« ILS SONT EN TRAIN DE NOUS TUER À PETIT FEU » : TEXTE DES RETENUS DE VINCENNES SUR LEURS CONDITIONS DE RÉTENTION
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Une gifle. Puis deux coups de poing en pleine figure. En ce 19 novembre 2022, Youssef (le prénom a été changé) vacille au milieu du réfectoire du centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes, dans le XIIe arrondissement de Paris. Le policier qui lui fait face est bâti comme une armoire à glace. Et frappe si fort qu’il fait tomber le ressortissant algérien de 39 ans.
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« La rétention, ils disent que c’est pas la prison. Les cellules sont ouvertes, tu as le droit à un bigot, y a une cour pour sortir. Mais les murs et les barbelés sont bien là. Les flics aussi. En fait c’est pire que la prison. C’est le bordel tout le temps. Tout le monde est mélangé, cracked, fou, vieux, jeunes, malades… tout le monde stress de l’expulsion… ceux qui sont enfermés pour la première fois, ils deviennent vite fou. Ca met une ambiance de dingo. Ici tu peux pas cantiner. Les seuls trucs qu’on peut t’amener du dehors c’est du sucré, donc ça nourrit pas. En prison ok t’es enfermé 22 heures sur 24 mais tu peux cantiner tranquil, tu manges, tu fais ton sport, tu dors… la nuit ici les flics font des rondes, ils peuvent venir à 3h du matin pour fouiller ta cellule. Jamais en détention on m’a réveillé à 3h du matin. »
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Un policier a été interpellé et placé en garde à vue le mardi 26 mars dernier pour corruption passive et trafic de stupéfiants au centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes, près de Paris, a appris franceinfo auprès d’une source proche de l’enquête.
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Une enquête préliminaire a été ouverte à la suite d’un signalement dénonçant des violences de la part de policiers au centre de rétention administrative de Vincennes, a indiqué jeudi le parquet de Paris.
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Des violences policières sur fond de vengeance ? Selon un courrier que Libération a pu consulter, la députée insoumise Danielle Simonnet a transmis le 30 janvier dernier un signalement au parquet de Paris dénonçant «des violences dont [des retenus] auraient été victimes de la part des agents de police chargés de la surveillance» du centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes. L’élue a également saisi la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté (CGPLP), Dominique Simonnot, le même jour.