Le tribunal correctionnel de Perpignan a rendu son délibéré ce lundi 8 juillet 2024 concernant l’affaire d’un agent communal poursuivi pour violences en juin et en décembre 2023 dans le quartier Saint-Mathieu. La vidéo de ces derniers faits avait été diffusée sur les réseaux sociaux, puis reprise sur le site de Mediapart, conduisant le parquet à ouvrir une enquête.
Dans la ville dirigée par Louis Aliot (RN), où la police municipale revendique de « harceler les dealers », le parquet a requis six mois de prison avec sursis contre un agent qui a cogné la tête d’un mineur isolé contre un mur et « balayé » un jeune homme d’origine algérienne.
Elle le dit. Et le redit encore. « La prison de Perpignan est le pire établissement que j’ai vu. Les membres des détenus rongés par les morsures de punaises de lit, les chats errants, la fiente de goéland… je me suis dit, j’ai touché le fond ». Une des raisons pour lesquelles Dominique Simmonot, contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, ne se satisfait pas des résultats de l’enquête interne qui ne confirme pas son rapport, rendu en juillet dernier, pointant « des comportements inadaptés » des surveillants.
Le soir de Noël et le jour de l’An, des habitants du secteur de la gare et du quartier Saint-Assiscle ont été verbalisés par un même fonctionnaire. S’ils ne nient pas l’infraction, les « contrevenants » s’interrogent toutefois sur la promptitude et le côté tatillon de l’intéressé en cette période de fêtes.
Un agent de la police municipale de Louis Aliot, le maire RN de Perpignan, a été présenté au parquet peu avant Noël : reconnu sur une vidéo publiée par nos confrères de Mediapart, dans laquelle il cogne la tête d’un mineur contre un mur, il sera jugé en mai prochain. Cette actualité vient corroborer l’enquête de Blast menée début 2023. Elle a aussi donné lieu à l’ouverture d’investigations de la justice, toujours en cours.
Extrait Dans la ville dirigée par Louis Aliot (RN), où la police municipale est mise à contribution pour « harceler les dealers », une vidéo montre un agent en train de frapper la tête d’un adolescent menotté contre le mur. Le parquet a ouvert une enquête. La mairie défend l’action de ses agents.
Extrait : Ce sont les surveillants du QD qui ont fait la triste découverte, aux alentours de 15 heures. Deux heures auparavant, lors de la ronde de 13 heures, l’homme aurait été vu en bonne santé, allongé sur son lit. D’après nos informations, à son arrivée la veille, il aurait refusé d’être examiné par un médecin, mais aurait été vu par une infirmière le matin même. Aucune tendance suicidaire n’aurait été décelée.