FAUX PV ADRESSÉS PENDANT LE CONFINEMENT : UN POLICIER DEVANT LA COUR CRIMINELLE DES HAUTS-DE-SEINE
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Extrait
Un agent du commissariat de Suresnes sera jugé à compter de ce lundi à Nanterre pour « faux en écriture ». Il est accusé d’avoir dressé trois fausses contraventions à un adolescent de 16 ans, pendant le confinement.
(…) Karim fait alors le lien avec d’autres amendes infligées à son fils par d’autres policiers des brigades de nuit du commissariat de Suresnes. Il avait lui-même porté plainte contre l’un de ces policiers qui avait mis un coup de tête à son fils (nez cassé) après un contrôle dans son hall d’immeuble qui avait mal tourné. Il se souvient que c’était juste avant le début du confinement. « Tout a commencé à ce moment-là ». Et de montrer sur l’écran de son téléphone portable. « J’ai toutes ses contraventions, au moins une quarantaine ! Il y en a aujourd’hui pour 15 000 à 20 000 euros peut-être, car elles ont toutes été majorées. Dans de nombreux cas, mon fils jure qu’il n’a jamais été contrôlé physiquement ».
(…) Derrière les « faux en écriture », il évoque des « abus de pouvoir » et des procédures policières n’ayant que « l’apparence de la légalité ».
(…) Faits troublants, les deux collègues de patrouille du jeune policier avaient étrangement éteint leur portable ce soir-là. Les appareils n’étaient donc pas « bornables ». Ces trois policiers auraient-ils verbalisé en série depuis leur bureau du commissariat de Suresnes, via un « déport » des caméras de la ville ?