A 18 heures, horaire de fermeture du Muséum national d’histoire naturelle à Paris, les participants avaient refusé de sortir de la galerie de paléontologie. Ils sont partis à 20 h 20, n’ont commis aucune dégradation et avaient même payé leur billet d’entrée. En première instance, le 26 septembre 2024, le tribunal les avait relaxés mais le parquet a fait appel contre les quatre prévenus.
Une décision que regrette la famille de Nahel Merzouk. L’avocat de la mère de l’adolescent, Me Yassine Bouzrou, souhaite que le chef de « faux en écriture publique » soit rajouté à la liste des accusations. Il a assuré sur le plateau de BFMTV que les policiers avaient « menti » dans leur rapport. Selon lui, ils doivent être sanctionnés au titre de l’article 441-4 du Code pénal qui dispose qu’un « faux commis par une personne dépositaire de l’autorité publique ou chargée d’une mission de service public agissant dans l’exercice de ses fonctions ou de sa mission » est puni de 15 ans de réclusion criminelle et de 225 000 euros d’amende.
Le 13 décembre 2023, Ali F. décède dans un hôpital parisien. La veille, cet octogénaire a été percuté sur le passage piéton en bas de chez lui, avenue de Flandre, dans le nord-est de la capitale. Le véhicule qui l’a renversé et tué est une moto de police, conduite par le gardien de la paix Théo K., pilote de la brigade de répression de l’action violente motorisée, la Brav-M. Un peu moins d’un an plus tard, fin octobre 2024, l’enquête judiciaire a été classée «au motif qu’aucune infraction n’avait été suffisamment caractérisée par les investigations», a appris Libération auprès du parquet de Paris. Immédiatement après l’accident, le service de traitement judiciaire des accidents (STJA) réalise les premières investigations. Ce service dépend de la direction de l’ordre public et de la circulation, dont font également partie les policiers de la Brav-M.
L’enquête sur la cagnotte lancée par la figure de l’extrême droite Jean Messiha, en soutien à la famille du policier qui a tué le jeune Nahel, a été classée sans suite.
Pour ces seuls et uniques faits, avoir exercé son métier, elle a été interpellée par la police, placée en garde-à-vue dans les locaux du commissariat du 11e arrondissement. En raison du refus de notre journaliste de donner le code de déverrouillage de son téléphone – en clair de livrer à la police le fruit de son travail et, potentiellement, un accès à ses documents, ses fichiers et ses sources -, sa garde-à-vue a été prolongée. Cet acte d’intimidation n’est pas acceptable.