Le climat s’est tendu. Après la mort d’un homme lors de sa garde à vue à Bagneux (Hauts-de-Seine) mardi 10 décembre 2024, des épisodes de violences ont éclaté dans la commune ainsi qu’à Châtenay-Malabry et Malakoff. Des policiers ont été pris pour cible. Au total, dix personnes ont été interpellées, nous indique le parquet de Nanterre.
Selon nos informations, la victime souffrait effet d’une pathologie psychiatrique lourde et se trouvait sous curatelle renforcée. Selon une source proche du dossier, sa curatrice n’avait pas été informée de la mesure dont il faisait l’objet. « Notre client n’était pas en état de poursuivre sa garde à vue. C’est un homme particulièrement vulnérable et nous étions profondément inquiètes », insistent ses avocates Mes Marie-Alix Canu Bernard et Agnès Lowenstein. « Tous les éléments médicaux avaient été transmis aux enquêteurs, tant à l’oral qu’à l’écrit. Nous n’en resterons pas là. Nous avons d’ores et déjà saisi le contrôleur général des lieux de privation de liberté. Nous envisageons par ailleurs de demander le dépaysement de l’enquête, en dehors du ressort du tribunal judiciaire de Nanterre », insistent-elles. L’irresponsabilité pénale du défunt avait déjà été reconnue dans d’autres dossiers, compte tenu de son état de santé.
Mekki, un sans-abri, accuse les policiers de l’avoir violenté mi-février à Bagneux après un contrôle. Des faits corroborés par deux témoins interrogés par StreetPress.