Dans l’établissement pénitentiaire Camp-Est, en Nouvelle-Calédonie, se mêlent un problème de surpopulation et l’incurie d’installations vétustes ou dégradées. Un référé-liberté a été déposé, vendredi 17 octobre, pour dénoncer un « traitement inhumain et dégradant ».
(…) Au Camp-Est, un surnom hérité du bagne, un agrégat de quelques bâtiments d’époque, mités, tient encore debout. Mais les aménagements les plus récents sont tout aussi problématiques : c’est dans d’anciens conteneurs maritimes que sont logés la plupart des détenus.
Le ministre avait ainsi demandé notamment l’arrêt de soins au visage donné à des détenus et des cours de danse country à la prison de Seysses en Haute-Garonne, et annulé début août un stage de « surf thérapeutique » à Saint-Malo.
Mais en mai 2025, le Conseil d’État, plus haute juridiction de l’ordre administratif, avait annulé l’interdiction des « activités ludiques » en prison, du moment qu’elles restaient « conformes au Code pénitentiaire ».
Ce qu’est aux yeux de la juridiction cette table de massage, que ne veut pas voir Gérald Darmanin, qui reviendra tout de même inaugurer l’extension de la prison de Nîmes la semaine prochaine.
Sous l’impulsion des ministres de l’Intérieur et de la Justice, des consignes sont données aux agents pénitentiaires pour ficher les détenus étrangers et priver ceux soumis à des OQTF de tous leurs droits. (…) un « protocole » mis en place début 2025 entre la préfecture de l’Aube et l’administration pénitentiaire, qui oblige les services pénitentiaires d’insertion et de probation ou les greffes pénitentiaires à prélever les empreintes digitales des détenus de nationalité étrangère ou « binationaux »… Un fichier illégal et une « discrimination directe »
Le ministre de la Justice veut facturer aux personnes emprisonnées des « frais d’incarcération ». Mais la prison se paie déjà sur le dos des détenus, qui consomment à des tarifs prohibitifs et travaillent à des salaires au rabais.
Si le régime de l’isolement qui existe d’ores et déjà dans les prisons françaises impose des conditions de vie aux personnes détenues à des années-lumière des préconisations internationales[3], le régime carcéral proposé par le gouvernement pousserait bien plus loin encore ses travers. Y seraient en effet automatisées les mesures les plus attentatoires aux droits humains et libertés fondamentales : fouilles à nu systématiques, parloirs hygiaphones, interdiction d’accès aux unités de vie familiale et parloirs familiaux, ou encore restriction drastique de l’accès au téléphone à un minimum de deux heures deux fois par semaine. Et le pire est peut-être encore à craindre, l’amendement prévoyant d’une part que des « impératifs de sécurité » pourront conduire à des « aménagements » portant « atteinte à l’exercice des droits » des personnes détenues, et d’autre part que les conditions d’application seront fixées par décret, hors de tout débat.
Au 1er février, les prisons françaises comptaient 81 599 détenus pour seulement 62 363 places opérationnelles, a communiqué le ministère de la Justice, relayé par l’AFP. C’est un nouveau record, régulièrement battu.
Une circulaire du ministre de la Justice vient d’ordonner l’arrêt de toutes les activités ludiques en prison, suite à une polémique à Toulouse. Comment cela va-t-il se passer à Vivonne ?
Le texte accuse le ministre de « nourrir la désinformation, plutôt que de rappeler la mission d’insertion des personnes détenues confiée à son administration » et de défendre « à nouveau une approche exclusivement punitive de la prison ».
Dans la lignée des annonces concernant le plan ultra répressif de Darmanin sur le narcotrafic, le nouveau ministre de la Justice a, lors de sa venue à l’École Nationale de l’Administration Pénitentiaire ce 23 janvier, annoncé les « changements profonds et radicaux » qu’il prévoit de mettre en place pour l’administration pénitentiaire. Le Ministre a notamment annoncé la création de prisons de haute sécurité pour enfermer « les narcotrafiquants les plus dangereux » et la création d’une police pénitentiaire dès 2026. Dès sa nomination, Gérald Darmanin avait d’ailleurs affiché la couleur en révélant un projet d’opérations « Place nette » dans les prisons pour une justice « plus ferme, plus intense ».
Parmi le ramassis de déchets récolté par le camion-poubelle Bayrou afin de bricoler un nouveau gouvernement, on retrouve Gérald Darmanin. Et pas à n’importe quel ministère : Bayrou lui a confié l’un des plus stratégiques, celui de la justice.
En juillet 2020, au moment de la nomination de Gérald Darmanin au ministère de l’intérieur, alors qu’il était mis en cause dans deux procédures distinctes, Valentin B. a crié « sale violeur, Darmanin violeur » lors d’une cérémonie. Il est depuis poursuivi pour outrage à personne dépositaire de l’autorité publique.
Ce lundi de Pentecôte, le ministre de l’Intérieur était à Rouen pour décorer les policiers et sapeurs-pompiers qui sont intervenus vendredi pour maîtriser le début d’incendie de la synagogue ainsi que l’auteur des faits. L’homme, sous le coup d’une obligation de quitter le territoire (OQTF), a été tué par les forces de l’ordre. «Il a fait usage de son arme administrative et je veux dire qu’il a eu raison de le faire», avait déclaré le ministre le jour même, à propos du policier qui a neutralisé l’assaillant.
Le ministre de l’Intérieur a porté plainte contre le militant Olivier Cuzon, entendu vendredi en audition libre pour «diffamation et injure publiques envers la gendarmerie nationale et la police nationale», a-t-on appris dimanche 21 avril auprès du syndicaliste.
Les mineurs de Pointe-à-Pitre également dans le viseur du ministre de l’Intérieur. Gérald Darmanin a ordonné mercredi 17 avril au soir l’instauration d’un couvre-feu pendant deux mois pour les moins de 18 ans dans la commune de Guadeloupe afin de lutter contre une flambée de la délinquance.
Saisi en référé sur le fond par « le Bloc lorrain », le Conseil d’État confirme mercredi 3 avril 2024 la dissolution définitive de l’association anarchiste.
Le 10 mars, Monsieur Pinto a été incarcéré pour «non respect de sa procédure judiciaire», car il s’était rendu sur son terrain – que la justice lui interdit d’approcher – pour donner une interview.
Ce dimanche, Gérald Darmanin a annoncé saisir la justice contre un slogan chanté par des manifestant.e.s lors de la manifestation du 8 mars. Une nouvelle illustration de la surenchère répressive du gouvernement.
La campagne xénophobe et islamophobe contre l’imam Mahjoubi, lancée par le RN et Darmanin, se poursuit de façon brutale. (…) Une offensive d’une brutalité particulièrement frappante, alors que, comme le note France Info, « l’imam Mahjoub Mahjoubi vit en France depuis 1986, il est marié, il a cinq enfants français, tous mineurs, tous scolarisés. »
Nouvelle preuve de la partialité de la justice envers le ministre de l’Intérieur, accusé de viol depuis 2017 : la Cour de cassation vient ce mercredi 14 février de valider le non-lieu dans le cadre de la plainte mettant en cause le ministre d’extrême droite à la tête de la police depuis 2020. Une lourde accusation criminelle qui ne l’avait pas empêché d’atteindre l’un des postes les plus importants du gouvernement.