30/09/2025

Extraits

L’Observatoire international des prisons (OIP) rappelle dans son Guide du prisonnier qu’en théorie, le travail en prison relève d’un droit.

(…) L’administration pénitentiaire met en avant les avantages économiques pour les entreprises : locaux mis à disposition gratuitement, aucune obligation de volume de travail à fournir aux détenus. Les entreprises peuvent cesser ou ralentir l’activité à leur guise. Surtout, le coût horaire d’un travailleur détenu ne représente que 45 % du smic brut, soit moins de 5,5 euros brut de l’heure. L’administration garantit par ailleurs aux entreprises qui le souhaitent une parfaite discrétion quant à leurs activités en prison. Elles sont de fait peu nombreuses à communiquer sur celles-ci.
Les ateliers de production sont souvent doublement privés. Car aujourd’hui, plus de la moitié des personnes détenues le sont dans un établissement en gestion déléguée. Dans ces prisons, la gestion d’au moins une activité est confiée à une entreprise privée : maintenance, restauration, visites des familles, nettoyage ou ateliers de travail.
Trois entreprises se partagent quasi exclusivement ce champ d’activité : Idex, Gepsa Newrest et Sodexo.

(…) Et les détenus sont sur un siège éjectable

(…) Là, le passage d’un paiement à la pièce à un paiement à l’heure « s’est traduit par la mise en place d’une cadence horaire », précise le rapport du contrôleur général des lieux de privation de liberté. Des grilles de cadence sont affichées dans les ateliers.
« Cette évolution désavantage les détenus les plus âgés ou ralentis par la prise de psychotropes »

(…) Un détenu peut aussi perdre son travail après une décision disciplinaire.

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