La densité carcérale globale était de 129,5 % au 1ᵉʳ décembre. Elle dépasse 200 % dans une quinzaine d’établissements et contraint plus de 4 000 détenus à dormir sur des matelas posés au sol.
La densité carcérale globale était de 128,5 % au 1er novembre. Cette densité carcérale, qui dépasse 200 % dans 13 établissements, contraint 3 962 détenus à dormir sur des matelas posés au sol. La densité carcérale atteint 155,1 % en maison d’arrêt, où sont incarcérés les détenus en attente de jugement et donc présumés innocents, et ceux condamnés à de courtes peines. « C’est un record inégalé », a constaté une source jointe par l’Agence France-Presse (AFP) au ministère de la justice, en déplorant le franchissement du seuil de 80 000 détenus. Parmi les personnes incarcérées, 20 831 sont des prévenus, en détention dans l’attente de leur jugement définitif. Au total, 96 569 personnes étaient placées sous écrou au 1er novembre. Parmi elles, on compte 16 439 personnes non détenues faisant l’objet d’un placement sous bracelet électronique ou d’un placement à l’extérieur.
La Contrôleuse générale des lieux de privation de liberté (CGLPL), Dominique Simonnot, publie ce mercredi 27 novembre trois rapports accablants sur les conditions de détention dans les îles de l’océan Indien.
Surpopulation, refus de soins, fouilles intégrales abusives : la défenseure des droits dresse « un constat alarmant » et alerte les pouvoirs publics sur « les atteintes aux droits graves et répétées » subies par les détenus, dans un communiqué publié ce jeudi. L’autorité administrative indépendante, chargée de veiller « au respect des droits et libertés », selon la Constitution, se dit « de plus en plus saisie » par des détenus. Ses 150 délégués présents dans les prisons françaises ont traité 7 878 dossiers en 2023.
Le nombre de détenus en France a atteint un nouveau record au 1er octobre, avec 79 631 personnes incarcérées contre 78 969 le mois précédent, selon des chiffres du ministère de la Justice consultés mercredi par l’AFP. En un an, ce sont près de 5 300 personnes supplémentaires qui ont été incarcérées dans les prisons françaises, malgré la surpopulation chronique.
Le taux d’occupation de la maison d’arrêt de Villepinte en Seine-Saint-Denis dépasse les 200 %, rendant le quotidien des détenus et du personnel complexe et surchargé. Des conditions d’incarcération qui pourraient être aggravées en cas de coupe budgétaire pour le secteur pénitentiaire.
L’aumônier national catholique des prisons Bruno Lachnitt s’alarme d’une surpopulation carcérale « record » et « contre-productive », alors que l’Église réunit, comme tous les six ans, ses aumôniers de prison du 10 au 13 octobre à Lourdes. « Au 1er septembre, 73 établissements avaient un taux d’occupation supérieur à 150 %, dont 17 à plus de 200 % », rappelle Bruno Lachnitt lors d’une rencontre avec des journalistes, en s’inquiétant d’une surpopulation carcérale qui « bat chaque mois de nouveaux records ».
Au 1er septembre, 3 609 détenus étaient contraints de dormir sur un matelas posé au sol, contre 2 361 un an plus tôt, et les prisons françaises comptaient 62 014 places opérationnelles. La densité carcérale globale s’établit à 127,3% mais dans les maisons d’arrêt, où sont incarcérés les détenus en attente de jugement et donc présumés innocents, et ceux condamnés à de courtes peines, elle atteint 153,6%. Elle atteint ou dépasse même les 200% dans 17 établissements ou quartiers. Parmi les personnes incarcérées, 20 563 sont des prévenus, en détention dans l’attente de leur jugement définitif.
Au total, 94 906 personnes étaient placées sous écrou au 1er septembre.
Plus d’une centaine d’entre eux, qui se trouvaient dans deux cours de promenades, refusaient depuis 15h30 de les réintégrer, selon le Midi Libre. Ils protestaient contre leurs conditions d’incarcération dans cette prison, qui compte 476 détenus pour 200 places, précise le quotidien régional. (…) La surpopulation à la maison d’arrêt de Nîmes atteint 267 % dans le quartier hommes, et 270 % dans le quartier femmes, avait évalué le syndicat lundi dans le quotidien.
Extrait La direction de l’administration pénitentiaire publie chaque mois les statistiques des personnes écrouées. Au 1er août, Carcassonne, avec 158 écroués pour 64 places, faisait partie des 15 établissements à la densité supérieure à 200 %.
C’est une projection de l’Administration pénitentiaire, alors que les prisons débordent déjà avec 78 000 détenus. En Allemagne, à l’inverse, le nombre de détenus diminue.
Une table ronde était organisée à Angers, samedi 21 septembre, pour parler de la surpopulation carcérale. La maison d’arrêt angevine compte 489 détenus pour seulement 266 places. La Ligue des droits de l’Homme sonne l’alerte.
Une table ronde est organisée à Angers, ce samedi 21 septembre, de 10 h à 13 h, en présence de Dominique Simonnot, contrôleuse générale des lieux de privation de liberté. L’occasion de faire le point sur la situation angevine avec deux des intervenants : Jean Chevrollier, avocat, et Jean-Yves Dupont, de la Ligue des droits de l’Homme d’Angers. Regards croisés sur la surpopulation carcérale à la maison d’arrêt d’Angers.
Vingt-quatre membres du Conseil de l’ordre du Barreau de Bordeaux ont visité 44 lieux de privation de liberté ce mardi 10 septembre. Ils ont été frappés par la surpopulation carcérale qui perdure malgré la construction d’une nouvelle prison
La délinquance n’explose pas et pourtant le gouvernement ne cesse de renforcer les peines passibles d’emprisonnement, ce qui a entraîné une augmentation d’un tiers du nombre de détenus depuis quatre ans. Une politique inhumaine, s’insurge Prune Missoffe, responsable du plaidoyer de l’Observatoire international des prisons.
Après une audience tenue le 24 juillet, M.Besle, juge des référés du tribunal administratif de Montpellier a rejeté dès le lendemain un recours présenté par plusieurs associations concernant les conditions de détention à la maison d’arrêt de Carcassonne, la plus surpeuplée de France.
78 509 personnes étaient incarcérées ans les prisons françaises au 1er juillet, d’après les chiffres diffusés par le ministère de la Justice. Le nombre le plus élevé jamais enregistré. Leur nombre était de 77 880 début juin. Après dix mois consécutifs de hausse, la surpopulation, qui a progressé de 5,4 % sur un an, bat donc un nouveau record !
Les requérants soulignaient notamment une surpopulation carcérale importante (taux d’occupation de 227 % à la maison d’arrêt des hommes avec 126 personnes dormant sur un matelas au sol) générant un manque d’espace vital, d’intimité et des violences ; la vétusté des locaux et le manque d’équipements mobiliers ; la présence de nombreux nuisibles ; la mauvaise qualité de la nourriture ; les odeurs nauséabondes ; l’intensité exceptionnelle de la chaleur au sein des cellules ; les comportements de certains agents pénitentiaire et l’entrave à l’accès aux droits des personnes détenues, notamment étrangères ; l’absence de prise en charge médicale correcte et notamment des pathologies psychiatriques ; et les atteintes à la vie privée et familiale avec un accès restreint aux parloirs.
Cette situation contraint ainsi 3 322 détenus à dormir sur un matelas posé au sol, contre 2 336 il y a un an. Au 1er juin, les prisons françaises comptaient 61 694 places opérationnelles.
C’est devenu une (mauvaise) habitude. Le record de personnes incarcérées a encore été battu. Au mois de février, un nouveau seuil a été établi à 76 258 personnes, soit 3 964 de plus que le mois précédent. Mais derrière, mars est venu, puis avril, et la tendance est restée la même. C’est sans surprise que le nombre de détenus a encore augmenté et atteint 77 450 personnes, selon les chiffres du ministère de la Justice.
« En ce moment, l’inflation carcérale est uniquement liée aux durées de détention plus longues, explique Annie Kensey. Sur les deux dernières années, le nombre de condamnés à moins de six mois diminue, mais tout le reste augmente, notamment les condamnations à des peines d’un à deux ans. » « Les juges prononcent des peines plus longues pour être sûrs que la personne ira en prison. »
L’Observatoire international des prisons (OIP) plaide pour la lutte contre la surpopulation et milite pour une transformation des orientations en matière de politique pénale. Entretien avec Prune Missoffe, responsable du plaidoyer à l’OIP.
La France n’a jamais compté autant de détenus dans ses prisons. Le taux de suicide y est sept fois plus élevé qu’à l’extérieur et les troubles psychiatriques s’y aggravent. La France est pourtant régulièrement condamnée par les instances européennes.
Multiplication des patrouilles de police et des audiences de comparution immédiate, nouvelles lois répressives : le dispositif sécuritaire qui se met en place à l’approche des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris, du 26 juillet au 8 septembre, pousse à leur paroxysme les logiques à l’œuvre ces dernières années. Une dérive qui banalise l’incarcération et envoie toujours plus de personnes derrière les barreaux – au point que les prisons françaises sont déjà aujourd’hui proches de l’explosion.
Comme ailleurs en France, la maison d’arrêt de Tours arrive à saturation. Son taux d’occupation a frôlé 240 %, fin février 2024, menant à une campagne de transfert de certains détenus vers d’autres établissements pénitentiaires.
Avec un taux d’occupation de 190 %, soit 1 060 détenus au lieu des 582 prévus, la maison d’arrêt de Villepinte est l’établissement le plus encombré d’Île-de-France. (suite…)
Avec 389 places pour 705 détenus, la surpopulation carcérale de Béziers est à l’image de celle de la France. Fréquemment pointé du doigt par la Cour Européenne des Droits de l’Homme, la France se situe parmi les pire pays pour la densité la plus élevé en Europe, derrière Chypre et la Roumanie. Surpopulation carcérale résultat d’une répression judiciaire, à Béziers et ailleurs, et dont une des causes est le recours à la comparution immédiate. Comparution immédiate qu’il faudrait réduire selon le dernier rapport de la Cour des Comptes, car le risque d’incarcération est 8 fois plus important du fait de cette procédure.