21/10/2025
Extraits
Depuis le mois de janvier 2025, le centre pénitentiaire de Guyane (CPG) connaît une vague de décès sans précédent. Selon les chiffres communiqués par la presse, neuf détenus seraient décédés, dont cinq suicides *.
(…) À cette surpopulation insoutenable s’ajoutent des conditions matérielles indignes : locaux insalubres et vétustes, dysfonctionnements sanitaires, prolifération de nuisibles, manque de lumière et d’aération. La prise en charge médicale est plus que médiocre. Pour exemple, aucun dentiste n’est intervenu au centre pénitentiaire pendant plusieurs années. Les détenus font des demandes multiples qui n’aboutissent que rarement pour rencontrer un psychologue ou un psychiatre. L’absence d’activités éducatives ou professionnelles, notamment pour les adultes et les mineurs de plus de 16 ans, entretient un climat de désœuvrement. Dans ce contexte, les violences se sont presque multipliées par deux en deux ans, aggravant encore la tension et le désespoir au sein de la détention.
