COMMENT LA POLICE ET LES AUTORITÉS ESSAIENT D’OCCULTER LES MEURTRES COMMIS PAR LES POLICIERS OU GENDARMES. BIEN AIDÉES EN CELA PAR LES MÉDIAS.

28/04/2024

COMMENT LA POLICE ET LES AUTORITÉS ESSAIENT D’OCCULTER LES MEURTRES COMMIS PAR LES POLICIERS OU GENDARMES. BIEN AIDÉES EN CELA PAR LES MÉDIAS.

Un exemple parmi tant d’autres : le cas du meurtre de Samba

Le texte ci-dessous est constitué à partir d’informations recueillies dans différents journaux. La plupart de ces informations sont suivies d’une note indiquant le lien de l’article de presse où cette information se trouve. De manière à alléger un peu le texte, un certain nombre de ces informations ne sont suivies d’aucune note : dans ce cas elles proviennent de l’article de « FR3 régions » dont le lien est noté (1).

Bref rappel : Samba Dior Diagne a été abattu de 3 balles par la police le 13 mars 2024 à Wattignies (59).

Il y a ce syndicaliste policier (2) qui se précipite pour faire savoir que Samba avait perdu son travail. Sans doute doit-on comprendre que, s’il a perdu son travail, il doit être en détresse et donc suceptible du pire ?

Puis « une source policière » (2) fait savoir que Samba « souffrait d’importants troubles psychiatriques ». Mais, d’une part, la famille de Samba dit que c’est faux et, d’autre part, les policiers n’ont vu Samba que quelques minutes au maximum, alors comment peuvent-ils avoir un jugement (sans doute faudrait-il dire un diagnostic) aussi tranché ? À moins d’admettre que nous avons à Wattignies des policiers qui ont de très grandes compétences en psychiatrie. Peut-être ont-ils fait, avant de devenir policiers, les 10 ans de formation pour devenir psychiatre ? En fait, ils font tout ce qu’ils peuvent pour que nous adhérions à cette thèse d’un Samba en crise, incontrôlable. Mais même, comment comprendre et admettre que les 5 ou 6 policiers présents (et peut-être plus) n’arrivent pas à interpeller, sans le tuer ni même le blesser, un homme seul armé d’un couteau, même s’il est en crise ? En tous cas, les médias ne se font pas prier pour rapporter sans aucune enquête les propos des flics.

De source policière toujours (3), nous apprenons que Samba avait un couteau « de boucher » à la main. Mais les couteaux de boucher sont de différentes tailles et certains sont carrément petits, chacun peut vérifier cela sur internet. Par ailleurs si on suit l’actualité de ces meurtres policiers, on s’aperçoit que, le plus souvent, quand des policiers ou gendarmes tuent une personne qui avait un couteau à la main, les autorités font savoir qu’il s’agissait d’un couteau …« de boucher ».

Alors pourquoi dire que ce couteau est un couteau « de boucher » ? Bien sûr l’objectif est de justifier les tirs des policiers : un couteau « de boucher » ça impressionne ! Enfin, et sans doute pour mieux voler au secours de la police, 5 ou 6 journaux sur la vingtaine qui parlent de l’affaire prétendent que Samba avait en mains DEUX couteaux « de boucher » (4).

Curieusement, les médias écrivent (2) que Samba a « continué à avancer vers les policiers » après que ceux-ci lui ont donné un coup de taser. Dans les cas similaires, on nous dit régulièrement que la personne tuée s’est « précipitée » sur les policiers, ou les médias n’hésitent pas non plus à rapporter la parole policière en racontant que la victime était sur le point de porter des coups de couteaux aux policiers. Peut-être dans le cas du meurtre de samba, un des policiers avait-il déclenché sa caméra ? Dans ce cas, certains mensonges deviennent difficiles. Mais, il se trouve quand même un journal, un plus fidèle serviteur de la police que les autres, Ouest-france (3), pour prétendre que Samba s’est « jeté sur les forces de l’ordre ».

Comme d’habitude, la réalité est modifiée, transformée, tirée vers un scénario où les policiers sont des héros de bonne volonté qui n’ont pu faire autrement que de tuer. Il arrive que, plus tard, à l’occasion d’une enquête menée par un juge d’instruction, vienne au jour une vérité bien moins honorable pour les policiers. Mais cela, c’est quelques années plus tard, quand la plupart des gens ont oublié le drame qui s’est produit et ne prêtent plus attention aux développements judiciaires ultérieurs. Donc, les mensonges, exagérations et glissements ont fait leur sale travail : l’image de la police dans la population reste, le plus possible, nette.

L’Anti.Média