POLICIER RELAXÉ APRÈS UN TIR DE LBD DANS UNE MANIFESTATION : LE PARQUET DE BÉZIERS FAIT APPEL

Midi Libre


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Note de lecture
Le 6 décembre 2018, un lycéen de 16 ans perd un œil du fait d’un tir effectué avec un lanceur de balle de défense (LBD) par un policier. Une manifestation de gilets jaunes avait fait quelques dégâts en ville. Puis des lycéens et lycéennes et d’autres personnes se sont avancés vers le lycée Jean Moulin de Béziers et ont jeté des pierres vers les policiers et policières et gendarmes présents. Ceux-ci et celles-ci ont envoyé des gaz lacrymogènes et donc tiré avec un LBD.

Le 20 octobre 2023, le policier mis en cause a été relaxé par le tribunal de Béziers. Le procureur va interjeter appel de cette relaxe. L’avocat du jeune qui a perdu son oeil, a déclaré : «  On lui dit qu’il est une victime mais que l’on ne peut imputer le tir à personne. On lui dit que ce n’est pas ce policier. C’est donc un autre.»

Remarques de l’Anti.media

– L’Anti.media rappelle que lors des tirs de LBD, il ne faut pas viser la tête (instruction du 2/6/2014 du ministère de l’intérieur)
– Le journaliste qui écrit cet article se garde bien de dire que la victime avait 16 ans lorsqu’elle a subi ce tir. Il écrit qu’il a 21 ans lors du procès, en 2023. Combien de lecteurs remarqueront que si la victime a 21 ans en 2023, elle en avait 16 en 2018 quand elle a perdu son œil ? Encore un exemple de journalisme de préfecture