Une cinquantaine de CRS sont intervenus devant Science Po à Strasbourg pour mettre fin au blocage de l’établissement par des étudiants. Ceux-ci s’opposent à un partenariat avec l’université Reichman en Israël
« Nous étions à 300 ou 400 mètres de Bastille, on ne voyait pas d’échauffourées mais on a commencé à voir des personnes revenir de la place. On a donc décidé de faire demi-tour, raconte Martine J. à CheckNews. Avec mon mari, mon beau-frère et ma belle-sœur, on se trouvait sur le trottoir de droite. Les policiers ont surgi d’une rue à gauche et ont entrepris de faire un barrage en travers du boulevard… »
Ce sont des images devenues banales en France, mais qui ne devraient jamais être normalisées. À Paris, le 22 mars, alors que la manifestation contre le racisme réunissait 100.000 personnes dans le plus grand des calmes, les forces de l’ordre ont à nouveau choisi de faire monter la tension en fin de journée. Une attaque pour voler une banderole antifasciste, du gaz, des coups, des charges ne servant qu’à faire peur sur un cortège de manifestants lambda, un homme jeté au sol… et un coup sur un journaliste.
Comme lors du mouvement social des travailleur·euse·s du nettoyage, Luis Vassy, le directeur de Sciences Po, fait son timide et s’enferme dans son bureau. « Timide » lorsqu’il s’agit de discuter avec les étudiants·es ou le personnel mais beaucoup moins lorsqu’il s’agit d’appeler une douzaine de camions de CRS. Il aura mis moins d’une heure à donner l’ordre d’évacuer les occupant·es : « plus d’une centaine de policiers se sont dirigés vers le campus de St-Thomas. Lourdement équipés (lacrymos, casques, matraques et boucliers) ils ont peu après fait irruption dans l’établissement » relate les membres du comité Palestine dans leur post.
Tôt ce mercredi matin, plusieurs camions de CRS ont été envoyé sur le campus de l’université Rennes 2. L’objectif ? Expulser une occupation étudiante, votée deux jours plus tôt en Assemblée Générale, pour protester contre les mesures austéritaires imposées à l’université.
Le 24 novembre 2018, alors qu’une manifestation de « gilets jaunes » avait lieu à Paris, Maxime W., 29 ans, avait été mutilé dans l’explosion d’une grenade lancée par un CRS, se voyant prescrire 21 jours d’incapacité totale de travail (ITT). Une information judiciaire avait été ouverte à Paris en mai 2019 pour violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique suivie d’incapacité supérieure à 8 jours.
Kaïs, étudiant de 18 ans, auteur de la vidéo, explique à France 3 : «Raphaël a juste avancé avec son pied levé et un policier l’a étranglé. Quand j’ai sorti mon téléphone, il a arrêté de l’étrangler et il lui a mis un coup de poing. Il s’en est réjoui ! Il s’en vantait après, auprès de ses collègues». «Mon réflexe a été de filmer, sinon, on ne m’aurait jamais cru» précise le jeune homme. Ce n’est pas facile, mais tentez d’imaginer les valeurs morales et le rapport au monde d’individus armés qui n’hésitent pas à cogner sur une personne en fauteuil. Et souvenez-vous que ces gens sont couverts par l’uniforme, chouchoutés par les médias, généreusement payés et félicités quasiment tous les jours par le gouvernement.
Extrait Depuis mardi 4 mars 2025, des étudiants occupaient la faculté de Lettres et sciences humaines Victor Segalen, à Brest (Finistère), pour protester contre la baisse du budget de l’enseignement supérieur. Ils ont été évacués ce jeudi matin à la demande du président de l’UBO. Quatre manifestants ont été placés en garde à vue.
La mort d’Aboubacar Fofana, 22 ans, tué dans le quartier du Breil, à Nantes, lors d’un contrôle routier, sera au cœur d’un procès, en janvier 2026. Un policier sera jugé devant la cour criminelle de Loire-Atlantique.
En décembre 2018, des CRS avaient frappé plusieurs personnes venues se réfugier dans un Burger King, alors que la manifestation des « Gilets jaunes » dans la capitale tournait à l’affrontement. Neuf CRS seront jugés et encourent plusieurs années de prison.
Lens et ses supporters ont vécu une mauvaise après-midi au Stade de la Beaujoire, les CRS étant accusés de violences contre des familles, des femmes et des enfants.
En 2020, un garagiste a obtenu auprès de la CRS autoroutière de Saint-Priest-en-Jarez des informations confidentielles concernant des voitures. L’un des policiers assume : il s’est laissé acheter. Les deux autres maintiennent « avoir voulu aider un collègue ». Ils sont jugés pour détournement et corruption.
Alors que plusieurs centaines d’étudiants entamaient leur parcours habituel pour se diriger vers le centre-ville, plusieurs camions de CRS leur ont barré la route pour empêcher le cortège de rejoindre le personnel mobilisé. Après que les étudiants aient tenté à plusieurs reprises de se rendre au rectorat, la police a violemment chargé plusieurs manifestant-es : des étudiants ont été matraqués, d’autres ont été jetés au sol, et un étudiant, syndiqué à l’Union Pirate, a été interpellé, frappé et menotté. (…) Après avoir été empêché de manifester, les étudiants ont voulu poursuivre la mobilisation à Rennes 2. La police est venue cette fois-ci gazer les étudiants à proximité de la fac, et sont rentrés illégalement sur le campus.
Le parquet de Paris avait requis un non-lieu dans ce dossier. Mais le magistrat instructeur a estimé que si le policier, désormais âgé de 53 ans, n’était certes pas «animé par une volonté» de blesser Gabriel Pontonnier, il n’avait pas pris les précautions nécessaires avant de tirer. Selon lui, le mis en cause a lancé sa grenade «en direction d’un groupe d’individus» malgré «d’importantes quantités de fumées» et «l’obscurité» qui l’empêchaient de voir correctement.
Le ministre de l’Intérieur affirme que la mort de la victime n’est pas causée par la police. Pourtant, l’unité de CRS à l’origine du tir va refuser de faire expertiser ses armes : une obstruction à l’enquête. Des pratiques ouvertement mafieuses. Plus grave encore, on apprendra que des policiers ont «nettoyé» la scène du crime immédiatement, en allant récupérer les projectiles directement dans l’appartement de Zineb Redouane, alors agonisante. Tout aussi choquant, le procureur en charge du dossier se trouvait avec les CRS qui ont tiré au moment des faits ! Une photo prise le 1er décembre montre ce magistrat habillé en tenue de ninja au côté des lignes de police. L’homme en charge du dossier était donc aussi au cœur de la répression. Comble du cynisme, il avait accusé les mauvaises conditions de prise en charge de la victime à l’hôpital d’être responsables de sa mort… Il a depuis été dessaisi du dossier. Une enquête du groupe de travail Index prouvera le tir du CRS vers la fenêtre en reconstituant précisément la scène. Le travail qu’aurait dû faire la justice a été mené par une ONG d’investigation indépendante.
APRÈS 36 MOIS DE LUTTE, MALGRÉ LA RÉPRESSION POLICIÈRE, LES TRAVAILLEURS SANS-PAPIERS DU PIQUET CHRONOPOST ALFORTVILLE CONTINUENT LE COMBAT POUR LA RÉGULARISATION !
Le jeudi 31 octobre, en début de matinée, sans avertissement, les forces de police dirigées par la préfecture du Val-de-Marne, ont encerclé en nombre et évacué le piquet de grève, légalement déclaré, installé depuis le 7 décembre 2021 devant l’agence Chronopost d’Alfortville. Les travailleurs présents ont été tirés de leurs abris, éloignés derrière des cordons de CRS, tandis que les pelleteuses saccageaient le campement et jetaient le tout, y compris les affaires personnelles de nombreux camarades, dans des bennes à ordures. Plusieurs d’entre eux ont même perdu passeport, documents d’identité, documents personnels et argent.
Cette description résonne comme un triste écho aux émeutes de décembre 1959 en Martinique, date à partir de laquelle « aucune compagnie républicaine de sécurité n’avait été autorisée à intervenir » sur l’île, souligne le média ultramarin. Cette année-là, trois jours de soulèvement provoqués par un banal accident de la route sur fond de crise économique et sociale avaient conduit à des émeutes entre la police nationale − dont un détachement de CRS − et de jeunes manifestants martiniquais. Bilan ? Trois jeunes tués par les forces de l’ordre, provoquant un grave choc chez les responsables politiques locaux, extrêmement surpris par la brutalité des forces de l’ordre déployées.
Six ans après les faits, la justice a décidé de renvoyer neuf CRS devant un tribunal pour avoir matraqué des Gilets jaunes dans un restaurant Burger King à Paris en décembre 2018. Ils sont poursuivis pour violences volontaires aggravées.
Jeudi 1er août, neuf CRS ont été renvoyés en correctionnel par le Parquet de Paris. Ils ont été mis en cause pour des violences policières survenus en décembre 2018, en plein mouvement des Gilets Jaunes, pour avoir frappé des manifestants qui s’étaient réfugiés dans un Burger King, près des Champs-Elysées.
Dans une enquête à paraître mercredi 26 juin, l’hebdomadaire révèle les photomontages racistes et antisémites partagés par l’unité CRS 4 sur leur boucle WhatsApp. Après avoir relaté des dérives à sa hiérarchie, le commandant de cette brigade aurait été évincé.
La répression de la pride : la réalité derrière le pinkwashing de la mairie PS À mi-chemin sur le parcours de la manifestations, les CRS qui l’encerclaient ont tenté de la disperser sous les gaz lacrymogènes, provoquant un mouvement de foule durant lequel plusieurs personnes ont été blessées. Bloqué par les forces de répression, le cortège unitaire a fini par se dissoudre dans la manifestation. Mais la répression ne s’est pas arrêtée là puisqu’après la marche, des manifestants ont été violemment réprimés par la police dans le centre-ville.
Alors brigadier-chef membre d’une compagnie de CRS, le policier est accusé d’avoir tué Aboubacar Fofana, 22 ans, le 3 juillet 2018, lors d’un contrôle routier dans le quartier du Breil, à Nantes. Après avoir invoqué la légitime défense, le mis en cause a plaidé en garde à vue un tir accidentel, expliquant qu’il tentait de se pencher dans l’habitacle du véhicule pour saisir le volant et empêcher Aboubacar Fofana de fuir.
Le devoir de réserve dans la fonction publique ? Pff, une règle qui ne s’applique qu’aux profs wokistes et aux soignants ! Ça fait longtemps que la police affiche ouvertement ses idées d’extrême droite sans se cacher, et avec le soutien du gouvernement.
Extrait Grâce à une vidéo, un policier comparaissait jeudi devant le tribunal correctionnel de Rouen pour des faits de violences envers un manifestant. Muré dans son amnésie, il écope de six mois de prison avec sursis mais sans interdiction de détenir une arme.