« LA DISCIPLINE REFLÈTE L’ASYMÉTRIE DES POUVOIRS EN PRISON »

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Extrait :

Le sociologue Corentin Durand décrypte ce qui se joue en commission disciplinaire.

Extrait de l’entretien :

Dans vos travaux, vous soulignez que le nombre de comportements passibles de sanctions disciplinaires est « potentiellement infini, sinon indéfini ».
Corentin Durand : Le principe même du droit disciplinaire est d’être encadré jusqu’à un certain point : il y a toujours des clauses fourre-tout, y compris dans des listes restrictives. Par exemple, est défini comme une faute par le code pénitentiaire le fait de « refuser d’obtempérer immédiatement aux injonctions du personnel de l’établissement » ; ce peut être tout et n’importe quoi, comme enlever votre serviette de la fenêtre, déboucher un œilleton, baisser le volume de votre radio… toutes choses qui font partie du quotidien en détention. De telles formulations permettent de sanctionner des comportements un peu à l’infini.