Une cinquantaine de CRS sont intervenus devant Science Po à Strasbourg pour mettre fin au blocage de l’établissement par des étudiants. Ceux-ci s’opposent à un partenariat avec l’université Reichman en Israël
Ce vendredi 11 avril à 6h, après trois semaines consécutives de blocage, le site de l’Université de Bordeaux Montaigne à Pessac a été évacué par les forces de l’ordre. Sur demande du président de l’université, « l’opération a été conduite par les services de la direction interdépartementale de la police nationale (DIPN) [et] s’est déroulée sans incident » affirme un communiqué de l’université de ce jour.
Les commissariats de Seine-Saint-Denis ont été sommés par la préfecture de signaler tout « étranger en situation régulière dont la présence en France représente une menace pour l’ordre public ». Selon les révélations des Jours, les agents de police locaux doivent envoyer les copies des empreintes digitales, du titre de séjour et des papiers d’identité du pays d’origine des personnes interpellées et mises en garde à vue.
Comme lors du mouvement social des travailleur·euse·s du nettoyage, Luis Vassy, le directeur de Sciences Po, fait son timide et s’enferme dans son bureau. « Timide » lorsqu’il s’agit de discuter avec les étudiants·es ou le personnel mais beaucoup moins lorsqu’il s’agit d’appeler une douzaine de camions de CRS. Il aura mis moins d’une heure à donner l’ordre d’évacuer les occupant·es : « plus d’une centaine de policiers se sont dirigés vers le campus de St-Thomas. Lourdement équipés (lacrymos, casques, matraques et boucliers) ils ont peu après fait irruption dans l’établissement » relate les membres du comité Palestine dans leur post.
Tôt ce mercredi matin, plusieurs camions de CRS ont été envoyé sur le campus de l’université Rennes 2. L’objectif ? Expulser une occupation étudiante, votée deux jours plus tôt en Assemblée Générale, pour protester contre les mesures austéritaires imposées à l’université.
Ce mardi 18 mars à Paris : des centaines de policiers suréquipés pour jeter à la rue des centaines de mineur-e-s sans ressource. Des images de la Gaîté lyrique qui illustrent l’ignominie du gouvernement français.
Certains participants dénoncent désormais un usage disproportionné de la force, avec des personnes frappées « gratuitement » lors du chaos. (…) Dans différentes vidéos de heurts publiées sur les réseaux sociaux, l’une enflamme tout particulièrement les internautes. On y voit un policier qui frappe, avec son bâton de défense, une personne pourtant au sol. (…) Pour Eliott, évoque auprès d’actu Lyon « une super nuit, avec des participants venus simplement kiffer l’impressionnant système son, sans volonté de nuire ».
Objectif : s’opposer à la présence annoncée des membres de l’association Cercle Trégor & Goëlo, organisatrice de la projection du film polémique « Silenced » finalement interdite par arrêté municipal, dans la matinée.
« Pas de travail, pas de logement », articule l’homme qui se met à agiter les mains, pour remplacer les mots qui lui manquent en français et expliquer sa situation. Il fait partie des personnes évacuées le 6 mars des caves de la copropriété dégradée et surendettée de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), selon une femme de 39 ans, elle-même expulsée.
Si le régime de l’isolement qui existe d’ores et déjà dans les prisons françaises impose des conditions de vie aux personnes détenues à des années-lumière des préconisations internationales[3], le régime carcéral proposé par le gouvernement pousserait bien plus loin encore ses travers. Y seraient en effet automatisées les mesures les plus attentatoires aux droits humains et libertés fondamentales : fouilles à nu systématiques, parloirs hygiaphones, interdiction d’accès aux unités de vie familiale et parloirs familiaux, ou encore restriction drastique de l’accès au téléphone à un minimum de deux heures deux fois par semaine. Et le pire est peut-être encore à craindre, l’amendement prévoyant d’une part que des « impératifs de sécurité » pourront conduire à des « aménagements » portant « atteinte à l’exercice des droits » des personnes détenues, et d’autre part que les conditions d’application seront fixées par décret, hors de tout débat.
Après une audience ce 20 février, le tribunal administratif de Montpellier a rejeté deux recours portés contre l’arrêté du préfet de l’Hérault, François-Xavier Lauch, portant sur l’interdiction des soirées techno non-déclarées pour tout 2025 dans le département. Les organisations qui ont intenté ces recours ont annoncé porter appel devant le Conseil d’État
Dès le mois d’avril, les forces de l’ordre, en collaboration avec les équipes pédagogiques, seront habilitées à effectuer des contrôles aléatoires des sacs à l’entrée et à l’intérieur des établissements.
Les manifestations prévues à Paris mercredi 19 et jeudi 20 février en faveur de la libération du Libanais Georges Abdallah, en prison depuis quarante ans, ont été interdites, a annoncé mercredi la préfecture de police de Paris (PP). Saisi en urgence par les organisateurs de ces rassemblements, le tribunal administratif de Paris a rejeté mercredi leur recours.
(…) Jeudi 13 février, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a envoyé une nouvelle circulaire aux préfets. Un objectif : une véritable guerre contre les immigrés et les quartiers populaires, au prétexte de lutter contre le narcotrafic. (…) Dans un autre passage de la circulaire, Retailleau appelle à une collaboration plus étroite entre les centres de rétention et l’armée lors des opérations anti-drogue
Le Sénat a adopté, ce mardi 4 février, une proposition de loi visant à créer un parquet anticriminalité (parquet national anticriminalité organisée), PNACO, pour lutter plus efficacement contre le narcotrafic en France. Le texte sera débattu, en mars, devant l’Assemblée nationale. Le Bâtonnier Pierre Dunac, vice-président de la Conférence des bâtonniers, et président de la commission pénale, craint un détournement de procédure et la « criminalisation » des enquêtes en abusant de qualification de bande organisée, usage déjà fréquent actuellement par « confort procédural ».
« Pour Serge et les 200 blessés de Sainte-Soline, Dubée, Vestieu, Darmanin en prison. » C’est de ces mots, tagués le 1er mai 2023 devant les locaux du groupement de gendarmerie des Deux-Sèvres, à Niort, que Julien Le Guet va devoir répondre devant la justice.
Une manifestation a eu lieu mardi devant le tribunal judiciaire de Bayonne à l’appel du collectif « j’accuse » pour soutenir sept militants poursuivis pour avoir aidé 36 migrants à franchir la frontière à Hendaye lors de la Korrika en mars 2024. Leur procès est renvoyé, à leur demande, au 7 octobre.
Parmi le ramassis de déchets récolté par le camion-poubelle Bayrou afin de bricoler un nouveau gouvernement, on retrouve Gérald Darmanin. Et pas à n’importe quel ministère : Bayrou lui a confié l’un des plus stratégiques, celui de la justice.
Le stratagème est employé depuis quelques années maintenant. Mettre au service de la répression un terme qui fait peur : le terrorisme. Dans le cas du soutien à la Palestine par exemple, c’est « l’apologie du terrorisme » qui est brandie pour mettre au pas les voix qui s’élèvent pour condamner le génocide en cours.
« l’isolement en prison est considéré par beaucoup comme une “torture blanche”. C’est notre rôle d’avocat de dire que des prisonniers ne devraient pas être soumis à un traitement inhumain ou dégradant ». (…) Un peu plus d’un mois après la décision du tribunal administratif, Me Kempf, sollicité par l’administration pénitentiaire pour un débat contradictoire sur l’isolement, s’insurgeait de manière virulente contre la non-exécution du jugement : « Vous n’avez pas honte ? !, écrivait-il dans un courriel. La justice vous a donné tort et vous persévérez, alors que vous n’avez aucun élément nouveau imputable à mon client postérieur au jugement du tribunal administratif (…) Si vous étiez un minimum respectueux de l’Etat de droit, vous attendriez cette décision [du Conseil d’Etat en appel], plutôt que de faire usage de votre pouvoir et de votre force pour faire subir à mon client des conditions de détention ignobles. » A la fin de son mail, l’avocat enjoignait ses interlocuteurs à faire preuve d’une « once de dignité ». Ce sont ces mots qui sont à l’origine de la convocation de jeudi. (…) « Convoquer un avocat pour outrage à l’administration pénitentiaire, ce n’est pas rare, c’est carrément inédit »
(…) “Mercredi soir […] une patrouille de la police municipale de Papeete se donnait […] en spectacle en saccageant les plantes devant le presbytère de la cathédrale”, a dénoncé vendredi dans une publication sur Facebook le père Christophe, vicaire de la cathédrale de Papeete (…) Par ces mots, l’homme d’église exprime un profond ras-le-bol et un agacement face à ce qu’il qualifie de comportements inappropriés de certains membres des forces de l’ordre. Son message, publié sur les réseaux sociaux, était accompagné de photos et d’une vidéo datant de mars dernier, où l’on voit un policier frapper un sans-domicile-fixe (SDF) au visage. “Ce que je retiens, c’est que cette violence devient systémique”, a-t-il témoigné, interrogé par Tahiti Infos, ce vendredi.
Le militant antifasciste n’était pourtant pas le seul à arborer une tenue originale dans ce tribunal. Comme relevé à l’époque par le média Rue89Lyon, un des réservistes de la police nationale arborait une « valknut » tatouée sur le bras. Un symbole issu de la mythologie scandinave, très à la mode chez les néonazis.
L’un d’eux, Serge (il ne souhaite pas donner son nom), distribue un communiqué écrit par l’association qui le confirme. On y lit : «Inutile de dire que l’Envolée ne se fait guère d’illusions sur [l’]issue [de l’audience].» Celle-ci oppose la direction de l’administration pénitentiaire (DAP) du ministère de la Justice au journal anti-carcéral fondé en 2001. L’Envolée se veut un porte-voix pour les prisonniers et prisonnières qui luttent contre leur sort «mais seulement pour ceux qui nous écrivent, précise Serge. »
Le ministre de l’intérieur souhaite doubler la durée d’enfermement des étrangers en situation irrégulière dans les centres de rétention administrative. Sa position est pourtant démentie par la réalité : la durée de rétention n’a pas d’impact sur le taux d’éloignement.
L’ensemble avait été nommé « Espace Communal de la Guillotière » par ses occupants, principalement des militants antifascistes, qui expliquaient sur les réseaux sociaux avoir « réquisitionné » les bâtiments pour loger des « exilés » et mettre à disposition des « espaces dédiés à la vie de quartier et à l’organisation concrète de la solidarité et des luttes ».
Le juge administratif n’est pas compétent pour enjoindre à l’autorité judiciaire de prendre une mesure de stop-écrou vient de décider le Conseil d’État. Inspirée d’une décision prise au printemps 2023 dans l’établissement de Bordeaux-Gradignan, cette mesure consiste à suspendre pendant un certain délai les admissions dans un établissement surpeuplé.
Des affrontements secouent la Martinique depuis plusieurs nuits, dans un contexte de mouvement de contestation contre la vie chère, les tensions ne diminuent pas, un couvre-feu de 21h00 à 05h00 du matin a été décrété dès ce mercredi 18 septembre jusqu’au 23 septembre dans certains quartiers de Fort-de-France et de la commune limitrophe du Lamentin.
Dans l’arrêté préfectoral pris ce vendredi 20 septembre, le préfet de Martinique interdit « les manifestations et rassemblements revendicatifs sur la voie publique et les voies privées ouvertes à la circulation du public » sur différentes communes (Fort-de-France, Le Lamentin, Ducos et Le Robert).
La loi du 27 juillet 2023 visant à protéger les logements contre l’occupation illicite durcit le ton face aux squatteurs et aux loyers impayés. Concrètement, la loi Kasbarian a triplé les sanctions encourues en la matière. Elles sont passées de 1 à 3 ans de prison et de 15 000 à 45 000 euros d’amende.
Dans un pays où la moindre expression de rue est réprimée militairement, où les médias sont presque totalement contrôlés par une poignée de milliardaires et où un président se permet même de piétiner les résultats d’une élections, l’arrestation du fondateur de Telegram est ainsi un bien mauvais signal pour la liberté d’expression et la protection des échanges. Un de plus.
En principe, un policier incarne la loi, il est assermenté, il est donc tenu d’être irréprochable et surtout de rendre des comptes. En France, c’est l’inverse : plus les policiers sont violents, plus on protège leur identité, moins ils rendent de compte. C’est un privilège de plus dont bénéficient les policiers violents. Alors même que les médias n’hésitent pas à diffuser l’identité des auteurs de délits et de crimes le reste du temps.
Renvoyé des fins de la poursuite, c’est-à-dire relaxé, Vincent Gérard, patron d’Oise Hebdo a été jugé une deuxième fois pour les mêmes faits. Pour avoir, le 6 juillet 2023, publié dans un article l’identité et la commune du policier qui a tiré sur Nahel Merzouk, 17 ans, à Nanterre, le 27 juin 2023 lors d’un contrôle routier.
En France, ça fait déjà quelques années que l’on théorise la fabrique de l’ennemi intérieur. Quant à l’ennemi extérieur, les médias occidentaux jouent leurs partitions tous les jours, nous verrons que l’appareil d’État est en train de se mettre au diapason, et va très bientôt jouer le chef d’orchestre.
Depuis une semaine, dans le cadre des jeux Olympiques, la capitale est en état de siège policier. Et la répression de la moindre expression militante est maximale. En particulier à l’égard du collectif Extinction Rebellion, qui remporte malheureusement la médaille du nombre d’arrestations en une semaine : près de 70.
L’organisation d’un match de football en hommage à un jeune Guinéen mort à la suite d’un contrôle policier l’an dernier tourne à la confrontation politique entre un maire et son opposant au conseil municipal relate Sud-Ouest.
Par un arrêté publié ce jeudi, le préfet de police de Paris Laurent Nunez a interdit un rassemblement ce dimanche devant l’Assemblée nationale, appelé par l’Action Antifasciste Paris Banlieue.
Parmi eux, un homme d’une trentaine d’années arborant le T-shirt Nike avec le logo « Nike » sous lequel était écrit « la police ». Les policiers l’avaient invité à quitter la salle, ce que l’individu avait refusé. S’opposant à cet ordre, il a été interpellé et placé en garde à vue.
Pour ces seuls et uniques faits, avoir exercé son métier, elle a été interpellée par la police, placée en garde-à-vue dans les locaux du commissariat du 11e arrondissement. En raison du refus de notre journaliste de donner le code de déverrouillage de son téléphone – en clair de livrer à la police le fruit de son travail et, potentiellement, un accès à ses documents, ses fichiers et ses sources -, sa garde-à-vue a été prolongée. Cet acte d’intimidation n’est pas acceptable.
Cette sortie témoigne d’un nouveau saut dans l’offensive répressive, qui vise en particulier la jeunesse et les quartiers populaires. En avril dernier, le ministre de la Justice se déclarait en faveur de la réclusion criminelle à perpétuité, y compris pour les mineurs. En mai, c’est le premier ministre lui-même qui annonçait lors d’une visite à Valence vouloir réinstaurer la comparution immédiate pour les mineurs à partir de 16 ans, promettant un projet de loi d’ici la fin de l’année.
Ce jeudi 14 juin, alors que deux rassemblements revendicatifs étaient annoncés, un arrêté préfectoral et un dispositif policier important ont empêché la tenue des événements. (…) Notre journaliste a également eu le droit à un contrôle du même ordre. Caméra à la main, il a écopé d’une amende pour attroupement illégal bien qu’il ait décliné son identité et sa fonction.
En juillet 2020, au moment de la nomination de Gérald Darmanin au ministère de l’intérieur, alors qu’il était mis en cause dans deux procédures distinctes, Valentin B. a crié « sale violeur, Darmanin violeur » lors d’une cérémonie. Il est depuis poursuivi pour outrage à personne dépositaire de l’autorité publique.
Une semaine après que l’un des opposants ait été violemment interpellé à son domicile, une dizaine de militants du collectif La Voie est Libre, deux responsables de l’association Attac et deux membres du Groupe National de Surveillance des Arbres (GNSA) dont Thomas Brail, ont été convoqués le 30 mai à la gendarmerie de Castres … « Ces convocations sont une atteinte grave aux libertés fondamentales d’expression et de manifestation. A ce jour, plus de 100 personnes sont poursuivies en raison de leur opposition au projet A69. Ces procédures cherchent à briser la contestation des habitants », dénonce La Voie est Libre.
Vous avez aimé la traque aux “robes longues” dans les lycées au nom d’une fausse “laïcité ? Vous allez adorer les amendes pour un pin’s en forme de pastèque !
Le collectif Le Revers de la médaille, qui regroupe une centaine d’associations accompagnant les plus précaires, publie un rapport qui documente la manière dont Paris et sa région traitent les sans-abri avant les JO. On constate une hausse des expulsions ou des évacuations de lieux de vie informels.
La fuite en avant répressive des autorités continue dans le Sud-Ouest contre les opposants à l’A69. Depuis le lancement des travaux en 2023, l’État a débloqué 2.760.000€ rien que pour réprimer les opposant.e.s. Récemment, il a même déployé des centaines de gendarmes et les blindés pour déloger les “écureuils”, ces militants qui occupent les arbres sur le tracé du chantier afin d’empêcher leur abattage. À présent, la police convoque une dizaine de militants associatifs à quelques jours du grand week-end de mobilisation contre ce projet autoroutier mortifère qui doit relier l’axe Toulouse/Castres.
Mardi 7 mai dernier, un groupe d’étudiants a décidé d’occuper un amphithéâtre de l’université de la Sorbonne afin de contester les accords de leur faculté avec certaines universités israéliennes. Il leur est reproché notamment de soutenir le système d’apartheid israélien et de contribuer à la répression violente que subissent les Palestiniens.
Un communiqué les explicitant a été envoyé au président Eric Berton qui nous a simplement répondu le lendemain que sa mission était de « garantir un vivre-ensemble apaisé ». Sa réelle réponse est arrivée sur le coup de 19 heures, soit moins de 24 heures après le début de l’occupation pacifique en faisant intervenir une soixantaine de CRS, policiers, agents de la bac, renseignements généraux pour évacuer les étudiant-es !
En 2022, face aux menaces pesant sur les militants écologistes, les Nations unies ont créé le poste de rapporteur spécial sur les défenseurs de l’environnement. Ancien directeur d’Amnesty International France, Michel Forst a hérité de ce mandat inédit. Son objectif : les protéger contre toute forme de harcèlement, persécution ou pénalisation.
Alors qu’il s’apprête à sortir son premier livre, il subit à nouveau une vague d’intimidations policière et judiciaire. C’est tout d’abord un procès qui l’attend le 9 août suite à une plainte de Macron pour les propos tenus par Ritchy Thibault lors du salon de l’agriculture : «on est dans le pays de la révolution française, le pays qui fait tomber la tête des monarques». Des propos qui lui ont valu 48h de garde à vue et des poursuites judiciaires devant le tribunal de Paris pour menace de mort à l’encontre du président de la République.
« c’est du pur délire, on condamne un porte-parole politique et militant syndical pour avoir pris la parole devant une université contre l’extrême-droite, c’est inacceptable. »
Au-delà de ces questions juridiques, c’est la première fois qu’une démocratie occidentale bloque l’accès à un réseau social. Nous l’avons rappelé à l’audience : les seuls autres pays qui ont bloqué TikTok à ce jour, sont l’Afghanistan, la Somalie et l’Inde. En Europe, les autres pays regardent avec inquiétude ce qu’il se passe. Il existe des règles européennes qui interdisent ce genre de mesure, mais elles ne s’appliquent pas en Nouvelle-Calédonie.
La police a évacué, dimanche 26 mai dans la soirée, des étudiants propalestiniens qui occupaient des locaux parisiens de la prestigieuse Ecole normale supérieure (ENS), a constaté un photographe de l’Agence France-Presse (AFP).
Le Beauvau des polices municipales s’est d’ores et déjà réuni à deux reprises. Mesure phare de vos propositions : le renforcement des compétences judiciaires. Les policiers municipaux vont-ils se transformer en officier de police judiciaire (OPJ) ?
La réponse apportée par le gouvernement aux émeutes en Nouvelle-Calédonie ressemble à s’y méprendre à celle de l’été 2023, lors des révoltes urbaines. Entre répression et dépolitisation des jeunes, le pouvoir recycle de vieilles méthodes dont la filiation coloniale fait peu de doute.
La Quadrature du Net, la Ligue des droits de l’homme ainsi que des Néo-Calédoniens ont déposé trois référés contre la décision, annoncée par le premier ministre, de bloquer au nom de l’état d’urgence le réseau social chinois, accusé de diffuser de la propagande. Il s’agit de la première application de cette mesure introduite en 2015.
Durant six semaines, l’Observatoire toulousain des pratiques policières a observé la manière dont les forces de l’ordre géraient la mobilisation locale. Bilan : une militarisation disproportionnée, des entraves répétées à la liberté d’information et une stratégie du « pourrissement ».
Les autorités françaises ont interdit à des Sahraouis d’organiser, samedi 11 mai, un rassemblement dans la commune de Bressuire, située dans le département des Deux-Sèvres, pour commémorer le «51e anniversaire de la création du Polisario», rapporte Ouest-France.
Après les convocations de trois membres de RP, dont notre porte-parole Anasse Kazib, un journaliste a été convoqué à son tour. L’offensive contre les soutiens de la Palestine se poursuit, il faut faire front.
Qui n’a jamais entendu parler de la garde à vue ? Aujourd’hui connu de toustes, et complètement banalisé, le dispositif n’est entré dans le droit qu’en 1957. La GAV, qui permet à la police une privation de liberté, est loin de n’être qu’un “moment policier” de la procédure pénale, mais comme une mesure de contrôle social. La GAV, qu’est-ce que c’est, et quels sont vos droits lorsque vous êtes enfermé·e dans ce cadre ?
Nouvelle évacuation par la police des étudiant·es manifestant, mardi 7 mai, devant Sciences Po à Paris ; des forces de l’ordre mobilisées dans au moins une vingtaine d’universités ou instituts de sciences politiques au cours des deux dernières semaines ; et un discours martial martelé sur tous les tons par l’exécutif. La consigne venue d’en haut est limpide : tolérance zéro pour les blocages dans l’enseignement supérieur, menés au nom de la cause propalestinienne.
« En ce moment, l’inflation carcérale est uniquement liée aux durées de détention plus longues, explique Annie Kensey. Sur les deux dernières années, le nombre de condamnés à moins de six mois diminue, mais tout le reste augmente, notamment les condamnations à des peines d’un à deux ans. » « Les juges prononcent des peines plus longues pour être sûrs que la personne ira en prison. »
Ce matin, quelques centaines d’étudiant-es et de militant-es étaient rassemblés dans la Sorbonne et Place du Panthéon pour s’opposer à la venue d’Emmanuel Macron à l’université.. Une fois de plus, les soutiens à la Palestine ont été très fortement réprimés, la police expulsant les étudiant-es de leur propre université et interpellant deux personnes.
Ce mardi 23 avril, la députée Insoumise Mathilde Panot, cheffe de file des élus Insoumis, le premier groupe d’opposition à l’Assemblée Nationale, apprend qu’elle est convoquée par la police pour «apologie du terrorisme».
Le ministre de l’Intérieur a porté plainte contre le militant Olivier Cuzon, entendu vendredi en audition libre pour «diffamation et injure publiques envers la gendarmerie nationale et la police nationale», a-t-on appris dimanche 21 avril auprès du syndicaliste.
Alors que la préfecture de police de Paris teste ce dimanche, pour la première fois, la vidéosurveillance algorithmique lors de la rencontre Paris Saint-Germain – Olympique lyonnais, certains fans de football s’inquiètent de l’impact potentiel de cette technologie sur leurs libertés.
Ces derniers jours, ce harcèlement a pris un tournant encore plus inquiétant, puisqu’il est organisé directement par le sommet de l’État français. Plusieurs conférences prévues avec la candidate ont été purement et simplement interdites par des préfets et des présidents d’université. Une représentante du plus grand mouvement de gauche en France censurée en pleine campagne, c’est tout simplement du jamais vu.
La solidarité avec la Palestine est devenue un délit. Vouloir l’exprimer par la parole, l’écrit ou la manifestation, est passible de convocation policière, de condamnation pénale ou d’interdiction préalable. Tous les démocrates devraient s’en inquiéter.
(…) une grande manifestation «contre le racisme, l’islamophobie et pour la protection des enfants» prévue dimanche 21 avril à Paris et organisée par de très nombreuses organisations dont le collectif Urgence notre police assassine, fondé par Amal Bentounsi qui se bat de façon héroïque depuis que son frère a été tué d’une balle dans le dos par un policier en 2012, vient d’être interdite.
Le parquet d’Aix-en-Provence a requis 90 heures de travail d’intérêt général à l’égard d’un militant de gauche salonais. Il avait formulé une demande d’interview imaginaire pour interpeller Jean-Marc Zulesi, député Renaissance des Bouches-du-Rhône, sur la réforme des retraites.
Conférences sur la Palestine interdites à Rennes, Lille et Bordeaux. Soirées de soutien à la Palestine interdites da,s les facs de Marseille et Montpellier. Syndicaliste CGT condamné pour « apologie du terrorisme » pour un tract. Jusqu’où ira la chasse aux sorcières ?
Ils dénoncent « un coup de force alors que la tranche 2 de la LEO, contournement routier d’Avignon, a du plomb dans l’aile avec le retrait des collectivités », souligne M. Rippert et que « cette ferme est inoccupée depuis cinq ans. Il n’y avait aucune urgence », estime Kristell Guillou, de Puma.
Convoqués par la police antiterroriste entre février et mars, six membres du syndicat étudiant Solidaires EHESS pourraient eux aussi être poursuivis pour “apologie du terrorisme“. Un délit puni de cinq à sept ans de prison, et accompagné d’une inscription au fichier des auteurs d’infractions terroristes.
Dans le détail, ce texte prévoit de durcir les sanctions déjà prévues par l’article 227-17 du Code pénal. Ainsi, la peine déjà effective de 2 ans de prison et 30 000 euros d’amende pour les parents dont les enfants mineurs auraient commis plusieurs crimes ou délits pourrait être renforcée. En effet, si le texte est voté en l’état, cette peine pourrait alors passer à 3 ans de prison et 45 000 euros d’amende. De plus, une peine complémentaire de travail d’intérêt général pour le parent défaillant est aussi présente dans le texte.
Il y a un an, Alexandre Beddock a organisé une casserolade et des lancers de confettis pour manifester contre la réforme des retraites devant la permanence du député Jean-Marc Zulesi, à Salon-de-Provence. Lui a porté plainte pour harcèlement. Le procès aura lieu le 16 avril.
Cette semaine on parle de Dissoudre, l’essai de Pierre Douillard-Lefèvre qui est paru aux éditions Grevis début 2024. Un petit guide de survie au pays de l’arbitraire d’État.
Il est question d’un acte purement administratif qui permet au gouvernement, sur la base de soupçons et non de faits, de rayer de la carte n’importe quel groupement politique qui « menacerait la république ». Ça a été voté en 1936 sous le Front populaire pour réprimer les milices armées fascistes et antisémites qui voulaient imposer un régime autoritaire. Mais depuis, cette mesure à survécu à tous les régimes, les ligues fascistes ont été dissoutes en 1936, puis sous Pétain ce sera au tour du PC et de toutes ses organisations affiliées, après la guerre aux mouvements d’indépendances anti-coloniaux sous la 4e et 5e, puis les groupes dits « terroristes », jusqu’aux associations luttant contre l’islamophobie, et puis plus récemment, la tentative d’éradication des Soulèvements de la terre, qui a échoué devant le Conseil d’État.
Ce jeudi 4 avril, Kamel Brahmi, secrétaire de l’UD CGT 93, a été interpellé après un rassemblement pour réclamer la mise en place d’un plan d’urgence pour l’éducation dans le 93. Une répression qu’il faut dénoncer largement.
Saisi en référé sur le fond par « le Bloc lorrain », le Conseil d’État confirme mercredi 3 avril 2024 la dissolution définitive de l’association anarchiste.
« DefCo », aussi prénommé « DC », est apparu à Rennes en 2016, à l’époque où les manifestations contre la loi Travail s’enchaînaient dans la capitale bretonne. Sur les réseaux sociaux, « Défense Collective » propose entre autres des caisses de soutien aux personnes inculpées. Il s’agit en fait d’une « legal team », c’est-à-dire un groupe de soutien juridique contre la répression d’évènements militants. Il en existe dans de nombreux pays. D’ailleurs, le collectif DC est également présent dans plusieurs villes de France, comme Paris, Marseille, Toulouse.
Une association de défense des rivières a perdu des subventions et son siège dans plusieurs instances consultatives sur l’eau en raison de sa participation supposée à l’organisation de la manifestation de Sainte-Soline. La préfecture assume.
Mi-juin 2023, le ministère de l’intérieur avait pris 107 « interdictions administratives de territoire » contre des militants étrangers susceptibles de venir manifester en France. Mardi, le tribunal administratif de Paris a rendu ses quatre premières décisions, qui condamnent l’État.
Lundi soir, Gérald Darmanin a annoncé les premiers résultats de l’opération « Place Nette » commencée la semaine dernière à Marseille. Vingt ans après « le nettoyage des banlieues au Kärcher » lancé par Sarkozy quelques mois avant les révoltes de 2005, Darmanin affiche sa volonté d’intensifier la répression des quartiers populaires à quatre mois des JO.
Multiplication des patrouilles de police et des audiences de comparution immédiate, nouvelles lois répressives : le dispositif sécuritaire qui se met en place à l’approche des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris, du 26 juillet au 8 septembre, pousse à leur paroxysme les logiques à l’œuvre ces dernières années. Une dérive qui banalise l’incarcération et envoie toujours plus de personnes derrière les barreaux – au point que les prisons françaises sont déjà aujourd’hui proches de l’explosion.
Trois figures de la lutte contre les violences policières ont accepté de revenir avec Flagrant Déni sur les enjeux sociaux et politiques de l’article L435-1.
La préfecture de police des Bouches-du-Rhône a décidé d’interdire le carnaval de la Plaine, dimanche 17 mars, à Marseille, en raison de « graves troubles à l’ordre public », constatés par le passé.
La préfecture de police de Paris a interdit une manifestation prévue ce jeudi 14 mars au soir devant Sciences-Po Paris, en soutien aux étudiants qui avaient organisé une mobilisation propalestinienne dans un amphithéâtre de l’école.
Condamné en 2005 et assigné à résidence depuis 2008, Kamel Daoudi est interdit de territoire en France, mais il n’est pas expulsable en Algérie en raison des risques de torture encourus.
Ce dimanche, Gérald Darmanin a annoncé saisir la justice contre un slogan chanté par des manifestant.e.s lors de la manifestation du 8 mars. Une nouvelle illustration de la surenchère répressive du gouvernement.
Deux jeunes ont été interpellés alors qu’ils taguaient « ACAB » (« All cops are bastards ») sur des garages. Ils ont prétexté vouloir revendiquer une autre signification : « All clitoris are beautiful »… ce qui ne les a pas empêchés de finir en garde à vue.
Les rassemblements devaient être organisés par le « Mouvement pour la justice et contre la corruption en Algérie », par un collectif pour « la libération immédiate de tous les détenus et prisonniers politiques et d’opinion en Algérie » et « pour l’installation d’une assemblée constituante souveraine », et par un autre collectif, « Libérons l’Algérie ».Laurent Nuñez avait déjà interdit de tels rassemblements la semaine dernière pour les mêmes motifs.
La ministre déléguée chargée des Outre-Mer Marie Guévenoux a confirmé le lancement dans les prochains jours de l’opération Wuambushu 2 et de l’évacuation du stade Cavani à Mayotte.
Le préfet de police de Paris a interdit les manifestations prévues dimanche pour la journée du Chahid, qui honore la mémoire des combattants algériens morts pendant la guerre d’Algérie, et marque également le cinquième anniversaire du lancement du Hirak, mouvement de contestation du pouvoir algérien.
Les faits avaient eu lieu Place Bellecour à Lyon, lors d’une manifestation le 21 octobre 2010. La police encerclait une douzaine de personnes, privées de leur liberté pendant plusieurs heures. Une nasse de 6h sans aucune base légale ni aucune nécessité, sauf bien sûr celle d’instaurer la terreur. Depuis, la pratique des nasses, visant à enfermer des manifestant-es derrière des lignes de force de l’ordre, les empêchant de se déplacer et créant de fait une sorte de garde à vue à ciel ouvert, est devenue quasiment systématique.
Quel est ce message «politique» si choquant ? Il faut vraiment zoomer sur l’affiche pour l’apercevoir. C’est un tatouage inscrit en haut d’une joue, à peine lisible : «Je suis comme l’IGPN, je ne suis pas là pour faire le procès des policiers». Diantre, c’est vraiment très choquant ! Limite de l’incitation à l’émeute !