UN POLICIER MET EN JOUE UN JOURNALISTE DE PRESSE OCÉAN À SAINT-NAZAIRE

Ouest France


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Note de lecture

Le 28 septembre 2023, à Saint-Nazaire se déroule la reconstitution judiciaire d’un meurtre.
On ne peut pas voir ce qui se passe car des bâches plastiques ont été tendues, un périmètre de sécurité a été installé et il y a de nombreux policiers.
Parmi plusieurs journalistes présents, se trouvent deux membres de la rédaction de Presse Océan. Aucune tension n’est perceptible aux environs.

Les deux journalistes de Presse Océan disent avoir clairement informé les policiers qu’ils étaient membres de la presse avant de sortir un téléphone portable afin de faire une photo du dispositif de sécurité et des bâches blanches. Un policier s’approche alors et veut le lui interdire, disant qu’il ne veut pas apparaître sur les photos. Le journaliste persiste au nom du droit à l’information et certifie au policier qu’il ne sera pas sur les photos.
Le policier se rapproche alors à une distance de 2 ou 3 mètres* et pointe son lanceur de balles de défense (LBD) en direction de la tête du journaliste et dit « Vas-y maintenant, fais-la ta photo ». Le journaliste lève les bras et demande à son collègue de photographier ce qui se passe alors.
Selon la police, le journaliste n’aurait pas indiqué sa profession. Le policier lui aurait ordonné sept fois de ne pas faire de photo. Le directeur départemental de la sécurité publique a déclaré que le LBD était neutralisé et que le juge d’instruction avait donné aux policiers la consigne de ne pas autoriser les photos.
Presse Océan condamne la remise en cause du droit à l’information.
Une enquête administrative est ouverte.