PLONGÉE DANS L’ENFER DE LA PRISON DE FRESNES : « ON EST ENCORE DANS LES ANNÉES 1800 »

Le Monde


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Extrait

Très vite, Hatem a compris que Fresnes n’est pas une prison comme les autres, et que « la chose qui tape le plus sur le système », là-bas, ce n’est pas le bruit, mais l’insalubrité. L’invasion des punaises de lit lui était si insupportable qu’il essayait de dormir sur une chaise. Il respirait mal, à cause, croit-il, des moisissures maculant le mur de sa cellule. Les rats, vivants ou morts, étaient omniprésents dans les cours de promenade, ces « box à chevaux » de 45 mètres carrés, où peuvent s’entasser une vingtaine de détenus. A Fresnes, les rongeurs sont rois, repus des détritus jetés depuis les cellules. Fin 2023, un prisonnier a été hospitalisé dans un état grave après avoir contracté la leptospirose, la « maladie des rats », transmise par leurs urines.

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