ÉMEUTES : JUSQU’À 2 ANS ET DEMI DE PRISON POUR L’ATTAQUE DES LOCAUX DE LA POLICE MUNICIPALE DE VILLECRESNES

Le Parisien


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Note de lecture :

Au tribunal de Créteil, 3 jeunes de 19 à 22 ans, Idriss, Belmelhel et Pascal, étaient jugés pour avoir, lors des révoltes suite à la mort de Nahel, dérobé un camion, puis, à l’aide de ce camion, cassé le mât d’une caméra de vidéosurveillance et aussi pour avoir participé à l’attaque et la destruction des locaux de la police municipale à Villecresne (Val de Marne). Par ailleurs, un mineur avait déjà été jugé pour les mêmes événements. Ils ont été reconnus sur les vidéosurveillances de la ville, avant qu’ils ne cachent leurs visages.

Une vingtaine de personnes ont saccagé une voiture de la police municipale et en ont brûlé une autre, puis ils ont défoncé la porte et sont entrés. Les trois policiers municipaux présents se sont réfugiés dans une salle blindée. Puis le feu a été mis.

Idriss avait mis un message sue les réseaux sociaux « Ce soir c’est vendetta. J’ai barbé (volé) un semi-remorque et on a fait tous ces feux. » et aussi une vidéo où on le voit porter un uniforme de la police municipale. Il avait été incarcéré à l’issue d’une première audience. Le tribunal lui reproche le vol du camion, la destruction de la caméra puis l’incursion dans les locaux de la police municipale. Il reconnaît les faits. Il a été condamné à dix-huit mois avec sursis.

Belmelhel déclare à la barre : « J’ai participé à cause de l’effet de bande ». On lui reproche le vol du camion et la destruction de la caméra. Il a été condamné à deux ans et demi dont dix-huit mois avec sursis. Donc un an ferme

Pour ce qui est de Pascal, on a retrouvé des traces de son sang dans divers endroits du local de police. Il déclare que s’il y est entré c’est pour rechercher son petit-cousin et qu’il a seulement déplacé une poubelle. Il avait reconnu 3 fois être l’une des personnes filmées à l’intérieur, mais il s’est rétracté. Il a été condamné à trois ans et demi dont deux ans avec sursis. Donc un an et demi ferme

Quant au président du tribunal, il a déclaré : « On a l’impression que vous ne vous rendez absolument pas compte. » et « On ne touche pas à un tribunal ou un commissariat, sinon on n’est plus dans un État de droit. »