La scène, filmée, de l’interpellation d’un jeune homme aux moyens d’une matraque et d’un pistolet à impulsion électrique, survenue en juin 2024, avait créé un émoi et motivé une plainte. Mais la justice considère que les preuves d’un usage illégitime de la violence sont insuffisantes.
Après une décennie de combat, la famille toujours dans la peine avait obtenu le renvoi du militaire devant le tribunal correctionnel d’Orléans. L’audience s’est déroulée en présence des proches en octobre dernier plus de 10 ans après le décès du jeune homme. Ce funeste 3 novembre 2013, l’étudiant en licence à Orléans avait succombé après un tir de 17 secondes contrairement aux cinq secondes légalement autorisées. « Il a donc reçu l’équivalent de quatre tirs et demi », précise l’avocat de la famille.
Onze ans après le malaise fatal d’un étudiant de 21 ans qu’il avait tasé pendant 17 secondes, Noham C. a été condamné à deux ans de prison avec sursis mardi 26 novembre, à Orléans. Son avocat a indiqué faire appel.
Militarisation du matériel, commande massive de grenades, décès au commissariat et textos accablants : quelques nouvelles de la police ces derniers jours, dans un État qui s’enfonce dans le néofascisme.
Mais de l’ensemble des violences dénoncées, seuls trois gestes sont poursuivis dans l’enquête, captés par les caméras de vidéosurveillance à l’intérieur du poste. Comme le rappelle la procureure à l’audience, en matière de violences policières : « Ce qui n’est pas filmé n’existe pas au dossier. » Et tant pis si dans son audition à l’IGPN, Aziz E., âgé de 25 ans au moment des faits, a décrit une longue litanie de coups, d’insultes et de références à sa religion de la part des fonctionnaires, depuis son interpellation jusqu’à ce qu’il accepte de déverrouiller son téléphone pour supprimer la vidéo. Les photos de ses blessures, jointes à son signalement, montrent des traces de piqûres à la jambe et aux parties génitales attribuées au taser ainsi que de nombreuses rougeurs « compatibles avec des traces de coup », selon la procureure.
Le domicile de Vanessa, Marcel et leurs 4 enfants a été perquisitionné en mars 2024 dans les Yvelines. Ils dénoncent un tir policier et des violences. Un des fils, suspecté d’avoir incendié une école lors des émeutes de 2023, a été mis hors de cause.
Le jeune Réunionnais âgé de 21 ans est décédé, après un tir de taser à la Ferté Saint-Aubin le 3 novembre 2013. Le parquet a requis 1 an de prison avec sursis à l’encontre de l’ancien militaire.
L’État et ATOSCA sont-ils prêts à tuer des écologistes pour faire construire une autoroute ? Ce dimanche 22 septembre 2024, aux alentours de 6h du matin, sur la Zad du Verger à Verfeil dans le département de la Haute-Garonne, un nouveau bond répressif a été franchi par les forces de l’ordre : des pistolets Taser ont été utilisés contre les opposant-es au projet d’autoroute A69.
L’affaire illustre l’un des nombreux dérapages de cette compagnie controversée. En 2019, cinq agents avaient été accusés d’avoir frappé un trafiquant de drogue de la cité Cordon à Saint-Ouen. Quatre viennent de bénéficier d’un non-lieu. Le cinquième sera jugé pour « faux en écritures publiques ».
Cinq fonctionnaires d’Argenteuil sont soupçonnés d’avoir violenté un jeune. Sur son téléphone, ce dernier était en possession d’une photo d’un de leurs collègues… en bas résilles.
Tout s’est passé le soir de son anniversaire, dans la nuit du 10 au 11 juin Lui et son ami qui circulent à moto, croisent un contrôle de police. Le jeune homme affirme ne pas comprendre ce qui s’est passé par la suite. Selon lui, ils étaient en règle. «Nous n’avons pas opposé de résistance. Ils ont effectué leur contrôle et n’ont rien trouvé mais ils ont continué à nous contrôler. Ils n’avaient rien contre nous. Ils ont alors amené mon collègue au sol violemment. Sa jambe est cassée, il est dans un sale état suite à cette interpellation, nous n’avions rien à nous reprocher.» Le jeune homme blessé aurait reçu des tirs de Taser pour être maitrisé. Il aurait été trainé par les cheveux selon son ami et témoin de la scène.
Le jeune homme a signalé l’entré de gaz lacrymogène dans le commerce qui asphyxiait ses clients, ce qui a provoqué un déferlement de violence raciste des agents de la tristement célèbre BST, une unité qui sème la terreur dans les quartiers. Jet de grenade, menace de LBD, coups de taser, de poing, de matraque, Iheb est sérieusement blessé, mais il est emmené en garde à vue.
Le tribunal de Nancy a condamné, ce jeudi, un gendarme qui a tasé à quatre reprises un automobiliste sans ceinture. Le militaire a écopé de 3 mois de prison avec sursis. Le conducteur sans ceinture qui s’était rebellé, a eu droit à la même peine.
COMMENT LA POLICE ET LES AUTORITÉS ESSAIENT D’OCCULTER LES MEURTRES COMMIS PAR LES POLICIERS OU GENDARMES. BIEN AIDÉES EN CELA PAR LES MÉDIAS.
Un exemple parmi tant d’autres : le cas du meurtre de Samba
Le texte ci-dessous est constitué à partir d’informations recueillies dans différents journaux. La plupart de ces informations sont suivies d’une note indiquant le lien de l’article de presse où cette information se trouve. De manière à alléger un peu le texte, un certain nombre de ces informations ne sont suivies d’aucune note : dans ce cas elles proviennent de l’article de « FR3 régions » dont le lien est noté (1).
Bref rappel : Samba Dior Diagne a été abattu de 3 balles par la police le 13 mars 2024 à Wattignies (59).
Il y a ce syndicaliste policier (2) qui se précipite pour faire savoir que Samba avait perdu son travail. Sans doute doit-on comprendre que, s’il a perdu son travail, il doit être en détresse et donc suceptible du pire ?
Quelques mois après le drame, l’enquête avait été close sans qu’aucun lien n’ait été établi entre le tir de taser et le décès du Réunionnais. Jusqu’à ce que le procureur de la République de l’époque ouvre une information judiciaire pour homicide involontaire. Le gendarme auteur du tir est alors placé sous statut de témoin assisté, avant d’être mis en examen en octobre 2023, dix ans après les faits.
Insultes, chemises arrachées, coups de taser : l’histoire d’une rébellion contre les forces de l’ordre dans un appartement cossu des Champs Elysées. Un médecin comparait devant la 30è chambre correctionnelle du tribunal de Paris.