Le 22 octobre, un surveillant de la prison de Tarbes a été condamné pour des violences commises sur un détenu dans la cellule 130. La pièce serait devenue un lieu d’exactions dans une prison où règne la culture de l’ordre.
Cette audience était surnommée à demi-mot : « Le procès des violences de la cellule 130« . L’affaire a été jugée ce mardi après-midi au tribunal de Tarbes, après avoir été révélée par le contrôleur général des lieux de privation de liberté qui avait dénoncé des conditions de détention indignes à la maison d’arrêt et des violences systémiques sur des détenus dans la cellule 130. Un surveillant pénitentiaire tarbais âgé de 40 ans a écopé d’une peine de quatre mois de prison avec sursis pour des violences sur un détenu à la mais d’arrêt de Tarbes. Les faits se sont déroulés le 2 mars 2024, dans la cellule 130 identifiée comme étant dédiée à des exactions sur les prisonniers.
Le juge administratif n’est pas compétent pour enjoindre à l’autorité judiciaire de prendre une mesure de stop-écrou vient de décider le Conseil d’État. Inspirée d’une décision prise au printemps 2023 dans l’établissement de Bordeaux-Gradignan, cette mesure consiste à suspendre pendant un certain délai les admissions dans un établissement surpeuplé.
Le Conseil d’Etat doit se prononcer en urgence, mercredi 28 août, sur la trentaine de demandes d’injonctions formulées par l’Observatoire international des prisons (OIP) et cinq autres associations afin que cessent les atteintes aux droits fondamentaux des personnes détenues à la prison de Tarbes.
Un surveillant de la maison d’arrêt de Tarbes (Hautes-Pyrénées) sera jugé le 17 septembre prochain en correctionnelle, pour des violences sur un détenu, après le renvoi de son procès ce jeudi. Un fait loin d’être isolé alors qu’une cellule de la prison était dédiée à ces agressions.
Il ajoute : « J’en suis ressortie avec des traces. Malheureusement je ne l’ai pas fait constater à l’infirmerie, qui avait pris pour habitude de malaxer les détenus une fois les portes fermées. » Des violences qui semblent être systématiques.
UNE PRISON DE LA HONTE, « MARQUÉE PAR L’ARBITRAIRE ET LA VIOLENCE » DENONCÉE DANS UN RAPPORT DE LA CONTRÔLEURE GÉNÉRALE DES LIEUX DE PRIVATION DE LIBERTÉ
Les contrôleurs ont recueilli de « multiples témoignages concordants et circonstanciés » de détenus faisant état de « violences physiques et psychologiques » commises par une équipe de surveillants identifiés par des surnoms. Ces derniers sont accusés d’avoir infligé « gifles, simulacres d’étranglement et brutalités » aux prisonniers.