Résumé :
Discriminations sexistes à l’entrée de prisons : des retraits de soutiens-gorge imposés à des avocates
Sophie Boutboul, 19 août 2022 à 13h12
Depuis des années des avocates signalent des retraits de soutiens-gorge imposés par des surveillants quand elles se rendent en prison. Malgré les notes de l’administration pénitentiaire, les humiliations continues.
C’est arrivé le 16/08/22 à l’avocate Naïri Zadourian centre pénitentiaire de Varenne-le-Grand (Saône-et-Loire), elle parle de sexisme et de méfiance de la part des surveillants.
En 2019 déjà l’association des avocats et avocates pour la défense des droits des détenus avait déjà relaté 8 situations identiques depuis 2015.
Saisi à chaque reprise, la contrôleuse des lieux de privation et de liberté Dominique Simonnot, avait reçu des engagements de sanctions disciplinaires de la part de l’administration pénitentiaire, et la mise en place de contrôle par détecteur manuel ; et sinon à une palpation de sécurité avec le consentement de l’avocate.
Mais en juillet et en août 2021, l’Observatoire international des prisons (OIP) relate au moins 3 autres affaires similaires.
Une à la maison d’arrêt d’Arles, le 17 août 2021, Salomé Cohen accompagnée de sa collègue Camilla Quendolo.
Une autre le 16 juillet 2021, sur le parking de la maison d’arrêt de Grasse, une autre avocate dénonce des surveillants qui avaient refusé de passé le magnétomètre, imposant leurs propres règles.
Citation de l’article : « C’est une triple atteinte, à ma qualité d’auxiliaire de justice, à ma qualité de femme et une atteinte aux droits de la défense. »
Et c’est la même chose également pour les proches des personnes détenues, rappelle l’OIP.