« IL EST SORTI DE LA MAISON TOUT PROPRE, IL EST REVENU DÉFIGURÉ » COCARD, FRACTURE ET LUXATION : LA POLICE MUNICIPALE DE BEZONS ACCUSÉE DE VIOLENCES ET CONTRÔLES ABUSIFS

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Extrait

Son certificat médical, établi deux jours plus tard au centre médical de Colombes (92) et consulté par StreetPress, constate outre de multiples douleurs, une luxation de la mâchoire, un « œdème de l’hémiface » (la moitié du visage) et une « hémorragie conjonctivale »
(…) Les trois policiers auraient ensuite poussé et frappé Adrian au sol, déchiré sa veste, et écrasé du pied sa main droite, qui a fortement enflé. Pourtant, le jeune homme est laissé sur place par le trio, sans interpellation ni appel des secours. Amené le surlendemain aux urgences, les médecins ont constaté une fracture du quatrième métacarpien – à la main.


(…) Aucune photo de son visage n’aurait pourtant été prise au cours de la garde à vue. Certaines, prises cinq jours après les faits, montrent sa pommette encore enflée. À son procès en comparution immédiate, le 6 mai, la juge se serait également étonnée de la disparition dans la procédure de son certificat médical, rapporte sa sœur.
(…)Un des spectateurs, un mineur de 15 ans en rémission d’une tumeur osseuse à la jambe, est rattrapé, pris par le col et balayé au sol. Là, un des policiers aurait comprimé avec son genou la jambe opérée de l’adolescent pour le maintenir à terre. Selon ses proches, le mineur aurait ensuite été insulté et menacé, enfermé dans le véhicule de police municipale puis relâché sans même être contrôlé par les agents qui, d’après lui, auraient également refusé de prévenir ses parents.
À la suite de l’intervention, l’adolescent est « blanc comme un linge », décrit son entourage. Le geste lui laisse un engourdissement de la jambe et une boiterie « comme après l’opération »

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