Quatre ans après le décès de ce retraité de 67 ans à la suite d’un contrôle routier à Deshaies en Guadeloupe, Mediapart dévoile en détail les conclusions des expertises médicales et les contradictions des deux gendarmes mis en cause.
En réponse, un cortège féministe et anti-raciste s’est constitué pour empêcher leur opération. Mais il a été férocement réprimé. Des personnes ont été frappées au visage, gazées ou arrêtées. De leur côté, les collectifs Nous Vivrons et Némesis ont pu marcher sous haute protection. La police est une milice privée au service de l’extrême droite.
Quatre policiers de Tarascon ont été placés vendredi sous contrôle judiciaire dans l’attente de leur jugement le 4 avril pour « détention et transport de produits stupéfiants » et « faux et usage de faux »
Le Dauphiné libéré, Le Progrès, La Nouvelle République, La Dépêche, BFM… Tous donnent la parole aux policiers, sans aucune contradiction en face, afin d’imposer le discours policier comme vérité unique. Le Point a décidé quant à lui de réaliser une interview complète de l’avocat du policier, dans un parti pris évident, présentant le policier en “prisonnier politique”. Le préfet des Hauts de Seine, Alexandre Brugère, était présent au commissariat de Nanterre : “Je suis venu vous dire que vos chefs vous aiment et qu’avec Laurent Nunez, sous l’autorité de Bruno Retailleau, nous sommes à vos côtés”. La séparation des pouvoirs et l’indépendance de la justice piétinées.
Le groupe raconte avoir tenté, un peu plus tôt, de traverser la Manche à bord d’une embarcation, mais que le moteur était tombé en panne peu après le départ de la plage. Le vent et les vagues avaient alors ramené le bateau vers les rochers le long de la côte, et un gendarme, présent à cet endroit, aurait percé l’un des boudins, provoquant un mouvement de panique et la noyade d’une femme à bord.
La vidéo captée par les caméras de la faculté du Mirail, à Toulouse, est glaçante. Sur les images en noir et blanc, diffusées sur les écrans du tribunal correctionnel, deux jeunes de 16 ans sont menottés et assis. Un policier en profite pour s’acharner sur eux. Les coups de poing s’enchaînent. Le fonctionnaire frappe aussi avec les pieds. La séquence dure 2 minutes. Un deuxième policier soulève puis projette l’un des adolescents au sol avant de les libérer.
Le professeur de philosophie révèle comment, par sa violence et sa stratégie de la peur, la BRAV-M cherche à criminaliser la contestation, envoyant un message clair : la politique est l’apanage des puissants. Un plaidoyer pour la défense du droit de manifester et un rappel essentiel du rôle de l’espace public en démocratie. En 2019, face à la gronde des Gilets jaunes, une brigade surgit à Paris : la DAR devenue la BRAV-M, Brigade de répression de l’action violente motorisée. Des duos de policiers à moto, héritiers des « voltigeurs » responsables de la mort de Malik Oussekine en 1986. Voici leur histoire.
Le cas suivant concerne un commissaire de 36 ans et un gardien de la paix de 28 ans. Ces deux-là sont accusés par la quadragénaire en flanelle rose présente à la barre de l’avoir fait tomber de son vélo pour la menotter au sol. C’était en juin 2023 à Villetaneuse, et cette enseignante s’est vu attribuer cent-cinquante jours d’interruption totale de travail (ITT).
Quelques scènes démontrent l’ampleur de l’offensive : en janvier, les travailleurs et clients du bar queer le Boum se font contrôler plus de trois fois dans la même semaine par la police municipale. Les travailleurs dénoncent un « climat d’intimidation armée » dans un post sur les réseaux sociaux. Dans le quartier de Noailles, les policiers viennent régulièrement faire les gros bras, accompagnés de Payan et des équipes de journalistes télé.
Un gendarme de 33 ans était poursuivi devant le tribunal correctionnel de Rennes (Ille-et-Vilaine), vendredi 7 mars 2025, pour avoir exercé des violences sur une femme, en marge d’un contrôle d’identité.
L’incompréhension, Le Choc et la colère animent Bilel et Gaëlle*. « Comment est-il possible de faire une telle erreur? », ressasse le couple de trentenaires, hier matin. La veille, à six heures, les deux Lorguais et leurs trois enfants âgés de deux mois, cinq et huit ans, sont réveillés par un bruit assourdissant. « La porte d’entrée tremblait à chaque coup. Par peur, nous nous sommes réfugiés dans la chambre du fond », raconte Gaëlle. « Les coups ne s’arrêtaient pas », précise Bilel. Une quinzaine environ. « J’ai décidé de m’approcher de la porte et j’ai demandé « C’est qui? ». « C’est la police! »
Elle était intervenue au côté du député de la circonscription Aly Diouara (LFI) après avoir constaté, de loin, le comportement — selon elle virulent — des fonctionnaires de police, qui contrôlaient les téléphones portables de deux jeunes habitants de la cité Karl-Marx. Au lendemain des faits, l’un d’entre eux confiait être toujours « secoué » et assurait avoir été menacé.
ESPIONNAGE DE FRANÇOIS RUFFIN, HOMME DE MAIN DE BERNARD ARNAULT ET NICOLAS SARKOZY… BERNARD SQUARCINI CONDAMNÉ À QUATRE ANS DE PRISON, DONT DEUX AVEC SURSIS
L’ancien patron du renseignement intérieur sous Nicolas Sarkozy, Bernard Squarcini a été jugé coupable d’activités illicites notamment au profit du groupe de luxe LVMH. Condamné, vendredi 7 mars, à quatre ans de prison dont deux avec sursis, il est accusé d’avoir fait espionner le député-reporter François Ruffin.
Deux gendarmes du GIGN de Tours avaient été mis en examen en septembre 2017 après la mort d’Angelo Garand, un membre de la communauté des gens du voyage en cavale, avant d’obtenir un non-lieu.
Selon l’enquête, les faits dénoncés ont débuté en 2018 au PNF et ont duré plusieurs mois. Le prévenu était également jugé pour harcèlement sexuel envers une collègue magistrate, qui ne s’était pas constituée partie civile.
Extrait Depuis mardi 4 mars 2025, des étudiants occupaient la faculté de Lettres et sciences humaines Victor Segalen, à Brest (Finistère), pour protester contre la baisse du budget de l’enseignement supérieur. Ils ont été évacués ce jeudi matin à la demande du président de l’UBO. Quatre manifestants ont été placés en garde à vue.
Florian Menesplier a reconnu être l’auteur du tir mortel. Mis en examen le 29 juin dernier, il avait été écroué à la prison de la Santé. En novembre 2023, il avait été remis en liberté sous contrôle judiciaire. (…) Et que le nom de Florent Menesplier va être affiché à la porte du tribunal qui devra le juger, qu’il comparaisse pour meurtre ou pour homicide involontaire. (…) On rappelle au passage que tout le curriculum vitae du policier avait été retracé en long et en large par la presse nationale et qu’Emmanuel Macron avait, au mépris cette fois-ci de la présomption d’innocence, qualifié l’acte de “inexplicable et impardonnable“. Quant au parquet de la cour d’appel de Versailles, elle avait indiqué selon Le Parisien et France Info, que le policier était connu de la justice pour des faits d’exhibitionnisme.
La mort d’Aboubacar Fofana, 22 ans, tué dans le quartier du Breil, à Nantes, lors d’un contrôle routier, sera au cœur d’un procès, en janvier 2026. Un policier sera jugé devant la cour criminelle de Loire-Atlantique.
Si le régime de l’isolement qui existe d’ores et déjà dans les prisons françaises impose des conditions de vie aux personnes détenues à des années-lumière des préconisations internationales[3], le régime carcéral proposé par le gouvernement pousserait bien plus loin encore ses travers. Y seraient en effet automatisées les mesures les plus attentatoires aux droits humains et libertés fondamentales : fouilles à nu systématiques, parloirs hygiaphones, interdiction d’accès aux unités de vie familiale et parloirs familiaux, ou encore restriction drastique de l’accès au téléphone à un minimum de deux heures deux fois par semaine. Et le pire est peut-être encore à craindre, l’amendement prévoyant d’une part que des « impératifs de sécurité » pourront conduire à des « aménagements » portant « atteinte à l’exercice des droits » des personnes détenues, et d’autre part que les conditions d’application seront fixées par décret, hors de tout débat.
Des cubis de rhum remplis de cocaïne liquide Affectés à l’aéroport d’Orly, ces fonctionnaires sont accusés d’avoir facilité le passage de « mules » en échange de pots-de-vin. Elles transportaient de la cocaïne à l’état liquide depuis l’aéroport Félix-Éboué, dans des cubis de rhum.
Au 1er février, les prisons françaises comptaient 81 599 détenus pour seulement 62 363 places opérationnelles, a communiqué le ministère de la Justice, relayé par l’AFP. C’est un nouveau record, régulièrement battu.
Selon le procureur, les policiers ont tenté d’utiliser le taser, puis un tir de LBD. Le projectile a atteint l’homme au niveau du torse, « sans effet ». L’homme est reparti. […] Un des fonctionnaires fait alors usage de son arme à feu, « à deux reprises ».