L’homme, aujourd’hui âgé de 33 ans, était alors en poste au commissariat du 10e arrondissement de Paris. Il s’était servi dans le coffre contenant les affaires des gardés à vue, et avait dépensé 541 euros sur des sites de paris sportifs – sans compter les transactions refusées. Soit 11 opérations au total. (…) Parallèlement, il effaçait les notifications de la banque directement sur le téléphone de la jeune femme.
Les premiers multiplient les combines illégales. Les seconds, censés arrêter les premiers car policiers, les aident, en s’enrichissant même sur le trafic, pour l’un. (…) Écrasement de carte grise, plaques d’immatriculation modifiées ou erronées, quand ce ne sont pas directement les « fiches police » – des informations confidentielles permettant aux forces de l’ordre de connaître « l’historique » d’un véhicule –, qui étaient proposées à la vente…
«Libération» révèle qu’Armandina Bakutu Pena, Angolaise sans papiers, accuse un gardien de la paix, Jean-Pierre D., de l’avoir violée au commissariat. Plusieurs collègues et ex-compagnes du fonctionnaire, aujourd’hui mis en examen, décrivent d’autres violences sexuelles. (…) Cette femme de 49 ans accuse Jean-Pierre D., le policier ayant enregistré sa plainte pour violences conjugales, de l’avoir violée à deux reprises à l’hiver 2023. «Traumatisée», elle espère déménager «pour reprendre [sa] vie». «Dès que je vois une voiture de police, je sens de mauvaises sensations. Là où je croyais être protégée, ce fut ma mort.»
Collègues de travail, plaignant·es, gardé·es à vue… Disclose a retrouvé 429 victimes de violences sexuelles perpétrées par des policiers ou des gendarmes partout en France. D’après notre enquête, ces affaires, qui vont du harcèlement sexuel au viol, impliquent 215 fonctionnaires, tous grades confondus. Leur point commun : ils ont abusé de leur pouvoir pour arriver à leurs fins et imposer le silence. Le ministère de l’intérieur laisse faire, en toute impunité.
De 16 h à 20 h, des policiers en civil ont arpenté le village associatif (également déclaré et autorisé) pour procéder à l’interpellation d’une personne soupçonnée d’avoir réalisé des tags. Cette arrestation, menée de manière violente et spectaculaire durant le DJ set, derrière la scène, s’est déroulée dans une atmosphère tendue. (…) nous nous inquiétons des moyens déployés pour l’arrestation d’une personne suspectée d’avoir commis ces dégradations, alors même que des individus d’extrême droite étaient repérés aux abords du village associatif dans une tentative évidente d’intimidation et de repérage des visages
Elles ont franchi les portes d’un commissariat ou d’une gendarmerie pour chercher justice et protection. Au lieu de cela, 57 femmes retrouvées par Disclose ont été victimes de violences sexuelles commises par les fonctionnaires chargés de recueillir leurs plaintes.