UN BON CHOC CARCÉRAL POUR REDRESSER LES MINEURS – DARMADINGUERIES CONTRE GRAND MÉCHANT NARCO (SUITES)

Émission de radio
AU PROGRAMME :
Une nouvelle réforme de la justice des mineurs, portée par Gabriel Attal suite aux révoltes après la mort de Nahel. Dans la même logique que ces quarante dernières années, le but est d’enfermer toujours plus les mineurs condamnés et de faire sauter les quelques protections légales dont ils bénéficient. Par exemple l’excuse de minorité devient exceptionnelle et devra être motivée par les juges et les mineurs (« jeunes récidivistes ») pourront désormais passer en comparution immédiate.
Le ministre des prisons continuent ses annonces tout azimut. Cette semaine, il a annoncé l’ouverture d’une nouvelle prison de haute sécurité en Guyane. Un vrai retour du bagne, toujours sous le prétexte de lutter contre le narcotrafic. ça rappelle aussi que l’utilisation coloniale des prisons ne s’est jamais arrêtée en France et que des prisonniers kanaks ont été transférés en métropole suite aux révoltes de l’année dernière (le collectif Solidarité Kanaky, qu’on a plusieurs fois reçu à cette antenne, vient de sortir un rapport revenant sur ces déportations). Comme avec l’interdiction des activités ludiques, retoquée cette semaine par le conseil d’état, Darmanin est obligé de rétropédaler face à l’opposition rencontrée en Guyane.
Retour sur l’opération « prison break » menée cette semaine par l’administration pénitentiaire : des fouilles dans un tiers des taules de France pour saisir les petits téléphones portables qui servent avant tout à garder le liens avec les proches, surtout quand on connaît les tarifs des communications aux cabines.
On continue de détricoter la loi narcotrafic adoptée le 29 avril dernier qui va largement miner les conditions de détention et les droits de la défense : vidéosurveillance avec des drones, comparution en visio, GAV allongée à 120 heures pour les mules etc. Comme d’hab’, en prétendant ne s’en prendre qu’aux « narcotrafiquants les plus dangereux » on met la pression sur l’ensemble des personnes incarcérées et poursuivies pour qui cet arsenal répressif est désormais à disposition.