel a condamné un surveillant pénitentiaire de Nuutania qui était poursuivi pour “corruption passive” à quatre ans de prison dont un an avec sursis ainsi qu’à l’interdiction définitive d’exercer dans la fonction publique. Ce père de famille âgé de 33 ans, qui percevait un confortable salaire mensuel de 500 000 francs, a été reconnu coupable d’avoir demandé de l’argent à des trafiquants en échange de services.
Le sociologue Corentin Durand décrypte ce qui se joue en commission disciplinaire.
Extrait de l’entretien :
Dans vos travaux, vous soulignez que le nombre de comportements passibles de sanctions disciplinaires est « potentiellement infini, sinon indéfini ». Corentin Durand : Le principe même du droit disciplinaire est d’être encadré jusqu’à un certain point : il y a toujours des clauses fourre-tout, y compris dans des listes restrictives. Par exemple, est défini comme une faute par le code pénitentiaire le fait de « refuser d’obtempérer immédiatement aux injonctions du personnel de l’établissement » ; ce peut être tout et n’importe quoi, comme enlever votre serviette de la fenêtre, déboucher un œilleton, baisser le volume de votre radio… toutes choses qui font partie du quotidien en détention. De telles formulations permettent de sanctionner des comportements un peu à l’infini.
«Libé, journal des taulards» : l’envers des barreaux a, dès les débuts, été une préoccupation centrale. Conditions d’enfermement, petites annonces, longues peines… Le quotidien n’a jamais cessé de dénoncer un univers pénitentiaire que la société préférait ne pas voir.
Le tribunal correctionnel de Créteil (Val-de-Marne) a condamné ce vendredi un gardien de la prison de Fresnes à 18 mois de prison avec sursis. L’homme de 41 ans, travaillant au quartier de semi-liberté (QSL) de Villejuif, a été reconnu coupable de violence envers un détenu. Il a aussi écopé d’une interdiction d’exercer sa profession.
Quatre mois après la mort de Nahel tué par un policier, juges et procureurs appliquent encore la circulaire Dupont-Moretti. Ni exemplaire ni banale, une audience comme beaucoup d’autres : tristes théâtres d’une justice aux ordres.
Extrait L’homme de 41 ans jugé ce vendredi devant le tribunal correctionnel de Créteil (Val-de-Marne) a contesté avoir fait une « balayette » et giflé le détenu qui a porté plainte contre lui.
Au mois de juin dernier, quelques jours avant la mort de Nahel et le début des émeutes qui ont embrasé les banlieues, la Commission nationale de l’indemnisation de la détention devait se prononcer sur le cas de 8 jeunes mis en cause pour avoir tiré des cocktails Molotov sur des policiers à Viry-Châtillon en 2016. Ces jeunes, acquittés, ont fait jusqu’à quatre ans de détention provisoire alors qu’ils étaient à peine sortis de l’adolescence. Me Yaël Scemama est l’avocate de l’un d’entre eux. Elle déplore que l’institution peine à reconnaître leur « perte de chance » pour être justement indemnisés. Entretien.
Titre modifié en OUBLIÉ DANS LES GEÔLES DU PALAIS DE JUSTICE DE BOBIGNY
Note de lecture
Un homme âgé de 24 ans s’était évadé, en juillet 2023, alors qu’il était en garde à vue dans une gendarmerie. Un mandat de recherche européen a été lancé et il a été arrêté à Barcelone. Pour le transférer vers Toulouse où il doit être jugé on l’envoie en France en passant pas Roissy ? De Roissy on l’amène au tribunal de Bobigny. Là, on lui dit qu’il sera placé à la prison de fleury-Mérogis, en attendant son transfert à Toulouse et… on l’oublie dans une geôle du tribunal de Bobigny.
Extrait : Trois mois après la mort de Nahel, tué par un tir policier à Nanterre, les jeunes interpellés pour leur participation aux révoltes retrouvent peu à peu la liberté. Des milliers de condamnations de circonstance qui ne résolvent pas les problèmes plus profonds. Témoignage de l’un d’eux, innocenté après plusieurs semaines de détention.
Extrait : Un jour avant un meeting réclamant la libération du plus vieux prisonnier politique de France, Georges Ibrahim Abdallah, la préfecture de Paris l’a interdit. Pour justifier cette mesure autoritaire, l’État n’hésite pas à aligner les mensonges et accusations graves.
Extrait : Des matelas au sol, des chambres bondées. 743 détenus pour 575 places réelles, c’est le constat de la prison de Domenjod. On ne parle pas de surpopulation carcérale car cela ne concerne pas l’ensemble du bâtiment.
Extrait : Ce samedi 14 octobre 2023, vers 15 heures, un jeune détenu de 23 ans a été retrouvé pendu dans sa cellule a révélé Antenne Réunion ce mardi 17 octobre.
Extrait : Les agents pénitentiaires ont découvert le corps sans vie du jeune homme ce jeudi 12 octobre 2023. Selon les syndicats, il était libérable à la fin du mois. Une enquête a été ouverte.
En août 2023, on a pu voir sur les réseaux sociaux un détenu se baigner dans une petite baignoire gonflable, dans sa cellule. Et, en fait, cette piscine circulait de cellule en cellule. Il s’agissait d’un trentenaire qui purgeait une longue peine en prison centrale à Valence. Une enquête interne a immédiatement été ouverte.
Le mardi 10 octobre 2023, trois surveillants de la maison d’arrêt de Strasbourg sont jugés au tribunal correctionnel. Ils sont poursuivis pour violences : un jeune homme qui arrivait à la prison a refusé de donner son téléphone à une surveillante sous prétexte que c’était une femme. Selon Romain G. , le plus gravement mis en cause, il se serait alors montré menaçant. Romain G. dit qu’il a voulu protéger sa collègue Estelle G. et qu’il a tenté de mettre le jeune homme au sol, aidé par un autre collègue, Davy B. (suite…)
Extrait Près d’une centaine de détenus du centre pénitentiaire de Seysses protestent ce mardi 10 octobre après-midi contre les brouilleurs de téléphonie installés par la direction de la prison. Ils refusent de retourner dans leurs cellules.
Extrait : Ce texte dresse un « bilan du respect par la France des obligations découlant de son adhésion au Conseil de l’Europe » et s’attarde sur plusieurs points, comme le « problème systémique » de la surpopulation carcérale, les « inquiétudes » sur la « concentration dans le secteur des médias » ou le besoin de « transparence » concernant « l’action des forces de l’ordre ».
Extrait : Les détenues de la prison des femmes de Rennes ne pouvaient plus boire l’eau de leur cellule cet été. L’administration pénitentiaire assure que tout est rentré dans l’ordre. Il aura fallu un mois et demi.
Extrait : Un rapport alarmant de la contrôleuse générale des lieux de privations de liberté (CGLPL) a été publié vendredi 29 septembre au Journal Officiel. Il alerte sur les conditions de détention « indignes », la surpopulation et le manque de personnel au sein du centre pénitentiaire de Grenoble-Varces.
Trois surveillant-e-s étaient jugé-e-s pour avoir permis et couvert les agissements d’un détenu. Ils et elle ont été relaxé-e-s après six heures d’audience au tribunal correctionnel de Bordeaux, le 27 septembre 2023.
Au centre pénitentiaire de Bordeaux-Gradignan, le 3 août 2019, trois surveillant-e-s ouvrent la porte d’une cellule où se trouve un premier détenu et y laissent entrer un 2ème détenu. Ce premier détenu ressortira, blessé par un coup à la tête. Pourquoi ces 3 surveillant-e-s ont-ils laissé faire ? La vidéosurveillance les montre passifs devant la porte de la cellule ouverte.
Extrait : La journaliste de Disclose, Ariane Lavrilleux, raconte son interpellation par des policiers du renseignement intérieur français, la perquisition de son domicile, la fouille de ses outils de travail, sa nuit passée en cellule. Son tort ? La révélation de secrets d’État.
Extrait : Après la mort de M. au CRA de Vincennes en mai dernier, nous avons appris il y a quelques jours qu’une autre personne était décédée au CRA. Il s’agit d’une personne qui, apparemment après une tentative de suicide, a été envoyée à l’hôpital, et y est morte 10 jours plus tard, le 21 août.
Extrait : Des hurlements glaçants s’échappent des bâtiments de la prison de Nanterre (92), ce vendredi 25 août 2023. Les détenus frappent contre la porte de leurs cellules. « Y’a le feu ! ». Ils crient de toutes leurs forces. « Appelez le samu ! » Une fumée noire épaisse s’échappe d’une fenêtre. La silhouette sombre est prise au piège. Des flammes rouges vives virevoltent et occupent désormais la quasi-totalité de la cellule de 9m2. Derrière leurs barreaux, les prisonniers assistent impuissants au drame.
Extrait : Dans deux « avis » concomitants, la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté et le Cese appellent les pouvoirs publics à en finir avec le « tout prison ».
Extrait : Les détenus et les surveillants suffoquent. Fortes chaleurs, promiscuité, cour en béton… Les prisons, vétustes et surpeuplées, ne sont pas adaptées à la canicule. Reportage à la maison d’arrêt du Val d’Oise à Osny.
Extrait : Les retenus et l’association qui leur apporte une aide juridique dénoncent une hausse des violences policières et des insultes racistes, sur fond d’allongement de la durée moyenne de rétention. France Culture a accompagné une délégation de parlementaires venue visiter inopinément le centre.
Extrait : Ce sont les surveillants du QD qui ont fait la triste découverte, aux alentours de 15 heures. Deux heures auparavant, lors de la ronde de 13 heures, l’homme aurait été vu en bonne santé, allongé sur son lit. D’après nos informations, à son arrivée la veille, il aurait refusé d’être examiné par un médecin, mais aurait été vu par une infirmière le matin même. Aucune tendance suicidaire n’aurait été décelée.
Extrait : A la prison de Poitiers-Vivonne, un détenu s’est suicidé mardi dans sa cellule. Sa famille, qui l’avait eu au téléphone peu avant son passage à l’acte, va porter plainte, annonce son avocate.
Extrait : Le 28 mai 2023, un surveillant du centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe (Orne) aurait poussé un détenu, le blessant au dos. Le gardien sera convoqué en audience du tribunal d’Alençon.
Extrait : Partout en France, les maisons d’arrêt sont surchargées et les conditions de détention empirent. En Picardie, la situation est si préoccupante que Dominique Simonnot, contrôleure générale des lieux de privation de liberté, tire la sonnette d’alarme dans un avis qui sera rendu public début septembre.
Extrait : Dans une ordonnance du 30 juin, le juge des référés du tribunal administratif de Cergy-Pontoise a formulé deux injonctions supplémentaires au ministre de la Justice, à savoir de permettre les réparations électriques « identifiées comme nécessaires » et les réparations des bouches d’aération « identifiées comme défectueuses ».
Extrait : Les parlementaires ont pourtant pris soin de joindre à leur rapport un tableau dont l’analyse est aussi aisée qu’édifiante : depuis 1990, les deux seuls moments de l’histoire des prisons françaises où le taux d’occupation s’est significativement rapproché des 100 % correspondent à des baisses du nombre de détenus hébergés… et jamais à des hausses de la capacité opérationnelle.
Extrait : Un cabinet d’avocats toulousains a sollicité le juge des libertés et de la détention du tribunal judiciaire de Toulouse. Ils s’inquiètent du peu de mesures prises pour les prisonniers pendant la canicule. Une centaine de requêtes a été envoyée au juge.
Extrait : Des détenus ont refusé de rejoindre leur cellule après la promenade à deux reprises en une semaine à la prison du Pontet, selon les syndicats. Ils dénoncent leurs conditions de détention. L’équipe régionale d’intervention et de sécurité est intervenue ce mercredi, selon les sources syndicales.
Extrait : Dans des établissements souvent surpeuplés et inadaptés, les fortes chaleurs sont particulièrement difficiles à supporter, pour les détenus comme pour les surveillants.
Extrait : Saisi par deux associations, le tribunal administratif de Montpellier a ordonné au ministre de la Justice d’agir au plus vite, mais refuse de suspendre les incarcérations, affirmant que la décision n’est pas de son ressort.
Extrait : Le suicide en détention, c’est l’un des sujets très sensible qui inquiète déjà depuis longtemps les autorités, gardant un œil sur le centre pénitentiaire de Poitiers – Vivonne. Sept suicides avaient touché l’établissement en peu de temps après une longue période sans aucun fait.
Extrait : Le secrétaire général du Syndicat national des directeurs pénitentiaires pointe les carences de la politique pénitentiaire depuis plusieurs années.
Extrait : Le 6 juillet 2023, la France était une nouvelle fois condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) pour la vétusté de ses prisons, trois ans après un jugement historique l’épinglant pour de sévères problèmes de surpopulation carcérale.
Extrait : Un suicide s’est produit samedi 12 août 2023 à la maison d’arrêt de Blois. Un homme condamné deux jours plus tôt s’est pendu dans sa cellule.
Extrait : Prisons toujours plus peuplées, établissements parfois vétustes, conditions de travail pénibles pour les personnels, la France condamnée par l’Europe… Dans la Marne, l’Aisne et les Ardennes, des témoins de ce fléau persistant livrent leurs analyses.
Extrait : Un jeune homme de 23 ans a perdu la vie au centre pénitentiaire de Villefranche-sur-Saône, mercredi 16 août. D’après les premiers éléments de l’enquête, la thèse du suicide est privilégiée.
Extrait : Le rapport du contrôleur des lieux de privation de liberté dénonce surtout la surpopulation du centre pénitentiaire de Mulhouse-Lutterbach. Le centre théoriquement conçu pour un peu plus de 500 personnes en accueille en réalité entre 600 et 700. Le directeur de la prison n’a pas souhaité s’exprimer.
Extrait : Lors d’une fouille à nu au centre pénitentiaire de Meaux-Chauconin, en Seine-et-Marne, Jean* s’est rebellé. Devant la commission disciplinaire, jeudi 17 août, il a expliqué pourquoi dans un langage imagé : « J’ai pas voulu faire la moto. » Soit se pencher comme sur un guidon, en écartant ses fesses. Il a été puni de neuf jours d’isolement total.
Extrait : Après le rapport accablant des services du Contrôleur des prisons publié le 5 juillet 2023, l’Observatoire international des prisons (OIP) et l’association des Avocats pour la défense des droits des détenus (A3D) assignent le centre pénitentiaire de Perpignan devant le tribunal administratif de Montpellier. L’objectif est de faire cesser «les atteintes graves et illégales portées aux libertés fondamentales des personnes détenues au sein du centre pénitentiaire de Perpignan.» Devant le juge des libertés, les associations listent 35 injonctions afin de mettre fin, entre autres, à la surpopulation carcérale, la prolifération de nuisibles, ou aux fouilles intégrales systématiques.
Extrait : C’est LE sujet tabou de l’administration pénitentiaire : chaque année, des dizaines de détenus décèdent dans des circonstances obscures. Face au silence des autorités, au terme d’enquêtes parfois bâclées, les familles imaginent le pire.
Extrait : Suicide pour la pénitentiaire et, jusqu’ici, pour la justice, mais pas pour ses proches… Après des mois de bataille, les sœurs d’Alassane Sangare, mort dans des conditions suspectes, selon elles, à Fleury-Mérogis en novembre 2022, attendent beaucoup d’une nouvelle instruction judiciaire qui devrait démarrer à la rentrée.
Extrait : L’Observatoire international des prisons (OIP) et l’Association des avocats pour la défense des droits des détenus (A3D) ont saisi en référé le tribunal administratif de Montpellier, dont la décision est attendue en début de semaine prochaine. Deux associations ont demandé mercredi à la justice administrative d’ordonner la « suspension » des nouvelles incarcérations au centre pénitentiaire « surpeuplé » de Perpignan, ainsi qu’une amélioration des conditions de détention, jugées « indignes » par la Contrôleure des prisons.
Extrait : Présenté comme un établissement pilote lors de son ouverture en novembre 2021, le Centre pénitentiaire de Mulhouse-Lutterbach (CPML) est pointé du doigt par un récent rapport du contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) : surpopulation, sous-effectif, cantinage défaillant ou encore accès au travail aléatoire. Depuis, les choses ont évolué.
Extrait : Ce jeudi, Nasérédine a entamé son 53e jour de grève de la faim à la prison de Perpignan. En 2022, ce Français de 50 ans a été condamné en appel à quatre ans d’incarcération pour violence avec arme. Mais il réclame sa remise en liberté pour accompagner sa conjointe atteinte d’un cancer.
Extrait : Le 10 juillet dernier, un corps était repêché dans un canal de Dijon : celui de Check Camara, disparu trois jour plus tôt alors qu’il était poursuivi par la police.
Extrait : Au 1er juillet 2023, les prisons françaises n’ont jamais été aussi remplies avec 74 513 détenus pour 60 666 places. Une surpopulation carcérale sur laquelle Dominique Simonnot, contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, tire la sonnette d’alarme. Selon elle, la solution n’est pas de construire de nouvelles places de prisons mais d’inscrire la régulation carcérale dans la loi. Entretien.
Extrait : Dominique Simonnot, contrôleure générale des lieux de privation de liberté, dénonce des conditions de vie en prison qui favorisent la récidive et non la réinsertion. Un nouveau record du nombre de détenus vient d’être atteint. Le nombre de détenus a atteint un nouveau record en France, avec 74 513 personnes incarcérées au 1er juillet, selon les chiffres officiels du ministère de la Justice publiés lundi. Avec ce pic inédit, la France bat pour la sixième fois en quelques mois son nombre record de détenus, et dépasse pour la première fois la barre des 74 000 prisonniers. Les prisons françaises comptabilisent près de 2 500 détenus de plus qu’il y a un an. La France, qui fait figure de mauvaise élève en Europe, avait été sévèrement épinglée en janvier 2020 par la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) pour le surpeuplement » structurel » de ses prisons. Elle a de nouveau été condamnée le 6 juillet.
Extrait : Delphine Cloarec, qui dirige la maison d’arrêt du Mans depuis le 2 mai 2023, évoque la surpopulation carcérale, le nouveau bâtiment où les détenus prépareront leur sortie ou encore les projections de colis par-dessus les murs de la prison.
Extrait : 5960 personnes étaient détenues dans les territoires ultramarins au début du mois de juillet 2023. En moyenne, la densité carcérale frôle les 130% Outre-mer, contre 122% au niveau national.
Extrait : Malgré une condamnation de l’État français par la Cour européenne des droits de l’homme en 2020, rien n’a changé à la maison d’arrêt de Nîmes. Me Khadija Aoudia, la bâtonnière, va cette fois saisir le tribunal administratif pour faire constater le caractère indigne des conditions de détention.
Extrait : À deux reprises, des associations de défense des droits des détenus ont dénoncé les conditions de détention indignes à la prison de Nanterre. Malgré les injonctions judiciaires, rien ne change ou presque, et la surpopulation n’arrange rien.
Extrait : Des températures allant jusqu’à 50°C ont été relevées au centre pénitentiaire d’Aix-Luynes, fin juin. Au point de causer des malaises de détenus et d’intervenants extérieurs.
Extrait : Dans la nuit du vendredi 30 juin au samedi 1er juillet 2023, les retenus du CRA de Marseille se sont révoltés face à leurs conditions de vie indignes. Cette émeute a été déclenchée suite au refus de soin de A., en détresse médicale.
Extrait : « Effectifs au plus bas », « agents épuisés » : Dans un communiqué, le syndicat Ufap Unsa Justice du centre pénitentiaire de Villeneuve-lès-Maguelone, près de Montpellier, dénonce une situation « entraînant des problèmes sécuritaires importants ».
Extrait : Le centre pénitentiaire d’Orléans-Saran (Loiret) vient d’être condamné pour avoir ouvert le courrier d’un détenu adressé à son avocat.
La juge des référés du tribunal administratif d’Orléans (Loiret) vient de condamner l’administration pénitentiaire à verser 150 € à un ancien détenu du centre pénitentiaire d’Orléans-Saran.
Ce dernier avait saisi la justice après avoir constaté la lettre qui était destinée à son avocat avait été ouverte par le sous-officier chargé du service du courrier.
Extrait : Paris avait déjà été épinglée en 2020 pour la surpopulation de ses prisons, la Cour européenne des droits de l’homme considère « ne voir aucune raison de parvenir à une conclusion différente », jeudi.
« NE VOUS ASSEYEZ PAS, VOUS ALLEZ ATTRAPER DES PUNAISES » : DOMINIQUE SIMONNOT CHOQUÉE APRÈS SA VISITE DE LA PRISON DE PERPIGNAN, « LA PIRE DE FRANCE »
Extrait : La contrôleuse des lieux de privations de liberté est sortie choquée de sa visite du centre pénitentiaire de Perpignan. Moisissures, sols arrachés, punaises… Un état de délabrement et de saleté qui est « un enfer pour les surveillants comme pour les détenus ». Et une surpopulation qui engendre de la peur, de la violence et des brutalités. Entretien.
Extrait : Réalisateurs de « Mitard, l’angle mort », documentaire diffusé ce soir sur Arte, Laurence Delleur et Vincent Marcel reviennent sur les conditions troubles de la mort de trois détenus en quartier disciplinaire et alertent sur l’inhumanité de ce dispositif répressif.
Extrait : Un nouveau record historique : avec 73 699 personnes incarcérées dans les prisons françaises, le nombre de détenus a atteint au 1er juin et pour la cinquième fois en quelques mois un nouveau pic inédit.
Extrait : Le nombre de détenus a atteint un nouveau record historique en France, avec un total de 73.699 personnes incarcérées au 1er juin contre 73.162 le mois précédent, selon les données officielles du ministère de la Justice publiées ce vendredi.
Le 26 mai, un homme de 59 ans a été retrouvé mort dans sa chambre au centre de rétention administrative de Vincennes. Politis a recueilli plusieurs témoignages qui contredisent la version officielle de ce drame.
Extrait : Incarcéré depuis le 20 juin pour sa participation à la manifestation contre les mégabassines à Sainte-Soline, le maraîcher Loïc Schneider risque sept ans de prison. Portrait d’un militant total, qui garde son « âme d’enfant ».
Extrait : Dans un rapport publié jeudi 22 juin, la contrôleure des prisons, Dominique Simonnot, dénonce la persistance des atteintes graves à la dignité des immigrés sans papiers dans les Centres de rétention administrative (CRA).