Sur la place de la République à Paris, des campeurs s’étaient installés depuis lundi 9 juin pour occuper la place en solidarité avec la population gazaouie et l’équipage de la Freedom Flotilla.
Une cinquantaine de CRS sont intervenus devant Science Po à Strasbourg pour mettre fin au blocage de l’établissement par des étudiants. Ceux-ci s’opposent à un partenariat avec l’université Reichman en Israël
Comme lors du mouvement social des travailleur·euse·s du nettoyage, Luis Vassy, le directeur de Sciences Po, fait son timide et s’enferme dans son bureau. « Timide » lorsqu’il s’agit de discuter avec les étudiants·es ou le personnel mais beaucoup moins lorsqu’il s’agit d’appeler une douzaine de camions de CRS. Il aura mis moins d’une heure à donner l’ordre d’évacuer les occupant·es : « plus d’une centaine de policiers se sont dirigés vers le campus de St-Thomas. Lourdement équipés (lacrymos, casques, matraques et boucliers) ils ont peu après fait irruption dans l’établissement » relate les membres du comité Palestine dans leur post.
Tôt ce mercredi matin, plusieurs camions de CRS ont été envoyé sur le campus de l’université Rennes 2. L’objectif ? Expulser une occupation étudiante, votée deux jours plus tôt en Assemblée Générale, pour protester contre les mesures austéritaires imposées à l’université.
« C’est une action illégale qu’on entreprend, car il y a une saturation des circuits d’hébergement d’urgence et des habitats sociaux ». « Malheureusement, il n’y a pas de réaction sans passer par ce genre d’action. On a une réunion dans trois semaines, mais chaque nuit compte et chaque nuit tue des gens ».
Cette intervention est « une réponse disproportionnée et sécuritaire », ont estimé deux étudiantes du Comité Palestine, qui regrettent par ailleurs l’absence d' »aide médicale » auprès des sept étudiants ayant entamé la veille une grève de la faim. (…) « La lutte du peuple palestinien, la solidarité avec ce peuple qui subit un génocide à gaza, il faut qu’elle continue à s’exprimer, c’est pour ça qu’on a continué à occuper ». (…) « La fermeté est, et restera, totale », prévient le gouvernement français au sujet de l’intervention policière de ce vendredi.
Ils dénoncent « un coup de force alors que la tranche 2 de la LEO, contournement routier d’Avignon, a du plomb dans l’aile avec le retrait des collectivités », souligne M. Rippert et que « cette ferme est inoccupée depuis cinq ans. Il n’y avait aucune urgence », estime Kristell Guillou, de Puma.