08/10/2025

Extraits

la direction de l’administration pénitentiaire qui, à deux reprises, en juin 2022 et janvier 2023, a pris la décision d’interdire aux détenus l’accès aux numéros 55 et 56 de la revue.

En cause, selon cette direction qui dépend de la chancellerie : L’Envolée aurait publié des « propos injurieux ou diffamatoires ». La cour d’appel du tribunal administratif de Paris devait rendre son arrêt, jeudi 9 octobre, pour clore presque trois ans de bataille judiciaire aux implications qui dépassent le seul sort de la petite publication.

Au cœur de cette bataille, il y a d’abord la mort tragique, en 2016, de Sambaly Diabaté, 33 ans, un détenu de la maison centrale de Saint-Martin-de-Ré (Charente-Maritime), mort étouffé après avoir été bâillonné et maintenu au sol par plusieurs surveillants. A la suite de leur procès, en décembre 2021, trois d’entre eux étaient reconnus coupables d’« homicide volontaire » et un quatrième de « violences volontaires »

Mots clés
AU TRIBUNAL, LE MAGAZINE ANTICARCERAL « L’ENVOLÉE» SE BAT CONTRE SA «CENSURE» PAR L’ADMINISTRATION

Libération


Article de presse gratuit disponible

Extrait

L’un d’eux, Serge (il ne souhaite pas donner son nom), distribue un communiqué écrit par l’association qui le confirme. On y lit : «Inutile de dire que l’Envolée ne se fait guère d’illusions sur [l’]issue [de l’audience].» Celle-ci oppose la direction de l’administration pénitentiaire (DAP) du ministère de la Justice au journal anti-carcéral fondé en 2001. L’Envolée se veut un porte-voix pour les prisonniers et prisonnières qui luttent contre leur sort «mais seulement pour ceux qui nous écrivent, précise Serge. »

Mots clés