C’est devant le tribunal judiciaire de Villefranche-sur-Saône le mercredi 17 avril, que ce trentenaire, surveillant pénitentiaire, comparaissait pour conduite alcoolique et mise en danger d’autrui.
« Il y a un décalage évident entre le fait de vider les rues maintenant, et le fait que les JO ne sont que dans plusieurs mois », avance ainsi Elisa Koubi, coordinatrice du Syndicat du travail sexuel (Strass). Elle y voit un autre motif, politique, quelques mois après l’adoption de la loi immigration. Alors que les prostituées de rue sont à plus de 90% étrangères (comme le rappelle un rapport parlementaire de 2011), l’accroissement des contrôles relèverait d' »un prétexte à des fins d’expulsions de personnes sans papiers ».
Un exilé est mort parce que les autorités lui ont interdit un accès sécurisé à une distribution de nourriture par des militants associatifs. On dit souvent que les frontières tuent mais ce sont des humains qui appliquent les lois racistes, et empêchent la solidarité qui assassinent.
Ces derniers jours, ce harcèlement a pris un tournant encore plus inquiétant, puisqu’il est organisé directement par le sommet de l’État français. Plusieurs conférences prévues avec la candidate ont été purement et simplement interdites par des préfets et des présidents d’université. Une représentante du plus grand mouvement de gauche en France censurée en pleine campagne, c’est tout simplement du jamais vu.
La solidarité avec la Palestine est devenue un délit. Vouloir l’exprimer par la parole, l’écrit ou la manifestation, est passible de convocation policière, de condamnation pénale ou d’interdiction préalable. Tous les démocrates devraient s’en inquiéter.