Extrait : Dans un entretien au « Monde », l’avocat Slim Ben Achour estime que les contrôles d’identité constituent la « porte d’entrée » des violences policières.
Extrait : Dominique Simonnot, contrôleure générale des lieux de privation de liberté, dénonce des conditions de vie en prison qui favorisent la récidive et non la réinsertion. Un nouveau record du nombre de détenus vient d’être atteint. Le nombre de détenus a atteint un nouveau record en France, avec 74 513 personnes incarcérées au 1er juillet, selon les chiffres officiels du ministère de la Justice publiés lundi. Avec ce pic inédit, la France bat pour la sixième fois en quelques mois son nombre record de détenus, et dépasse pour la première fois la barre des 74 000 prisonniers. Les prisons françaises comptabilisent près de 2 500 détenus de plus qu’il y a un an. La France, qui fait figure de mauvaise élève en Europe, avait été sévèrement épinglée en janvier 2020 par la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) pour le surpeuplement » structurel » de ses prisons. Elle a de nouveau été condamnée le 6 juillet.
Extrait : Me Yassine Bouzrou dénonce le refus « inacceptable » des magistrats du tribunal de Nancy de communiquer le dossier à la partie civile. Il demande le dépaysement de l’affaire. Il dénonce l’ « hostilité » des magistrats. Une requête en dépaysement a été déposée auprès du procureur général de Nancy par Me Yassine Bouzrou, avocat de la famille d’Aimène B., un jeune homme de 25 ans toujours dans le coma après avoir été touché le 30 juin par un tir d’un policier du Raid, à Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle), pendant les émeutes.
Extrait : Face à la mobilisation pour l’impunité policière des dernières semaines, les appels au respect de « l’État de droit » et à la défense de la « séparation des pouvoirs », fréquemment adressés à Macron, se multiplient. Une approche qui charrie des illusions profondes sur le régime et nous désarme pour préparer la riposte.
Extrait : Bons clients des plateaux télé ou figures d’influence sur les réseaux sociaux, une poignée de fonctionnaires de police s’est imposée dans le paysage médiatique, ces dernières années, pour diffuser un discours toujours plus sécuritaire. Ils ne sont pas toujours syndiqués, mais se sont imposés dans les médias, traditionnels ou sociaux, car ils en maîtrisent les codes. À l’heure où la fonction d’influenceur se décline dans tous les secteurs, la police n’échappe pas à la règle. Qu’ils soient des idéologues réactionnaires assumés ou prétendent faire de l’éducation populaire, ces policiers hyperconnectés sont suivis par des dizaines, voire des centaines de milliers de personnes, et totalisent d’autant plus de vues. Selon le journaliste David Dufresne, fondateur du média indépendant auposte.fr, ce phénomène épouse celui de la société : la libéralisation de la parole. Oui, mais à quel prix ? Car, par manque de modération, ces flics 2.0 peuvent déployer des discours violents, voire une rhétorique conspirationniste qui fait écho à celle de l’extrême droite. « Aussi détestables soient-ils, ces contenus sont le thermomètre des convictions portées au sein de la police », explique encore David Dufresne. L’Humanité a tiré le portrait de cinq d’entre eux. Rida, Abdoulaye Kanté, Bruno Attal, Andy Cops et Linda Kebbab
Extrait : Pendant que les policiers se mettent en arrêt maladie pour obtenir les pleins pouvoirs, le bilan de la répression qui a frappé les banlieues entre le 27 juin et le 2 juillet dernier ne cesse de s’alourdir.