Le parquet de Paris a requis un procès devant la cour criminelle contre trois policiers soupçonnés d’avoir agressé le producteur de musique martiniquais en novembre 2020. Le procès porterait sur les violences et sur le procès-verbal mensonger qu’ils sont suspectés d’avoir rédigé pour cacher la vérité.
Alors que le procès-verbal écrit par les policiers dénonçait des violences de la part du Martiniquais, les messages laissent entendre l’inverse. Celui dont les blessures sont censées être les plus graves écrit par exemple : « Oui tkt jai la main gonfle pcq jai tapé le mec ». Un autre répond à l’un de ses contacts, qui s’inquiète de ses blessures : « J’ai rien ». Une blessure imaginaire qui lui a pourtant valu deux jours d’interruptions temporaires de travail (ITT). Mesurées en jours, les ITT permettent aux magistrats d’évaluer la gravité des violences qu’a subies une personne, et donc de fixer la sanction en conséquence. Les blessures subies par Michel Zecler lors de son passage à tabac sont bien plus graves, évaluées à 45 jours d’ITT. « En vrai, pas suffisamment, on n’a pas été méchant je trouve », commente pourtant par message l’un des policiers, en référence aux blessures du producteur.