Cinq ans après la mort d’Allan Lambin, dans une cellule de dégrisement du commissariat de Saint-Malo (35), les quatre policiers chargés de sa surveillance sont renvoyés devant le tribunal correctionnel pour homicide involontaire.
« J’étais menotté, le policier m’a mis trois gifles gratuitement. Je l’ai insulté. Je n’ai pas voulu porter plainte car je voulais sortir au plus vite de cette garde à vue ». Quentin répète à de multiples reprises que dès lors qu’il a été gilflé, il s’est braqué et a refusé de se soumettre au contrôle d’alcoolémie. Et d’ajouter qu’il n’avait « pas bu un verre ».
Le montant des dépenses de sécurité, tel que celles-ci avait pu être prévues par les pouvoirs publics, n’est pas connu et n’a jamais été communiqué. Bruno Belin précise que « l’essentiel des crédits a en réalité été payé en 2024 », et que l’ampleur de la note à acquitter cette année n’avait pas forcément été anticipée à la hauteur de ce qu’elle aura été, conduisant « les deux forces à réduire certains [autres] postes de dépense ». Le paiement des loyers de la gendarmerie, par exemple, a ainsi été reporté.
Un homme de 38 ans est décédé dans la nuit du samedi 16 au dimanche 17 novembre 2024, dans la salle d’accueil du commissariat de Rouen (Seine-Maritime). Il avait été interpellé quelques minutes plus tôt.
Un homme a été abattu par un policier, tôt ce dimanche, à Villeneuve-Saint-Georges. Les fonctionnaires avaient été appelés pour un trouble du voisinage.
Ce fonctionnaire de 39 ans était jugé en correctionnelle à Cahors, jeudi 14 novembre, pour avoir envoyé plusieurs messages à caractère sexuel à une mineure, qu’il invitait à le rejoindre à son domicile.
Le policier interrogé par « Cash » poursuit : « Vous savez, on ne vous parle que de chiffre. Il faut montrer qu’on est performant au niveau européen. Il faut ramener du chiffre, il faut faire des expulsions ! »
Ce 14 novembre, la cour criminelle de Vaucluse a vécu un moment lunaire lorsque trois anciens policiers de la DGSI, de la DST et des RG sont venus témoigner les uns après les autres en faveur de leur ami Joseph C., accusé d’agression sexuelle sur Gisèle Pelicot. Une scène de théâtre assez pauvrement jouée…
Le Groupe Antifasciste Lyon et Environs (GALE) s’est formé en 2013 suite à la mort de Clément Méric. En 2022, l’État enclenche une procédure de dissolution à l’encontre du groupe. Une dissolution d’abord suspendue en référé par le Conseil d’État, puis finalement validée en novembre 2023. Dans « À bas l’état, les flics et les fachos », Olivier Minot recueille les paroles des militant·es de la GALE et raconte quinze années de luttes antifascistes, anarchistes et autonomes à Lyon. … De nombreux événements qui ont émaillé la vie politique lyonnaise de ces dernières années sont racontés par ces acteurs et actrices de premier plan dans la lutte antifasciste, jusqu’au harcèlement policier et à la dissolution qui s’est abattue sur leur groupe en mars 2022, confirmée en novembre 2023 par le Conseil d’État (et contestée actuellement devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme).
Deux lettres de Bambina enfermées aux Baumettes qui raconte comment l’AP lui met la pression en retenant son courrier … Un message du poto à Fleury-Mérogis dont on avait passé un vocal dans cette émission il y a quelques semaines. Il dénonce les violences des matons que viennent de subir ses voisins de cellule au mitard alors que l’eau leur a été coupée … On lit et discute l’édito du dernier numéro du journal l’Envolée … On essaie la recette de cuisine écrite par un prisonnier au quartier d’isolement et publié en 4 de couv’ du dernier numéro de notre journal … On donne des nouvelles des personnes enfermées au centre de rétention de Marseille …
Après quinze ans de combat judiciaire, un non-lieu puis une relaxe en première instance, trois hommes ont finalement été reconnus victimes d’agressions sexuelles de la part de leur ex-chef scout, commandant de police, Jean-Christophe M., par la cour d’appel de Poitiers.
Maître Marceau le plaidera : « …Madame souffre d’une maladie incapacitante. Les traitements anti-inflammatoires et antalgiques autorisés par les médecins ne suffisent pas. Elle ne fume pas pour braver. Elle consomme pour vivre normalement. Elle veut être indépendante. J’entends les inquiétudes du parquet, mais un mandat de dépôt ? »
Interrogés par le Comité des droits de l’Homme de l’ONU sur la hausse du nombre de décès consécutifs à l’intervention de la police, les représentants de l’Etat français sont passés à côté du sujet.
Briefcam est un logiciel israélien de vidéosurveillance algorithmique qui permet la reconnaissance faciale. Après les révélations du média Disclose sur l’utilisation illégale de cet outil, il avait été désactivé en décembre 2023. Un rapport du Ministère de l’Intérieur publié le 28 octobre dernier fait mention de 20 utilisations de Briefcam par la section de recherches de la gendarmerie de Montpellier entre 2021 et 2023
Cette militante a cofondé l’association De Nice à Gaza et a été l’une des principales animatrices des manifestations propalestiniennes qui se succèdent à Nice depuis octobre 2023, au prix d’un bras de fer de plusieurs mois avec le préfet Hugues Moutouh.
Un policier dont les violences sur deux mineurs du 19ᵉ arrondissement de Paris avaient été relatées par le journaliste Valentin Gendrot dans Flic, un livre d’infiltration, sera jugé prochainement par le tribunal correctionnel, a appris l’Agence France-Presse (AFP) de source proche du dossier, lundi 4 novembre.
Pendant plusieurs mois, le gardien de la paix Sylvain M. a envoyé des messages à caractère sexuel à trois policières de son commissariat, qui témoignent pour la première fois auprès de Mediapart. Ces faits lui ont déjà valu une sanction disciplinaire et son procès doit se tenir le 21 novembre.
La tendance se généralise ces dernières années. Selon le ministère de l’Intérieur en 2021, 58% des policiers municipaux possédaient des armes létales. Le 1e janvier 2025, ce sera le tour des agents de la ville d’Hendaye au Pays basque.
En juillet, deux policiers ont violemment tabassé Mario, un Péruvien en garde à vue dans un commissariat parisien. L’un lui a même cassé le bras. Le tout sous des caméras et devant un service qui n’a rien fait. Une inertie dénoncée à l’audience.
À l’audience correctionnelle, Étienne*(36 ans) reconnaît tout ce qui lui est reproché, tout ce qu’il a pu faire ou dire d’insensé cette nuit d’août 2024 et s’en excuse. Il assume avoir bu exagérément, consommé de la cocaïne et pris le volant alors que son permis n’était plus valable. Il assume aussi avoir malmené sa femme, s’être débattu lorsque les gendarmes ont été obligés de le menotter, les avoir insultés, …
En Kanaky Nouvelle-Calédonie, l’institution judiciaire a accompagné la répression militaire des révoltes qui ont commencé en mai dernier. Trois mois après le début des événements, le procureur de la République de Nouméa annonçait plus de 2000 gardes à vue, 238 comparutions immédiates et 196 incarcérations. Louise Chauchat, qui défend Brenda Wanabo-Ipeze, Joël Tjibaou et Guillaume Vama, trois militant⋅es de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), nous parle de la lourdeur des peines, des plaidoiries problématiques de certain⋅es avocat⋅es, de l’envoi en détention provisoire de militant⋅es indépendantistes (en métropole pour certain⋅es d’entre eux et elles), de la demande de dépaysement du dossier.
Le Musée de l’Histoire vivante de Montreuil organise une confrontation de dessins satiriques autour de la police. D’un côté le caricaturiste Jossot, de L’Assiette au Beurre, un journal satirique du début du 20ème siècle (1901-1912), et de l’autre Loic Faujour, qui a accompagné Maurice Rajsfus dans son bulletin Que fait la police ? (1994-2014). Maurice Rajsfus, décédé en juin 2020, a passé sa lon gue vie à lutter contre le fascisme et la brutalité policière. Cette expo nous est commentée par Loic Faujour, éminent dessinateur de presse toujours en activité, et Marc Plocki, le propre fils de Maurice. Exposition co-préparée par l’association Les amis de Maurice Rajsfus et le Musée d’histoire vivante. Pendant l’écoute, vous pouvez parcourir quelques photos prises le jour de notre visite.
Lettre de Pascal : peine de mort lente dans les prisons « modernes ». Lettre de Blanche : galère au quotidien et arbitraire pénitentiaire Grèves de la faim au CRA (centre de rétention administrative) de Marseille : des prisonniers en grève de la faim pour protester contre une vidéo d’extrême-droite qui manipule leur image et leurs doléances. Présentation du journal L’Envolée n°60