VOLS, VIOLENCES…VISE PAR PLUSIEURS PLAINTES, LE CHEF DE LA POLICE MUNICIPALE EST DANS LA TOURMENTE

Le Parisien


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Note de lecture :

A Villepinte le chef de la police municipale est visé par plusieurs plaintes. Vols de cigarettes de contrebande, d’argent en numéraire, violences, harcèlement. Et il est aussi inquiété pour son rôle dans une altercation avec la responsable du service des caméras de surveillance de la ville.

Il nie le vol des cigarettes en déclarant : « Le local où elles se trouvaient restait souvent ouvert (…) et cinq personnes en avaient la clé. Il y a eu des disparitions, c’est vrai, mais je ne qualifie pas cela de vol. ». Mais un de ses collègues dit « Je lui en achetais quand j’étais dans une situation difficile ».

Ses collègues parlent d’un climat anxiogène au travail. Une policière déclare : « On travaille la boule au ventre, Je me sens plus en sécurité à l’extérieur qu’à l’intérieur du poste avec lui. » Cette mauvaise ambiance expliquerait-elle que dans la nuit du 29 au 30 juin seulement trois agents étaient présents avec le responsable pour protéger le poste de police municipale quand des jeunes en révolte s’y sont attaqués ?

Pour ce qui est de l’altercation avec la responsable du service des caméras de surveillance, il déclare avoir seulement voulu s’interposer lors d’une discussion agitée entre cette responsable et un agent. Il lui aurait alors mis la main sur l’épaule, par deux fois, elle l’aurait repoussé et il serait tombé au sol ce qui lui aurait causé une entorse, une attelle au genou et dix jours d’ITT. Elle dit qu’il a déboulé devant elle et qu’elle l’a simplement repoussé. Chacun des deux protagonistes de cette altercation a porté plainte contre l’autre. 

La maire (LR), Martine Valleton, a alerté le procureur le 9 mars 2023, et demandé une enquête administrative de la direction générale des services. Elle dit en effet avoir reçu des témoignages d’agents administratifs et de la police municipale ainsi que des lettres anonymes. La direction générale des services a préconisé une suspension de 4 mois, mais la maire s’y refuse, ce qu’une partie des agents et agentes regrette fortement.

Quant au chef de la police, il déclare qu’il n’y a pas de preuves, que ces accusations relèvent de la jalousie ou de la malveillance de personnes qui veulent nuire à la maire à travers lui. Il est dans ce poste de chef depuis un an et il dit : « …jusqu’à ce que je prenne ce poste, je n’ai jamais eu de problèmes. Je ne comprends pas. Je suis bienveillant, j’arrange toujours tout le monde. »