Suite à l’incident survenu lundi 9 juin 2025 au centre pénitentiaire de Ducos, les quatre détenus l’origine de ce mouvement de rébellion seront transférés en hexagone dans les prochains jours.
Une nouvelle demande de mise en liberté de Rodrigue Petitot était jugée au tribunal judiciaire de Fort-de-France ce lundi 30 décembre. Au terme de plus de trois heures d’audience, la cour a décidé de maintenir le président du RPPRAC (Rassemblement pour la Protection des Peuples et des Ressources Afro-Caribéens) en détention provisoire. À la barre, ce dernier a dénoncé un « acharnement ».
Voilà ce qui nous arrive : on demande du pain et on nous donne du plomb ! Nous subissons une répression d’une intensité que nous n’avions pas connue depuis les années 1960, époque à laquelle un décret avait banni ce type de brigade de notre territoire suite au décès de trois personnes. Mais aujourd’hui ça recommence, et des gens frôlent la mort ! Rodrigue Petitot, président du RPPRAC, a été blessé à la main alors qu’il tentait de fuir les CRS.
Cette description résonne comme un triste écho aux émeutes de décembre 1959 en Martinique, date à partir de laquelle « aucune compagnie républicaine de sécurité n’avait été autorisée à intervenir » sur l’île, souligne le média ultramarin. Cette année-là, trois jours de soulèvement provoqués par un banal accident de la route sur fond de crise économique et sociale avaient conduit à des émeutes entre la police nationale − dont un détachement de CRS − et de jeunes manifestants martiniquais. Bilan ? Trois jeunes tués par les forces de l’ordre, provoquant un grave choc chez les responsables politiques locaux, extrêmement surpris par la brutalité des forces de l’ordre déployées.
Des affrontements secouent la Martinique depuis plusieurs nuits, dans un contexte de mouvement de contestation contre la vie chère, les tensions ne diminuent pas, un couvre-feu de 21h00 à 05h00 du matin a été décrété dès ce mercredi 18 septembre jusqu’au 23 septembre dans certains quartiers de Fort-de-France et de la commune limitrophe du Lamentin.
Dans l’arrêté préfectoral pris ce vendredi 20 septembre, le préfet de Martinique interdit « les manifestations et rassemblements revendicatifs sur la voie publique et les voies privées ouvertes à la circulation du public » sur différentes communes (Fort-de-France, Le Lamentin, Ducos et Le Robert).
Le 10 mars, Monsieur Pinto a été incarcéré pour «non respect de sa procédure judiciaire», car il s’était rendu sur son terrain – que la justice lui interdit d’approcher – pour donner une interview.