SÉCURITÉ : EN SEINE-SAINT-DENIS, LA POLICE MULTIPLIE LES ACTIONS AVANT LES JEUX OLYMPIQUES DE PARIS
Article de presse et audio gratuits disponibles
Extrait
Dans la perspective des Jeux olympiques et paralympiques de l’été prochain, un plan « zéro délinquance » a été lancé par la préfecture de police de Paris. Depuis janvier dernier, 2 000 opérations ont été menées en Seine-Saint-Denis.
Commentaire de l’Anti.media
La Seine-Saint-Denis, département parmi les plus pauvres de France, sera le lieu des prochains jeux olympiques et paralympiques. Des touristes, des journalistes, des athlètes du monde entier vont venir.
Mais voilà : en bien des endroits de ce département se trouvent des petits trafiquants. Quelle image de notre beau pays si tous ces visiteurs voyaient des petits vendeurs à la sauvette, des petits trafiquants de drogue ? Alors, pas question de laisser apparents tous ces trafics (qui, d’ailleurs, ne sont qu’une conséquence de cette pauvreté). Il faut cacher tout cela !
Un plan « zéro délinquance » a donc été mis sur pied (en réalité, il s’agit bien sûr, d’un plan « zéro petite délinquance » ) et depuis janvier dernier, 2000 opérations ont été menées dans ce département. Les gardes à vue ont augmenté de 7 % et on a trouvé des magistrats supplémentaires (alors que tous les tribunaux du pays en réclament) et, même, une nouvelle chambre correctionnelle a été créée.
On nous explique que : « Bien souvent, les ventes de produits contrefaits et notamment les cigarettes sont une source de délinquance. Cela entraîne des rixes et ce n’est pas sans risque pour la population. Tiens !? On se soucie beaucoup des populations de Seine-Saint-Denis tout à coup ! Habituellement, dans les quartiers de la misère, la police ne chasse pas trop les petits trafics de drogue : sinon ils se déplaceraient vers des quartiers plus huppés, chose à éviter absolument. On nous explique d’ailleurs qu’il s’agit de : « limiter le trafic sur le point de deal, pas de démanteler le point de deal ». Il suffira que cela soit moins voyant pendant les jeux.
Par ailleurs, on ne voit pas bien en quoi un vendeur à la sauvette de cigarettes ou de fleurs serait un problème pour la sécurité : quelles rixes cela entraîne-t-il vraiment ? A moins qu’en réalité le problème soit ailleurs. A moins que la seule vue de pauvres soit insupportable à certains.