L’homme qui a farouchement nié son implication dans les faits reprochés avait été mis en examen en 2019 pour avoir volé de l’argent à des personnes gardées à vue à l’hôtel de police et pour l’avoir remplacé par de la fausse monnaie. Il était aussi suspecté d’avoir volé une montre Rolex à un homme placé en garde à vue après une conduite en état d’alcoolémie. Le trentenaire avait aussi été mis en examen pour association de malfaiteurs et consultation illégale de fichiers, en l’occurrence celui des personnes sous contrôle judiciaire.
Les cas des agents devant répondre prochainement de divers crimes et délits posent la question du contrôle démocratique du renseignement. Si les espions nous surveillent, qui surveille nos espions ?
Les ressorts qui servent à corrompre un espion au temps de la lutte contre le terrorisme ressemblent à s’y méprendre à ceux utilisés pour recruter une taupe durant la guerre froide.
Une dizaine d’agents ou ex-agents du renseignement intérieur doivent répondre prochainement devant la justice de divers crimes et délits. Leurs affaires, présentées comme autant de dérives individuelles, posent la question de la déontologie des espions. Mon premier a été condamné à cinq ans de prison ferme pour faux, escroquerie et tentative d’extorsion, il doit encore être jugé pour une « association de malfaiteurs » ayant conduit à l’assassinat de cinq personnes.