CNE : MATER ET TRIER – SOUTIEN À CHRISTOPHE À LA TALAUD – SUR LA RÉPRESSION PSYCHIATRIQUE, LA FOLIE ET LE SOIN – ENCORE DES MORTS À ST-MARTIN DE RÉ
Émission de radio
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Extrait
Le 27 avril 2021, Sacha, 18 ans, se donne la mort au quartier disciplinaire de la maison d’arrêt de Saint-Brieuc. Ses parents, Yazid et Loriane, racontent le parcours tumultueux de Sacha et comment la prison l’a broyé.
La première plainte des parents de Sacha pour homicide involontaire par négligence a été classée sans suite en novembre 2021. Le procureur a estimé qu’il n’y avait pas assez d’éléments pour engager des poursuites. Mais Loriane et Yazid continuent leur combat. Ils ont déposé une nouvelle plainte contre X et se sont constitués partie civile. Ils veulent faire reconnaître la responsabilité du personnel de la prison.
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Le 14 juin 2023, le jeune Alhoussein Camara est tué au volant de sa voiture par les balles d’un policier alors qu’il se rendait sur son lieu de travail. Dans cette création sonore signée par le Collectif Vérité et Justice pour Alhoussein, nous sommes au temps de la mémoire et de l’hommage. Pour ne pas oublier Alhoussein, et rappeler le combat pour la vérité, contre l’impunité policière et pour toutes les victimes.
Emission de radio
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Extrait
Le 29 juin 2024 à Bobigny, Amar Slimani un algérien de 32 ans est abattu dans son sommeil par un policier hors service. 6 balles, à bout portant touchent son dos, sa poitrine et sa tête. Pourtant aucun gros titre dans la presse ou à la télévision. Juste deux mots « sdf » , « squatteur ». Blast a rencontré sa famille et son avocat pour raconter l’homme qu’était Amar Slimani.
Emission de radio
Extrait
– Lettre de Pascal à Troyes-Lavaux : des vieilles centrales aux maisons d’arrêt flambant neuves, en passant par les CNE : arbitraire des règles et de leur application […]
– Toujours pas de chauffage à la Talaud (MA Saint-Etienne) !
– Rédoine Faïd est en grève de la faim pour une amélioration des conditions inhumaines de détention
– Lecture d’une récente lettre de Rédoine qui réagit après avoir lu l’Envolée n°61
– Entretien avec Benoît David, avocat de Rédoine Faïd
– Présentation de l’émission Méga Zonz’ondes de fin d’année, le 24 décembre de 20h à minuit.
Journal en ligne
Emission de radio
Extrait
On revient sur les recours qui avaient été déposés contre les censures du journal l’Envolée par l’administration pénitentiaire […]
En 2020, Karima, incarcérée à la MAF de Fresnes, subit la vengeance d’un gradé et se retrouve au mitard malgré son état psychologique plus qu’inquiétant […]
On discute avec Gaëtan qui sort tout juste de Fleury et qui parle des violences pénitentiaires quotidiennes […]
On annonce une émission de message organisée par Zonz’onde qui sera diffusée le 24 décembre au soir sur plusieurs radios en France pour les personnes enfermées.
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Extrait
À l’occasion des journées nationales prison, un événement qui vise à sensibiliser les citoyens aux questions carcérales, le Bondy blog consacre une série de papiers à la question des familles des détenu.es. Victimes collatérales de l’incarcération de leur proche, mais aussi rouage essentiel du processus de réinsertion, leur sort reste bien souvent sous les radars.
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Extrait
« La rétention, ils disent que c’est pas la prison. Les cellules sont ouvertes, tu as le droit à un bigot, y a une cour pour sortir. Mais les murs et les barbelés sont bien là. Les flics aussi. En fait c’est pire que la prison. C’est le bordel tout le temps. Tout le monde est mélangé, cracked, fou, vieux, jeunes, malades… tout le monde stress de l’expulsion… ceux qui sont enfermés pour la première fois, ils deviennent vite fou. Ca met une ambiance de dingo. Ici tu peux pas cantiner. Les seuls trucs qu’on peut t’amener du dehors c’est du sucré, donc ça nourrit pas. En prison ok t’es enfermé 22 heures sur 24 mais tu peux cantiner tranquil, tu manges, tu fais ton sport, tu dors… la nuit ici les flics font des rondes, ils peuvent venir à 3h du matin pour fouiller ta cellule. Jamais en détention on m’a réveillé à 3h du matin. »
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Extrait
Y a aucun respect de nous, y a aucun respect de la race humaine, y a aucun respect de la vie humaine, alors l’école du crime, bah tu l’apprends ici, tu l’apprends de la part du surveillant. Tu l’apprends de la part du surveillant quand il te dit « ferme ta gueule » quand il t’a volé tes cantines, quand il t’a fermé la porte… T’as appris une chose. T’as appris que l’autorité, elle garantit qu’une chose, la criminalité. Voilà ce que t’as appris.
Emission de radio
Extrait
Deux lettres de Bambina enfermées aux Baumettes qui raconte comment l’AP lui met la pression en retenant son courrier …
Un message du poto à Fleury-Mérogis dont on avait passé un vocal dans cette émission il y a quelques semaines. Il dénonce les violences des matons que viennent de subir ses voisins de cellule au mitard alors que l’eau leur a été coupée …
On lit et discute l’édito du dernier numéro du journal l’Envolée …
On essaie la recette de cuisine écrite par un prisonnier au quartier d’isolement et publié en 4 de couv’ du dernier numéro de notre journal …
On donne des nouvelles des personnes enfermées au centre de rétention de Marseille …
Emission de radio
Extrait
Lettre de Pascal : peine de mort lente dans les prisons « modernes ».
Lettre de Blanche : galère au quotidien et arbitraire pénitentiaire
Grèves de la faim au CRA (centre de rétention administrative) de Marseille : des prisonniers en grève de la faim pour protester contre une vidéo d’extrême-droite qui manipule leur image et leurs doléances. Présentation du journal L’Envolée n°60
Emission de radio
Dans la nuit de jeudi à vendredi, un prisonnier du CRA 3 du centre de rétention du Mesnil Amelot est décédé. Des prisonniers racontent qu’il était malade et n’a pas été pris en charge et qu’il est mort de manque de soin et de l’inaction des flics qui ne sont pas intervenus malgré les appels répétés de ses codétenus.
On reçoit pour cette émission des membres du collectif A bas les CRA qui luttent contre les frontières et leurs prisons et soutient les personnes enfermées dans les CRA.
On repasse ensuite l’enregistrement d’un bout d’une discussion avec Aurélie Garand, frère d’Angelo Garand, tué le 30 mars 2017 par le GIGN chez lui alors qu’il n’était pas revenu d’une permission.
Emission de radio
Extrait
Un message d’un prisonnier de Fleury-Merogis qui dénonce la surpopulation qui explose, l’abandon total que subissent les prisonniers, les violences pénitentiaires dès le quartier des arrivants, les camisoles chimiques, les personnes déclarées suicidaires et placées au mitard, et les conditions dégueulasses de détention.
On passe un enregistrement de la marche en qui s’est tenu le 8 septembre en hommage à Idir Mederess, mort au mitard de la prison de Lyon Corbas le 9 septembre 2020.
Le 28 septembre, une trentaine de prisonniers se sont révoltés à la prison de Majicavo à Mayotte avant de subir la répression du GIGN.
On revient sur le mouvement social en cours en Martinique contre la vie chère mais aussi contre les inégalités économiques héritées de la colonisation.
Emission de radio
Extrait
Une lettre de Bambina du centre de détention pour femmes des Baumettes à Marseille où elle est arrivée après 8 transferts.
Des nouvelles d’Aurélie dont on lit une lettre à l’antenne. Elle annonce son départ pour le CNE en fin d’année et revient sur l’arbitraire des matons à Poitiers-Vivonne …
On parle de l’audience à venir au tribunal administratif de Paris le vendredi 11 octobre prochain dans le cadre des plaintes et des censures de l’administration pénitentiaire contre l’Envolée.
Retour sur le procès de deux flics de la BAC du 93 qui avaient tiré sur Nordine et Meryl, qui a perdu le bébé qu’elle portait.
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D’origine algérienne et résidant depuis dix ans en France, «Latifa» est soupçonnée par les autorités – à tort – d’être une terroriste. Son employeuse, la politiste Chloé Morin, témoigne de cette histoire ubuesque et dénonce la banalisation de mesures attentatoires aux libertés.
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Cette description résonne comme un triste écho aux émeutes de décembre 1959 en Martinique, date à partir de laquelle « aucune compagnie républicaine de sécurité n’avait été autorisée à intervenir » sur l’île, souligne le média ultramarin.
Cette année-là, trois jours de soulèvement provoqués par un banal accident de la route sur fond de crise économique et sociale avaient conduit à des émeutes entre la police nationale − dont un détachement de CRS − et de jeunes manifestants martiniquais. Bilan ? Trois jeunes tués par les forces de l’ordre, provoquant un grave choc chez les responsables politiques locaux, extrêmement surpris par la brutalité des forces de l’ordre déployées.
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Extrait
Il y a quelques semaines, un retenu du CRA de Palaiseau a appelé les services du Défenseur des droits pour dénoncer ses conditions de rétention. Ceux-ci lui ont dit de contacter le Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL). Le témoignage qui suit est extrait du mail envoyé au CGLPL (qui est resté sans réponse), que plusieurs retenus ont dicté par téléphone.
Recueil de textes gratuit en ligne
Extrait
Aurélie et Blanche racontent dans leurs lettres les conditions de travail déplorables, les cadences parfois infernales et la pression au rendement – le tout soumis à l’arbitraire de l’administration.
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Extrait
L’évasion de Mohamed Amra le 14 mai 2024, au cours de laquelle deux surveillants ont été tués, a choqué par sa brutalité et fait la une de tous les médias. En réaction, les matons ont bloqué la totalité des prisons pendant cinq jours. Un mouvement de blocage « œil pour œil, dent pour dent » qui, comme rarement, a assumé d’être une vengeance : tous les prisonnier·e·s de France devaient payer. Certain.e.s ont alors pris la parole pour raconter ce qu’ils et elles vivaient : voici quelques extraits de lettres lues à l’émission de radio l’Envolée, et de messages trouvés sur les réseaux sociaux.
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Extrait
Comment à partir d’un dossier judiciaire vide de preuves fabriquer un faux terroriste ? Florian D, 39 ans, le raconte ici. Témoignage exclusif (disponible en vidéo) décryptant l’instrumentalisation de l’antiterrorisme pour réprimer les contestation sociales et radicales.
Titre de l’émission : Antiterrorisme : une arme juridique utilisée pour faire taire les contestations
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Amar Slimani a été tué le 29 juin dernier à Bobigny (Seine-Saint-Denis) par un policier hors service. Passionné de football, présent en France depuis quatre ans, il avait quitté sa terre natale en quête d’une vie meilleure. Amar est décrit par son entourage comme un homme respectueux, sans histoire et travailleur. Portrait posthume.
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En août 2022, Jérôme est interpellé à Auch suite à une dispute avec sa compagne. Placé en cellule de dégrisement, il a été roué de coups par un policier. Deux ans plus tard, il revient sur les faits et le traumatisme qui le marque aujourd’hui encore.
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Il ajoute : « J’en suis ressortie avec des traces. Malheureusement je ne l’ai pas fait constater à l’infirmerie, qui avait pris pour habitude de malaxer les détenus une fois les portes fermées. » Des violences qui semblent être systématiques.
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L’écrivain signe un livre sur ses deux mois de l’année 1970 passés à la prison de Saint-Nazaire. Il y est question d’enfermement, de liberté, de révolte et d’engagement.
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Des migrants dénoncent les techniques parfois violentes des forces de l’ordre dans la Manche
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En 2015, Alexandre est interpellé par des policiers municipaux de Drancy. Il résiste et est grièvement blessé à l’anus par une matraque télescopique. Si les circonstances rappellent celles de l’affaire Théo, son dossier n’a toujours pas été jugé au fond.
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Quand tu vas à l’isolement tu dois enlever tes claquettes, ton pantalon, ton t-shirt, tu restes en boxer et en chaussettes. T’as froid, t’es humilié. Tu passes des heures enfermé dans cette petite cellule avec une fenêtre de 20 centimètres et un lit en fer. Alors normal, tu pètes un câble, tu tapes à la porte pour sortir, ou au moins pour avoir des vêtements pour te réchauffer. Et là les flics ils rentrent à plusieurs et ils te tapent. Y a pas de caméra. Ils se gênent pas. L’autre jour y a un jeune qui est sorti de là avec la tête toute gonflée, du sang plein la bouche…
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Dans l’enquête sur une action militante menée en décembre dernier sur le site d’une cimenterie Lafarge, 17 personnes ont été interpellées le 8 avril et ont subi trois jours de garde à vue. Huit ont été relâchées sans poursuites. Témoignages.
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Convoqués par la police antiterroriste entre février et mars, six membres du syndicat étudiant Solidaires EHESS pourraient eux aussi être poursuivis pour “apologie du terrorisme“. Un délit puni de cinq à sept ans de prison, et accompagné d’une inscription au fichier des auteurs d’infractions terroristes.
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Interpellations brutales, gardes à vue interminables… 17 personnes ont été arrêtées le 8 avril dans le cadre d’une action contre Lafarge en 2023, avec les moyens « disproportionnés » de l’antiterrorisme. Elles racontent.
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Le témoignage de la famille est glaçant : La femme de 54 ans venait de sortir de son lit. «J’étais à demi nue, ils ont tout de suite été très violents et très agressifs. Je leur ai demandé si au moins je pouvais m’habiller et là ça les a rendus dingues», témoigne-t-elle.
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Pendant le mouvement des Gilets jaunes en 2018, Vanessa est victime d’un tir de LBD. Elle perd la vue de son œil gauche. Six ans plus tard, elle raconte à StreetPress les séquelles physiques et psychologiques qu’elle a gardées.
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Manifestant contre les mégabassines, Serge Duteuil-Graziani a été très gravement blessé par les gendarmes. Une violente répression physique qui résulte d’une consigne politique, analyse-t-il pour Off Investigation et Reporterre. (suite…)
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« La première fois que tu te fais contrôler, il y a une incompréhension. Tu te demandes ce que tu as fait de mal », raconte Mamadou en se remémorant de son premier contrôle d’identité à la sortie du lycée quand il avait 15 ans. (suite…)
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Le jeune homme ajoute : «Ils disaient ‘yes on a réussi à les renverser’, ils ont vu que j’étais conscient et que j’avais entendu, alors ils m’ont tapé ou essayé de m’étouffer (…) pour que je me rendorme.» (suite…)
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Les maris de Maeva, de Kelly et d’Hafida sont en prison. Subitement confrontées au milieu carcéral et à la solitude, ces jeunes femmes ont trouvé du soutien, des conseils et de nouvelles amitiés sur TikTok.
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Dans un courrier adressé à la juge d’instruction antiterroriste, Franck Elong Abé, mis en examen et en détention provisoire pour « l’assassinat en relation avec une entreprise terroriste » d’Yvan Colonna le 2 mars 2022 à la prison d’Arles, revient sur ses déclarations et accuse les services de l’État et de la DGSI (Direction générale de la Sécurité intérieure) d’avoir commandité sa mort.
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Trois figures de la lutte contre les violences policières ont accepté de revenir avec Flagrant Déni sur les enjeux sociaux et politiques de l’article L435-1.
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Trois anciens détenus racontent l’enfer du mitard, la cellule où les détenus sont enfermés quand ils sont sanctionnés en prison. Insalubrité, suicide, séquelles psychologiques et physiques, une association réclame sa suppression.
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« Nous sommes des otages ! Nous sommes des otages ! C’est ça la France ? Liberté, égalité, fraternité ? Moi, je suis père, j’ai un enfant en France et on m’enferme ici ! » proteste l’un des étrangers. Avec à son mégaphone, Delphine Dubuis, une des porte-parole du collectif, lui demande : « Avez-vous pu vous entretenir avec un avocat ? » La réponse fuse : « Non, rien du tout ! Rien du tout ! » Puis un autre étranger assure : « On n’a rien mangé depuis hier, j’ai la maladie de Crohn, ils veulent rien savoir, c’est Guantanamo ici ! » Le dialogue s’interrompt, les deux hommes sont visiblement reconduits à l’intérieur du bâtiment.
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Léonel Gomes ne veut pas parler de lui. Il préfère qu’on parle de son frère aîné : Olivio Gomes, tué devant son domicile, à Poissy (Yvelines), par un policier dans la nuit du 16 au 17 octobre 2020.
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27 avril 2021. Sacha, qui venait d’avoir 18 ans, est retrouvé mort dans sa cellule du quartier disciplinaire de la maison d’arrêt de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). Il a mis fin à ses jours. Il avait été condamné pour avoir volé 2 000 € dans la grande surface où il travaillait, une peine aménageable. Il était libérable en juillet 2021.
Près de trois ans plus tard, un de ses anciens codétenus témoigne auprès de Ouest-France, « Quand j’ai lu des articles sur le suicide de Sacha, j’ai vu que ce qui s’était vraiment passé n’avait pas été dit. »
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En décembre 2015, la presse annonce qu’un « forcené » a été tué par la police. L’affaire est promise à l’oubli. Mais très vite, le Collectif Babacar mène la bataille pour médiatiser les lacunes de l’enquête et réhabiliter la mémoire de la victime. Récit d’une victoire notable sur le front médiatique.
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Espérant de meilleurs lendemains, Ousmane Sissoko a quitté le Mali pour la France, le 18 octobre 2000. Pourtant, plus de vingt ans après, le travailleur enchaîne les métiers « ingrats » et peine à obtenir une carte de résident.
– Les prisonniers du centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes nous appellent de nouveau pour lire un texte collectif qu’ils ont écrit et continuer de dénoncer leurs conditions d’enfermement.
– On en profite pour discuter de la dernière loi anti-immigration de Darmanin qui vient renforcer la répression des personnes étrangères et le pouvoir arbitraire des préfectures au nom des principes républicains ou des besoins économiques du patronat.
– Le verdict pour les 7 inculpé.es de l’affaire dite du 8 décembre est tombé dans une salle agitée : les juges ont largement suivi les réquisitions des proc et sont même allés plus loin en interdisant aux personnes de se voir pendant 5 ans (sachant que si certains ne se connaissaient pas, plusieurs sont meilleurs amis).
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Il y a seize mois, deux fonctionnaires de la région lyonnaise tiraient à plusieurs reprises sur une voiture, tuant ses deux occupants. Ils plaident la légitime défense et l’un d’eux a été placé sous le statut de témoin assisté. La mère d’une des victimes témoigne auprès de «Libé».
– Une lettre de Kémi, prisonnier longue-peine actuellement enfermé à la centrale d’Arles, qui souhaite de joyeuses fêtes à tous et toutes !
– Une lettre de Claudio, extradé en France après avoir purgé une peine de vingt-cinq piges en Espagne, qui ne devait passer que quelques semaines dans les geôles françaises mais qui est pris en otage par l’administration depuis 2021.
– Notre inénarrable ministre des tribunaux et des prisons a été relaxé dans le cadre d’une affaire de trafic d’influence, dans laquelle lui était reproché d’avoir profité de sa fonction pour mettre la pression à des juges qui l’ont emmerdé quand il était avocat.
– On revient longuement sur la situation des prisonniers et prisonnières palestinien·ne·s et sur la manière dont la prison et la rétention administrative, sous des motifs purement arbitraires, sont un mode fondamental de gestion coloniale par la puissance occupante.
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C’est un témoignage qui date d’il y a plus d’un an, on a traîné pour le retranscrire mais voilà on le publie quand même, il est issu d’une émission de radio de l’envolée, une prisonnière y raconte l’enfermement seule dans la chambre du CRA, sans droit ni de visite, ni de promenade, ni même de réfectoire. Un témoignage de plus qui montre l’arbitraire des règles imposées par la PAF aux personnes retenues en CRA.
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Chaque année plus d’une centaines d’appels proviennent de compagnes de policiers ou militaires. Dénoncer un conjoint violent n’est jamais simple, c’est encore plus compliqué lorsqu’il est armé, assermenté et représente l’autorité.
– Une très longue lettre de l’Infâme, un vieux correspondant de l’Envolée, prisonnier longue peine qui multiplie les peines internes pour ses révoltes et a déjà passé 23 ans derrière les barreaux dont beaucoup d’année à l’isolement.
– Une lettre de Francis, « la surreprésentation de l’État », où il parle de la gestion sécuritaire des classes populaires par l’État, au dedans comme au dehors
– On discute avec des membres d’À bas les CRA de la situation dans les centres de rétention administrative (CRA) du Mesnil Amelot, à côté de l’aéroport de Roissy et de Vincennes.
– Appel d’un prisonnier du CRA de Vincennes pour dénoncer les conditions d’enfermement
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C’est une lecture difficile, mais révélatrice, et indispensable. Silence, on cogne (Éd. Grasset, 22 euros, 384 p.), publié en 2019, est le titre du livre co-écrit par la journaliste Sophie Boutboul (à droite sur la photo d’illustration) et Alizé Bernard (à gauche sur la même photo), attachée commerciale, qui alterne entre l’enquête de la première et le récit personnel, intime, de la seconde sur les violences conjugales perpétrées par des policiers et gendarmes.
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« Je ne comprends pas comment c’est possible qu’il soit sorti. Aujourd’hui, j’ai peur pour moi et j’ai peur que d’autres jeunes soient tués lors de contrôles », confie-t-il dans un court texte. « Nahel était dans ma classe, c’était mon ami. Je pense à lui tous les jours », ajoute-t-il.
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« J’ai d’abord été frappé, puis bloqué contre l’évier, et ensuite il a menacé de me tuer. Il était gendarme actif. J’ai fait un enregistrement à son insu, il m’a dit qu’il avait fait 16 ans de gendarmerie, que je n’étais rien, qu’il fera témoigné ses collègues à mon encontre et qu’il me fera passer pour folle »
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Extrait :
Ana Pich’, dessinatrice nantaise publiée dans plusieurs médias indépendants locaux, dont Contre Attaque, s’assoit quotidiennement sur les bancs du tribunal de la ville. Elle témoigne ainsi des violences ordinaires qui se déroulent entre les murs confinés d’une institution qui a le pouvoir de broyer des vies et d’en épargner d’autres, selon des motifs qui relèvent de choix politiques et sociaux. La bande dessinée qui vient de paraître rassemble des dessins de procès réalisés ces deux dernières années, et l’autrice n’en est pas à son coup d’essai.
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Extrait
Par miracle, aucun mort n’est à déplorer. Mais Ilan est catapulté à grande vitesse par-dessus le scooter et s’écrase au sol, en sang, blessé. Des policiers de la BAC, arrivés en renfort, se précipitent, le plaquent et le secouent brutalement. Ils menottent l’enfant qu’ils viennent de percuter. Celui-ci est placé en garde à vue pour complicité de refus d’obtempérer. Ainsi, au lieu de s’assurer de son état de santé et de veiller à sa sécurité, la première réaction de la police face à Ilan consiste à l’entraver pour le jeter en cellule.
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Extrait : Trois mois après la mort de Nahel, tué par un tir policier à Nanterre, les jeunes interpellés pour leur participation aux révoltes retrouvent peu à peu la liberté. Des milliers de condamnations de circonstance qui ne résolvent pas les problèmes plus profonds. Témoignage de l’un d’eux, innocenté après plusieurs semaines de détention.
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Extrait : « J’ai montré ma carte de presse, mais le policier m’a dit qu’il s’en ‘fiche’ et qu’il n’en avait pas besoin, m’accusant de participer à une manifestation interdite », a déclaré la journaliste, qui a préféré rester anonyme par crainte d’être « persécutée davantage par la police », a-t-elle déclaré à Anadolu.
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Extrait : Pour Politis, plusieurs blessé·es et mutilé·es par les forces de l’ordre racontent leur histoire et s’interrogent : comment survivre après les coups de la police ?
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Extrait : Parmi les familles et victimes qui interpellent le président de la République dans Politis, la plupart se heurtent à la justice, sa lenteur, voire son ignominie, parfois. Elles racontent leur lutte quotidienne pour que justice soit rendue.
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Extrait : La journaliste de Disclose, Ariane Lavrilleux, raconte son interpellation par des policiers du renseignement intérieur français, la perquisition de son domicile, la fouille de ses outils de travail, sa nuit passée en cellule. Son tort ? La révélation de secrets d’État.
Extrait : Lors d’une manifestation à Nantes (Loire-Atlantique), le 27 novembre 2007, le visage de Pierre Douillard-Lefevre est percuté par une balle en caoutchouc. À cet instant, l’adolescent de 16 ans ignore ce qui vient de lui ôter l’usage de l’œil droit pour le restant de ses jours. « Tout ce que j’ai vu, c’est un policier encagoulé me mettre en joue avec une arme d’épaule et me tirer dessus, se remémore Pierre Douillard-Lefevre seize ans plus tard. Le lendemain, j’ai dit ce que j’avais vu mais personne ne me croyait, personne n’avait encore jamais vu à Nantes de policiers avec ce genre d’armes. » (suite…)
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Extrait : C’est une journée qui aurait dû être remplie de joie et d’amour qui s’est transformée en cauchemar lorsque Churros a sauté et jappé joyeusement après un policier qui croisait leur chemin.
Au lieu de réagir avec compassion et compréhension, le policier a sorti son arme à feu et a tiré sur Churros à trois reprises, sans aucune pitié.
Les enfants ont supplié le policier pour qu’il épargne leur chien, mais leurs prières sont restées vaines. Churros a été laissé agonisant, sans aucune assistance, tandis que le policier s’éloignait froidement.
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Extrait : Dans ce secteur du nord de Toulouse, les policiers font décidément parler d’eux. Fin mai, À Saint-Jory, commune collée à Bruguières, le chef de la police municipale locale et son adjointe auraient consulté le fichier des Traitements des antécédents judiciaires pour avoir des informations personnelles sur certains agents. Et pas plus tard que le 19 septembre, deux policiers de Bessières, à quelques kilomètres plus loin, ont été placés en garde à vue pour violences aggravées.
Extrait : Dans la foulée du dernier rapport sur la lutte antidrogue dans le monde d’une ONG britannique, Alexandre Marchant, docteur en histoire et spécialiste de la prohibition, souligne auprès de «Libé» les dérives néfastes de cette politique.
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Extrait : Récit d’un gardé-à-vue au coeur de la Sous-Direction-Anti-Terroriste pour sa participation présumée à une action sur un vaste site Lafarge, le plus gros producteur mondial de ciment, du 10 décembre 2022, à Bouc-Bel-Air dans la périphérie marseillaise.
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Extrait : Otman a été violemment passé à tabac par des policiers lors des émeutes. Il assure que l’un d’entre eux est rentré en contact avec lui pour passer un marché.
Article de presse et audio gratuits disponibles
Extrait : Les retenus et l’association qui leur apporte une aide juridique dénoncent une hausse des violences policières et des insultes racistes, sur fond d’allongement de la durée moyenne de rétention. France Culture a accompagné une délégation de parlementaires venue visiter inopinément le centre.
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Jean-Alexandre a été diagnostiqué autiste avec dyssynchronie pendant son enfance. Son amie Awa souffre de schizophrénie. Ensemble ils étaient partis dîner en ville le 1er mai 2023 à Paris. Ils se sont retrouvés nassés par la police.
Signalons au passage que la pratique de la nasse a été jugée illégale par le Conseil d’Etat en juin 2021.
Jean-Alexandre et Awa sont alors dans une ruelle peu éclairée et il leur est interdit de boire, de bouger, d’aller aux toilettes.
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Extrait : En août dans les Alpes-Maritimes, les violences contre les personnes en situation d’exil se sont multipliées de façon alarmante. Le collectif Progetto 20K dénonce ces attaques, l’opacité des conditions de détention des mineur·e·s non-accompagné·e·s, et le silence complice qui fait de la frontière une zone de non droit, de déshumanisation et de violence impunie.
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Extrait : Les personnes sur place ont tenu pendant 5h aux assauts des keufs, notamment sur le toît. Les moyens qui ont été mis en place sont hallucinants : plus de 100 policier.es sur place, dont la Brav-M, la BAC, la BRI, une brigade de cordistes, un groupe de sécurité privée, un camion de pompiers avec une nacelle, des techniciens ENEDIS, 3 drones… Le quartier a été complètement bouclé pendant une demi-journée.
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Extrait : Dans les colonnes de Médiapart, journalistes, lecteur.rice.s, ont témoigné de l’indifférence, voire de l’approbation, d’une partie de la population vis-à-vis des violences policières. Celles-ci ont pourtant provoqué la mort de deux jeunes adultes et fait de nombreux blessés graves. Dans mon entourage, nous faisons, stupéfait.e.s et sidéré.e.s, le même constat, plusieurs semaines après ces drames.
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Extrait : Au centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot, en Seine-et-Marne, des personnes accusent des policiers de violences lors de leur incarcération. Deux femmes ont porté plainte.
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Extrait : En marge des nuits de révoltes, l’adolescent a été interpellé par la police, pour une vidéo où l’on voit son ami allumer un pétard près d’un commissariat, en plein jour. Sa famille a subi une perquisition brutale.
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Extrait : Peines de prison ferme à la pelle, fermeture du commissariat de Marseille aux avocats durant la nuit de vendredi à samedi, enfants de 13 ans enfermés plus de 48h : les jeunes qui se révoltent depuis le meurtre de Nahel font l’objet d’une répression judiciaire de grande ampleur. Récits.
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Extrait : Que des très jeunes crament, pillent et s’affrontent à la police depuis maintenant 4 nuits, étonne, inquiète et mets en exergue une colère profonde de la jeunesse. « C’est rude mais c’est sûr que ça allait péter… Trop d’inégalités… » lâche une collègue en salle des profs.
Extrait : Après le décès de l’adolescent à Nanterre lors d’un contrôle policier, l’avocat de gauche des familles de Zyed et Bouna, morts électrocutés en 2005, dénonce les mensonges de la police pour se défausser dans ce genre d’affaires.
Extrait : Le Nordiste de 23 ans a été tué par le tir d’un policier de la brigade anticriminalité de Tourcoing le 30 août 2022. Depuis, sa mère et sa fratrie restent traumatisées et dans l’incompréhension. Et dénoncent le mépris subi de la part des institutions.
Révolution permanente Article gratuit disponible Extrait : « Tout ça a pour objectif de casser la…
Médiapart Extrait : Elle était connue sous le pseudonyme de Maria. Mais cinq ans après avoir…
Reporterre Article de presse gratuit disponible Extrait : Deux militantes ont porté plainte contre les forces…